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Appels à contributions
Yves Bonnefoy. Poésie, essais, traductions (2010-2015)

Yves Bonnefoy. Poésie, essais, traductions (2010-2015)

Publié le par Marc Escola (Source : Sophie Guermès)

L’œuvre d’Yves Bonnefoy est l’une des plus importantes de notre temps ; c’est aussi l’une des plus fécondes. En témoigne le rythme des publications, toujours aussi soutenu : entre 2010 et 2015, L’Heure présente ; Le Digamma ; L’Inachevable (qui rassemble les entretiens sur la poésie accordés entre 1990 et 2010) ; Le Lieu d'herbes ; Le Siècle où la parole a été victime ; Portraits aux trois crayons ; Le Graal sans la légende ; Sous le signe de Baudelaire ; Le Siècle de Baudelaire ; Plusieurs raisons de peindre des arbres (avec Agnès Prévost) ; Orlando furioso, guarito. De l'Arioste à Shakespeare ; L'Autre langue à portée de voix ; L'Hésitation de Hamlet et la décision de Shakespeare ; Je vois sans yeux et sans bouche je crie. Vingt-quatre sonnets traduits par Yves Bonnefoy. 2010 est aussi l’année de parution, dans la collection « I Meridiani », de L’Opera poetica, traduite par Fabio Scotto et Diana Grange Fiori, avec une introduction de Fabio Scotto.

« Qu’est-ce qu’une voix quand elle s’est faite chant ? » Cette question, sur laquelle s’achève Le Digamma (2012), pourrait être placée en épigraphe du volume projeté, qui aura pour objet les publications des années 2010-2015. Les contributions attendues ne seront ni des synthèses, ni des bilans, mais autant d’illustrations de ce à quoi Yves Bonnefoy s’est voué : « un grand réalisme, qui aggrave au lieu de résoudre ». On pourra, notamment, s’interroger sur l’évolution de sa poétique ; sur l’approfondissement des thèmes, au sens richardien du terme, qui composent son univers imaginaire ; sur la poursuite de sa tâche de traducteur ; sur son génie de la reformulation, qui lui permet d’aller toujours plus loin dans la réflexion qu’il mène depuis Les Tombeaux de Ravenne ; sur son rapport à l’Italie, fondamental, et inlassablement recommencé ; sur sa collaboration avec les artistes ; sur le geste, capital, de rassemblement : Yves Bonnefoy recueille dans un même lieu des présences qui lui sont chères – ainsi, dans Le Siècle où la parole a été victime (2010), celles de Paul Celan, de Christian Dotremont, d’André Frénaud –. Il s’agit encore d’un acte poétique pour celui qui écrivait, dans La Poésie française et le principe d’identité : « La poésie, […] c’est ce qui réunit, comme le maçon qui choisit ses pierres. »

 

Les propositions d’articles sont à adresser à Sophie Guermès avant le 1er juillet 2016. Les articles (de 30000 à 40000 signes, incluant notes et espaces) sont attendus pour le 31 décembre 2016.