Actualité
Appels à contributions
Watteau peintre flamand

Watteau peintre flamand

Publié le par Marc Escola (Source : Carine Barbafieri)



« Watteau peintre flamand »

Colloque interdisciplinaire (peinture et littérature)
Valenciennes, 5 et 6 avril 2007


Le titre que nous proposons à ce colloque, « Watteau peintre flamand », est d’abord une citation de L’Epitaphe de Watteau (1726) du P. Claude-François Fraguier. Cette caractérisation peut prêter à sourire ou laisser perplexe, tant l’œuvre de Watteau incarne pour beaucoup une certaine idée de la francité. Pourtant, elle a, à bien des égards, sa pertinence, qu’il conviendra d’examiner.
Pour leur cinquième volet de réunions interdisciplinaires et internationales autour de l’œuvre de Watteau, le Musée des Beaux-Arts et l’Université de Valenciennes organisent donc un colloque sur un sujet qui s’adresse autant aux spécialistes de littérature et d’esthétique qu’aux historiens de l’art. La réflexion pourra d’abord s’appuyer sur un tableau que possède le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, La vraie gaieté, merveille franco-flamande le plus souvent attribuée à Watteau. Au plan de l’histoire de l’art, il ne s’agira pas seulement de dégager la survivance d’instincts flamands dans les premières œuvres de Watteau, mais aussi de démontrer le renouveau de traits et de procédés caractéristiques de la Flandre quasi natale de l’artiste dans les toiles et les dessins de sa maturité. De manière plus large, on pourra s’interroger sur la nature et la portée de ce mélange de deux champs culturels dont Watteau n’est pas le seul exemple : la coexistence et la fécondation mutuelle de la couleur et de la ligne, de la robustesse et de la finesse, voire du rugueux et du suave sont un phénomène de première importance dans la France de la première moitié du XVIIIe siècle, et ce dans divers arts. Dans le domaine des lettres, la littérature poissarde, le théâtre de la Foire ou certaines œuvres de Marivaux, tout en affichant un rude réalisme, ne renoncent pas, loin s’en faut, au raffinement. Il ne s’agit néanmoins là que de quelques pistes. Le champ des sujets est large et ouvert. Nous souhaitons l’inscrire sous le signe de la polyphonie, ce renouveau de l’art du chant que l’Europe doit à la Flandre.

Les interventions auront lieu en français ou en anglais.
Les propositions de communication, d’une vingtaine de lignes, sont à adresser, avant le 1er novembre 2006, à C. Barbafieri et C. Rauseo simultanément :
cbarbafieri@aol.com et  chrisrauseo@web.de