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Violence et écriture, violence de l'affect, voix de l'écriture

Violence et écriture, violence de l'affect, voix de l'écriture

Publié le par Sébastien Douchet

Violence et écriture, Violence de l'affect, Voix de l'écriture

Colloque international à l’Université de Bordeaux

MSHA Bordeaux, [6]-7-8-9 décembre 2006

Ce colloque pluridisciplinaire fait appel en particulier aux spécialistes de littérature, des arts, du cinéma. Ecriture définit tout acte de "mise en oeuvre" (pictural, cinématographique, théâtral etc.)

Les recherches porteront essentiellement sur deux domaines distincts : d’une part la violence de l'écriture (armes langagières, négation de l'autre, satire etc.), d'autre part la violence subie, qui ne débouche pas nécessairement sur une écriture violente mais sur la question de dire l'ultime. Nous vous proposons quelques axes de réflexion :

  • Genèse de l'oeuvre: une gestation violente (le processus sous-terrain au terme duquel il y a irruption). Genèse d'une oeuvre, et conversion d'une identité (y en a-t-il qui entrent "en écriture" comme on entre "en religion" ?)

  • Dire l'ultime : la délicate tâche de la diégèse : comment se dit, par l'écriture, le trauma le plus profond, l'approche de la mort par exemple, la guerre, les morts autour de soi, l'expérience abrupte de quelque chose qui dépasse les possibilités d'adaptation de l'individu: violence, viol ...

  • Comment se fait l'écriture de la mort (celle d'autrui, la mort décrite, les pudeurs des différentes périodes, l'exhibition d'autres périodes).

  • Exhiber/cacher la violence de l'événement, voiler/ dénuder la violence. Cet axe est particulièrement ouvert aux arts et au cinéma.

  • Nier l'autre, les armes langagières. Toutes les formes esthétiques sont ici engagées. On n’oubliera pas l’ambiguïté d’une écriture violente qui peut être symptôme ou bien artefact.

  • La Voix violente de la scène, la violence faite voix.

  • La présence du sujet dans l’écriture et le transfert d’une émotion au lecteur. Rhétorique traditionnelle et écriture nouvelle : recherche d’une langue nouvelle ou les conditions de l’efficacité de la rhétorique de la violence.

  • La question de la réception : comment obtenir l’adhésion du lecteur à la charge émotionnelle du texte ?

  • Une écriture de feu: la violence mystique bien sûr mais aussi les manifestations d’une langue de feu moderne, en poésie notamment.

Le colloque sera organisé par le L.A.P.R.I.L en collaboration avec le Groupe de recherches interdisciplinaires KZ-memoria scripta de l’université de Salzbourg dans le cadre du projet MSH Violence et identité.

Adressez vos propositions (15 lignes) avant le 20 juin à Gérard Peylet, courriel : Gerard.Peylet@u-bordeaux3.fr