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Vingt ans après le « Centenaire ». Quelle Histoire pour quelles Mémoires du cinéma ?

Vingt ans après le « Centenaire ». Quelle Histoire pour quelles Mémoires du cinéma ?

Publié le par Marc Escola (Source : Rodolphe Gahéry / Jérémy Houillère)

Vingt ans après le « Centenaire ». Quelle Histoire pour quelles Mémoires du cinéma ?

Journée d'études, lundi 2 mai 2016.

Argumentaire :

Il y a vingt ans, le « Centenaire du Cinéma » (comme on le nomme communément, avec plus ou moins de majuscules) a suscité une profusion de manifestations commémoratives, tant chez les professionnels du cinéma, les institutionnels, que chez les universitaires. Les divers pro- jets d’expositions (pensons, par exemple, à celle intitulée « Pathé, premier empire du cinéma », et montée au Centre Pompidou d’octobre 1994 à mars 1996, par Jacques Gerber) ou de conférences scientifiques (« La firme Pathé Frères, 1896-1914 », 4e Conférence internationale de l’association Domitor, 1996) ont par la suite donné lieu à bon nombre de publications qui laissent la trace de cet enthousiasme partagé. Aujourd’hui encore, la date anniversaire des « 120 ans du Cinéma » est l’occasion de prolonger cet élan commémoratif par le biais, notamment, d’expositions telles que celles organisées au Grand Palais (« Lumière ! », avril-juin 2015) ou au CentQuatre (« 120 ans de cinéma : Gaumont, depuis que le cinéma existe », avril-août 2015).

Face à un tel engouement, on peut s’interroger sur le rôle qu’ont eu tous ces projets sur la construction de notre « mémoire » du cinéma, et en particulier pour ce qui concerne la période dite des « premiers temps » qui est loin d’occuper une place prépondérante dans la sphère académique française. Les publications universitaires restent rares, si l’on ose une comparaison avec celles produites, par exemple, en Amérique du Nord. Dès lors, comment faut-il envisager les projets scientifiques suscités par les « dates anniversaires » ? Si les historiens se montrent tradi- tionnellement « réticents » face aux pratiques mémorielles, on ne peut que constater l’apport con- séquent de ces évènements commémoratifs sur l’historiographie des premiers temps du cinéma.

Cette journée d’études souhaite par conséquent explorer les relations entre Histoire et Mémoire du cinéma, selon deux axes principaux. D’une part, une relecture des productions scien- tifiques (ouvrages, revues, recueils d’articles) parues à l’occasion ou à la suite d’anniversaires ou de pratiques commémoratives. Quels sujets ont été traités par les historiens du cinéma ? de quelle manière ? Et quels sont ceux qui ont pu être « évités » ou « oubliés » ? D’autre part, une réflexion sur les projets commémoratifs, passés ou à venir. Que ce soit par le biais d’expositions, de restau- rations, de conférences, ces projets marquent souvent un rapprochement entre des acteurs — éta- tiques, patrimoniaux, universitaires, « amateurs » — issus de milieux variés et différents. Quelles formes ont pris ces collaborations ? Comment concilier les aspirations et les méthodes de chacun ? Ces questions ne sont pas exhaustives et constituent des pistes qu’il s’agira d’explorer et de débattre, dans une perspective à la fois historique et historienne.

Pour soumettre une proposition :

• Sur une première page, l’auteur indiquera les informations suivantes : - Nom, prénom, institution, statut, adresse électronique ;
- Une rapide biographie et/ou bibliographie (150 mots maximum).

• Sur une seconde page : le titre de la communication, le texte de la proposition (500 mots maxi- mum) et bibliographie indicative.

• Les fichiers doivent être envoyés à l’adresse suivante : JE20ansapreslecentenaire@gmail.com.