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Villes en littératures (Galaţi)

Villes en littératures (Galaţi)

Publié le par Romain Bionda (Source : Carmen Andrei)

Colloque international

Villes en littératures

25-27 avril 2018

Galaţi, Roumanie

 

Le Centre de recherche Théorie et Pratique du Discours et le Département de langue et littérature françaises de la Faculté des Lettres de l’Université « Dunărea de Jos » [Le Bas Danube] de Galaţi, Roumanie, vous invitent à participer au colloque international organisé dans le cadre de la 15e édition des Journées de la francophonie. Le colloque propose des questionnements sur les représentations et les perceptions de la ville / des villes  dans les  littératures, les jeux et les enjeux qu’elles engendrent aux niveaux discursif, identitaire, imaginaire.

Nous souhaitons réfléchir sur l’esthétique de l’espace et l’approche géocritique, telle qu’elle a été développée par Bernard Westphal. La théorie géocritique montre que le temps et l’espace investissent un plan commun (Westphal, La Géocritique. Réel, fiction, espace, Paris, Ed. de Minuit, 2007, p. 65) et «  sonde les espaces humains que les arts mimétique agencent par et dans le texte, par et dans l’image, ainsi que les interactions culturelles qui se nouent sous leur patronage » (op. cit., p. 17).

La ville est présente dans tous les genres littéraires confondus. C’est un cadre romanesque de prédilection, un lieu de mémoire(s), un espace de souvenir : Prague de Kafka, Berlin de Walter Benjamin, Lisbonne de Fernando Pessoa, Bruxelles de Pierre Mertens, Paris des Surréalistes, Bucarest vu et vécu par les écrivains-voyageurs étrangers ne sont que maints exemples. D’autres villes-fétiches (New York, Londres, etc.) sont aussi des réalèmes séduisants qui invitent à l’étude imagologique.

La ville est sujet ou concept philosophique, rattrapé par ses non dits, objet et prédicat de tous les discours. Le discours sur la ville touche autant l’éthos que le pathos. Alors quelles configurations privilégier ?

La ville est une écriture et l’usager en est le lecteur qui prélève des fragments, la ville peut être « lue » comme un texte, comme un roman (Westphal, op. cit., p. 272)

Comment un espace public, référentiel devient-il un espace littéraire, voire une métaphore existentielle ?  

Quel point de vue  sur la ville : endogène, exogène, allogène ?

Quelle « lecture » de la ville à l’ère du réalisme postmoderne dont la représentation du monde se caractérise par déterritorialisation, accélération centrifuge, transgression ?

            La ville s’avère un espace, une ouverture vers l’Autre – est-ce une terre ferme ou une terre qui enferme ? Depuis les débuts de la littérature, l’espace urbain a été une toile de fond et un support de réflexion  pour évoquer la modernité (idéologique, politique) ou la déchéance  (monde paysan vs. monde citadin, le personnage du citadin étant souvent un déraciné sinon un arriviste). La ville est un prisme où l’écrivain dit son appartenance, une aspiration mémorielle, témoin d’une mémoire individuelle et collective.

Dans les rapports entre le temps et l’espace, changés depuis l’avènement du postmodernisme, la ville est le lieu des interactions culturelles dans le texte et dans l’image. Comme l’a montré Julien Gracq dans La forme d’une ville, l’espace urbain est une cellule germinale qui s’organise en un code complexe fait d’unités lexicales / figurales, une matrice structurante et porteuse d’identité (s).

Dans la contemporanéité, la ville est un espace ouvert à des identités plurielles, meurtrières ou renaissantes (cf. l’exilé, l’écrivain migrant qui s’approprie un lieu habité). Il y a des villes-rhizomes qui permettent et  favorisent l’exil (cf. Montréal), d’autres, plus opaques et renfermées sur elles-mêmes. Il y a aussi les grandes capitales comme Paris qui sont des palimpsestes. Les capitales sont littéraires, culturelles ou symboliques, rivales ou participatives, somme toute l’âme de quelque chose.

 

Sont conviés à participer universitaires, chercheurs, professeurs de collège, doctorants, masters qui s’interrogent dans leurs activités de recherche ou d’enseignement sur la littérature au sens large du terme, sur la poétique de la ville au sens restreint du terme (cf. Pierre Sansot, Poétique de la ville, Paris, Payot, 2004).

 

Les communications porteront sur les axes de recherche suivants. Les axes ne sont pas restrictifs, toute proposition d’approche de la ville non strictement littéraire, inter- ou pluridisciplinaire, est bienvenue :

 

  • Ville capitale  vs. ville de province ;
  • Villes européennes vs ( ?) villes asiatiques, villes américaines ;  
  • Villes portuaires / maritimes vs. villes continentales ;
  • Villes-îles / villes-plages ;
  • Villes-trophées ? villes promotrices ? villes patchwork ?
  • Villes roumaines vues par les voyageurs étrangers ;
  • La ville comme personnage (cf. Michel Tremblay, Chroniques du Plateau Mont-Royal) ;
  • Le discours sur la ville, entre ethos et pathos ;
  • Vivre la ville dans le quotidien (cf. Michel de Certeau, L’Invention du quotidien, Paris, Gallimard, 1998)

 

Comité scientifique du colloque :

 

  • Sonia Anton, Université Le Havre-Normandie, France
  • Sophie BEAULÉ, Saint-Mary’s University Halifax, Canada
  • Muriel FENDRICH, Université Le Havre-Normandie, France
  • Alina Ganea, Université « Dunărea de Jos » de Galaţi, Roumanie
  • Simona JIŞA, Université « Babeş Bolyai » de Cluj, Roumanie
  • Ileana MIHĂILĂ, Université de Bucarest, Roumanie
  • Simona MODREANU, Université « Alexandru Ioan Cuza » de Iaşi, Roumanie
  • Brânduşa-Elena STEICIUC, Université « Ştefan cel Mare » de Suceava, Roumanie

 

Comité d’organisation – membres du Département de Langue et Littérature françaises

  • Eugenia Alaman, Université « Dunărea de Jos » de Galaţi, Roumanie
  • Ana-Elena Costandache, Université « Dunărea de Jos » de Galaţi, Roumanie
  • Adela DRĂGAN, Université « Dunărea de Jos » de Galaţi, Roumanie
  • Mirela DrĂgoi, Université « Dunărea de Jos » de Galaţi, Roumanie
  • Marius Munteanu, Université « Dunărea de Jos » de Galaţi, Roumanie

 

Le temps alloué à chaque communication est de 20 minutes, suivi de 10 minutes de discussions / questions.

 

Les intervenants qui souhaitent organiser des ateliers thématiques / pratiques avec les autres participants, avec les étudiants en français et les masters de notre faculté ou témoigner de leur expérience professionnelle en rapport avec la thématique du colloque sont invités à envoyer des propositions.

 

Nos propositions d’atelier sont :

  • La Seine et le Danube – « autoroutes » royales géographiques et poétiques (cf.  Claudio Magris, Danubio, 1986) ;
  • Moi et ma ville. From Galaţi, with love 
  • Géographies culturelles ;
  • Discours sur la ville.

 

Les propositions de communication (250-500 mots) indiquant l’axe de recherche, la problématique envisagée, une bibliographie sommaire, ainsi qu’une bionote d’une dizaine de lignes sont à envoyer à :

 

Carmen.Andrei@ugal.ro

villeslitteraturesgl2018@gmail.com 

 

Les frais de participation : 50 euros / 225 RON incluent le dossier du colloque et les pauses-café.

 

Un apéro-dînatoire et une balade en bateau sur le Danube seront offerts par les organisateurs.

 

Les frais de transport et de logement et les formalités éventuelles de visa  sont à la charge des participants. Les organisateurs se mettent à la disposition des participants pour tous les renseignements nécessaires relatifs au voyage à Galaţi, à l’hébergement et aux repas. En fonction du nombre des participants, des subventions de l’Agence Universitaire Francophone (BECO) et de l’Université « Dunărea de Jos » de Galaţi couvrant partiellement le voyage, mais surtout l’hébergement et les repas, sont  envisagées.

 

Les communications et les articles seront rédigés en français.

 

Les articles seront publiés dans la revue Mélanges francophones, no. 16/2018, vol. XII, ISSN: 1843-8539, revue enregistrée dans la BDI EBSCO et subventionnée par l’Université « Dunărea de Jos » de Galaţi.

 

Organisatrice du colloque : Carmen Andrei, professeure des universités, HDR

Secrétaire du colloque: Ana-Elena Costandache, chargée de cours

 

Calendrier du colloque :

 

  • 1er novembre 2017 – lancement de l’Appel à communication ;
  • Jusqu’au 15  janvier 2018 – dépôt des communications ;
  • 31 janvier 2018 – avis du comité scientifique et notification envoyée aux intervenants retenus;
  • 1er avril 2018 – envoi des communications in extenso et règlement de la taxe de participation ;

25-27 avril 2018 – le déroulement du colloque ;

  • 1er juin – envoi des articles aux évaluateurs pour procéder à l'expertise en double aveugle ;
  • fin décembre 2018 – parution des actes en volume.