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L’Humour chez San-Antonio. Sources, instruments, traductibilité (Craiova, Roumanie)

L’Humour chez San-Antonio. Sources, instruments, traductibilité (Craiova, Roumanie)

Publié le par Marc Escola (Source : Laurențiu Bălă)

VIe Colloque international San-Antonio

« L’Humour chez San-Antonio. Sources, instruments, traductibilité »

Mai 2017, Université de Craiova, Roumanie

 

Qualité intrinsèque des écrits san-antoniens, l’humour s’avère une catégorie esthétique difficile à saisir, ou sinon à fixer dans une matrice. C’est sur ce trait décelable dans toutes les œuvres de ce Français prolifique, unique, et san-anTONIQUE que nous allons lancer nos propres interrogations sans que par cela les vôtres – san-antoniens déclarés, dardistes d’occase ou addicts irrécupérables – soient a priori exclues ! Bien au con-traire (qui ne signifie en aucun cas « traire un con » !)

Donc, qu’est-ce qu’il y a de spécial dans cet humour dardesque ? Et en fait, dans quelle mesure celui-ci appartient-il à l’auteur plutôt qu’à son personnage ? Ou bien à son « double », pour citer un classique des études « dardiennes », Dominique Jeannerod (1) ?

Est-ce que les sources de cet humour sont d’origine génétique (par filiation maternelle, de sa charmante mère Félicie, ou de son père autoiritaire, pardon !, autoritaire, merde alors !, auctoriel ?), ou bien ethnique (le célèbre/fameux/connu/reconnu/apprécié/incontournable esprit gaulois) ?

Et qui/que/quoi provoque ce rire homéroïque ? Les personnages, les situations où ceux-ci doivent se débrouiller, leur(s) langage(s) ? Les jeux de mots qui pullulent, les calembours qui foisonnent, les inventions lexicales qui jaillissent à chaque page, les (néo)logismes que ce Gaulois invente sans cesse on dirait que pour l’amusement de GalliHugues (2) ?

Et… last, but not… Liszt, comme dirait un vrai Anglish, une dernière interrogation !

Vu que ce sera le deuxième colloque san-antoniesque qui va se passer hors la France, dans un POM (= pays d’outre-mer) : le premier, en 2015, en Irlande du Nord, avec son Beau-fast (ou enfin, Bel-fast, c’est le même adjectif !) et celui-ci, le deuxième, en 2017, dans un autre POM (= comme vous avez bien sûr deviné, cette fois-ci il s’agit d’un « pays d’outre-montagne(s) » !), la Roumanie…

…vu que pas tous les vrais de vrai jactent le franglish (ce mot-valise franco-british nous semble, aujourd’hui, plus expressif que le fameux « franglais » étiemblesque !), ce type d’humour san-antoniais que parfois même les Gaulois de terroir pigent que dalle, peut-il être rendu dans une autre langue ?

Si votre réponse est oui, comment le faire ? En le traduisant/l’adaptant/l’expliquant/le périphrasant/le noteenbasdepageant ? Quand peut-on parler de l’intraduisible San-A ? Est-ce que les pertes traductologiques puissent-elles être réduites, voire éliminées ? Sinon, alors ça vaut la peine de re/traduire San-Antonio ?

Est-ce qu’il y a des langues prédisposées à ce type d’humour san-antonien, à son assimilation, à son intelligence (l’italien, le roumain, l’espagnol…) et d’autres… immunes ? Des langues plus perméables à l’argot en général et plus permissives face à l’ « argot » de San-Antonio en particulier ?

Ce ne sont que quelques interrogations (hélas !, les plus importantes ne nous sont pas encore venues à l’esprit !) auxquelles nous aimerions bien recevoir une/des réponse(s) et, bien sûr, nous attendons vos propres interrogations-propositions (un titre, 200 mots de résumé, 3-5 mots-clés) jusqu’au 30 juin 2016 au plus tard, à l’adresse :

lbala@central.ucv.ro

L’opinion du comité scientifique, traduite en « acceptation » ou « rejet » sera transmise aux parties intéressées jusqu’au 31 juillet 2016, à minuit pile (ou face, si vous voulez à tout prix !)…

Pour des détails supplémentaires, n’hésitez pas d’utiliser la même adresse !

 

Comité scientifique

 

Serge Amoré, Secrétaire de l’Association Les Amis de San-Antonio (France)

Hugues Galli, Université de Bourgogne, Dijon (France)

Thierry Gautier, Rédac chef de la revue trimestrielle Le Monde de San-Antonio (France)

Dominique Jeannerod, ICRH, Queen’s University, Belfast (Irlande du Nord)

Dominique Lagorgette, Université Savoie Mont Blanc, Chambéry (France)

Raymond Milési, Écrivain (France)

Anda Rădulescu, Université de Craiova (Roumanie)

Gérard Reymond, Vice-Président de l’Association Les Amis de San-Antonio (France)

Daniel Sirach, Président de l’Association Les Amis de San-Antonio (France)

Laurenţiu Bălă, Université de Craiova (Roumanie)

 

Bibliographie sélective incontournable

 

Robert Escarpit, Une forme du roman noir au XXe siècle : le phénomène San-Antonio, Centre de sociologie des faits littéraires, Université de Bordeaux, 1965.

Françoise Rullier-Theuret, Faut pas pisser sur les vieilles recettes. San-Antonio ou la fascination pour le genre romanesque, Louvain-la-Neuve, Bruylant-Academia, 2008.

Dominique Jeannerod, San-Antonio et son double. L’aventure littéraire de Frédéric Dard, Paris, PUF, 2010.

Françoise Rullier-Theuret et al. (éds.), San-Antonio et la culture française. Actes du Colloque international des 18, 19 et 20 mars 2010 en Sorbonne, Chambéry, Éditions de l’Université de Savoie, 2011.

Hugues Galli (éd.), Pourquoi (re)lire San-Antonio aujourd'hui?, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2014.

 

Notes

 

(1) Voir son bouquin San-Antonio et son double : L'aventure littéraire de Frédéric Dard, paru en 2010, à Paris (PUF). Bibliographie obligatoire !

(2) Voir les études que ce bonhomme bourguignon bon viveur, de son vrai nom Hugues Galli, a dédiées à la néologie san-antonienne : « Entre bérureries et san-antoniaiseries. Prolégomènes à l’étude des néologismes chez San-Antonio », Neologica, n° 5/2011, « Néologie et littérature » ; « Le Lexique du corps dans San Antonio : entre argot et néologie », Argotica, n° 1(1)/2012 ; «’Quelque chose me turluzobe’ ou le calembour comme préliminaire à la néologie chez San-Antonio », Argotica, n° 1(2)/2013.