Collectif
Nouvelle parution
Véronique Lochert et Jean de Guardia (dir.), Théâtre et imaginaire. Images scéniques et représentations mentales (XVI-XVIIIe s.)

Véronique Lochert et Jean de Guardia (dir.), Théâtre et imaginaire. Images scéniques et représentations mentales (XVI-XVIIIe s.)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Véronique Lochert)

Théâtre et imaginaire

Images scéniques et représentations mentales (XVI-XVIIIe s.)

Véronique Lochert et Jean de Guardia (sous la dir.), Dijon, EUD, 2012

PRIX : 22.00€ 280 p. Format : 15 x 23 cm.

ISBN 978-2-36441-027-5 ISSN 1630-0858 Code SODIS F 398262

 

En étudiant les rapports entre théâtre et imaginaire, cet ouvrage propose d’interroger la nature complexe de l’image théâtrale. Le genre dramatique se caractérise en effet par la production d’images de natures diverses : textuelle et scénique, mentale et matérielle. L’imaginaire de l’auteur et/ou du metteur en scène s’incarne concrètement sous les yeux du spectateur ou vient stimuler l’imagination et la mémoire du lecteur. Ces échanges incessants entre images matérielles et images mentales sont considérés à une période déterminante de l’histoire du théâtre, celle qui s’étend de la Renaissance aux Lumières et correspond à un véritable âge d’or de l’art dramatique européen. L’ouvrage étudie la nature et la transformation des images suscitées par le théâtre depuis le XVIe siècle italien jusqu’au XVIIIe siècle français. Il aborde l’image théâtrale à travers la théorie dramatique, les pratiques de la représentation et de la lecture, mais aussi en la confrontant aux arts visuels (peinture, gravure) et aux techniques de visualisation mentale, comme l’art de la mémoire et la méditation religieuse.

 

Table des matières

Jean de Guardia et Véronique Lochert, Introduction

Première partie : Théories de l’image théâtrale

Enrica Zanin, « Image et vraisemblance dans la tragédie des xvie et xviie siècles : le cas d’Iphigénie »

Michał Bajer, « La théorie du spectacle chez Hédelin d’Aubignac »

Carine Barbafieri, « Éloge de l’imagination : de la sensualité des images de théâtre dans la France classique »

Gilles Declercq, « La mémoire de l’image : l’allégorie racinienne entre littérarité et théâtralité »

Stella Spriet, « La puissance d’une métaphore : la re-présentation des classiques par Daniel Mesguich »

Amélie Tissoires, « La réflexion théâtrale de Jean-Jacques Rousseau : de l’imagination sur scène à la construction d’une scène imaginaire »

Deuxième partie : Des yeux du corps aux yeux de l’esprit

Diane Robin, « L’imaginaire théâtral selon les arts de mémoire italiens au xvie siècle »

Clotilde Thouret, « Le piège dans la pièce : intelligence rusée et imaginaire théâtral (Machiavel, Jonson, Middleton) »

Sarah di Bella, « Le rôle de l’imaginaire mystique dans la dramaturgie jésuite de la Sicile espagnole »

Emmanuelle Hénin, « Le rideau de théâtre, prélude et substitut au spectacle scénique »

Anne Surgers, « Allégories et emblèmes incarnés : une lecture des frontispices de Chauveau-Brissart pour les éditions des pièces de Molière (1663-1682) »

Véronique Lochert, « “Le lecteur imaginatif” face au texte dramatique : l’apport des didascalies et des illustrations à la lecture du théâtre »

ève-Marie Rollinat-Levasseur, « L’imaginaire du lecteur de théâtre : entre divagation, impression et expression personnelle »

Troisième partie : L’entrée en scène de l’imaginaire

Pierre Frantz, « L’effraction imaginaire du théâtre »

Sophie Marchand, « Un théâtre de l’effraction : images scéniques et imaginaire du spectateur dans Les Victimes cloîtrées de Monvel (1791) »

France Marchal, « “Ce coup de théâtre est d’une beauté frappante” : quand La Harpe jugeait La Noue, Saurin et Lemierre, ou l’histoire d’un poignard malséant sur la scène du xviiie siècle »

François Lecercle, « “Je vois ce qui n’existe pas” : la naissance d’une théorie médicale de l’hallucination et ses effets théâtraux »

Laurence Marie, « Les premières adaptations de Shakespeare à la Comédie-Française : expérimentations sur les limites du théâtre visuel mimétique »

 

Frédérique Toudoire-Surlapierre, Postface : « Un peu d’imaginaire pour voir »