Édition
Nouvelle parution
V. Woolf,  Rire ou ne pas rire

V. Woolf, Rire ou ne pas rire

Publié le par Nicolas Geneix

Virginia Woolf, Rire ou ne pas rire

Textes traduits de l’anglais et présentés par Caroline Marie, Nathalie Pavec et Anne-Laure Rigeade.

Paris : La Différence, coll. "Littérature étrangère", 2014.

272 p.

EAN 9782729121303

23,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Cette anthologie d’essais de Virginia Woolf, pour la plupart inédits en français, veut briser l’icône d’une femme douloureuse, pionnière du féminisme, engagée dans une littérature d’avant-garde que sa fin tragique – elle se suicide en 1941 – contribua à propager.
Les textes que les traductrices ont retenus et traduits ont été écrits entre 1905 et 1929. Il s’agit de billets, de comptes rendus de lecture, d’essais, précédés par une Lettre ouverte au titre évocateur : Le projet de loi sur les plumes d’oiseaux. Chacun d’eux projette un regard comique ou décalé sur le monde de son temps. Très jeune, elle devient experte en détournement des codes et écrit des comptes rendus qui confinent à l’absurde (cf. Du pantalon, 1905). Elle se moque, en vérité, du métier de critique et de la profession de journaliste qu’elle pratique pour gagner de l’argent mais qu’elle tire toujours plus du côté de l’essai littéraire destiné à un lecteur idéal qui lit pour son propre plaisir. Le rire, parce qu’il tord les traits et les textes, joue un rôle essentiel dans son appropriation de l’essai comme genre réservé, avant elle, à l’autorité de la gente masculine. La valeur du rire (1905), titre de l’un des essais traduits, court dans toute l’œuvre de Virginia Woolf ; le rire est dérision, élan vital, protection contre l’esprit de sérieux, or pur par opposition à l’humour qui n’est que fausse monnaie. De texte en texte, les colorations du rire vont de l’ironie la plus subtile au retournement carnavalesque des valeurs.