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UNIVERSITE POP'/littérature contemporaine : Marie Ndiaye

UNIVERSITE POP'/littérature contemporaine : Marie Ndiaye

Publié le par Alexandre Gefen

SEQUENCE 5 :  Marie NDiaye
Rosie Carpe (Ed° de Minuit, 2001)

Mercredi 8 mars 2006
Etude du livre « Rosie Carpe »
« Qui peut entendre ? Qui peut savoir ? » L'indifférente passion de Rosie Carpe
par Dominique Rabaté, universitaire, spécialiste de NDiaye et auteur de théâtre

« Dans le sillage de Faulkner, Marie NDiaye propose avec Rosie Carpe, en 2001, son roman le plus ample, le plus complexe et le plus abouti. D'abord centré sur l'histoire dérisoire et pathétique de Rosie, le livre se construit plutôt sur son indifférente passion, sur le vide qui habite désormais des personnages en quête de famille ou d'écoute. On s'intéressera donc à la structure du livre, à ses effets de décalage, et enfin aux fonctions du roman qui invite à réfléchir sur notre désir de savoir et sur nos capacités à compatir. »

Dominique Rabaté est professeur de littérature française à l'université de Bordeaux III au sein de laquelle il dirige le Centre de recherches sur les Modernités littéraires, et membre de l'Institut Universitaire de France..

Mercredi 15 mars 2006
L'oeuvre de NDiaye : Le « réalisme exagéré » dans l'oeuvre de Marie NDiaye
par Christine Jérusalem, universitaire et spécialiste du rapport littérature/architecture

“Tropisme des lisières“, l'expression de Julien Gracq semble avoir été inventée pour caractériser l'oeuvre de Marie NDiaye qui ne cesse d'arpenter des territoires décalés, des lieux où l'identité vacille, où la folie guette : l'improbable village de campagne d'Un Temps de saison, le province étriquée et ses périphéries dans La Sorcière, l'inquiétante Guadeloupe de Rosie Carpe …Ce sont ces territoires de la marginalité, de la délocalisation et du déplacement qui seront explorés pour mettre au jour quelques uns des motifs qui hantent ses fictions: l'exclusion (au sein de la famille comme de l'espace public) et son envers, l'intrusion, (du fantastique, du désordre intime, du désarroi social). C'est toute la question des seuils qui est ici posée et que figure l'écriture cinétique de l'écrivain qui brouille les frontières établies entre sphère étrange et univers réel pour produire, selon l'expression même de l'auteur, un “réalisme exagéré“ dont on examinera le statut et les effets.

Christine Jérusalem a publié divers articles sur différents auteurs contemporains, et se passionne pour les questions de géographie urbaine dans la littérature aujourd'hui, et les rapports texte/image.

Mercredi 29 mars 2006
Rencontre avec Marie NDiaye
Animée par Daniel Martin, critique littéraire

Marie Ndiaye, née en 1967 est romancière à 17 ans, escomptant alors de la littérature qu'elle la sauve de la vie réelle et ordinaire qui lui semble terrifiante. Elle éprouve toujours aujourd'hui une certaine crainte du réel qui lui donne la force d'écrire ses histoires, des histoires construites non plus en jouant avec les formes, comme le recours au merveilleux ou à une syntaxe complexe (qui lui avait fait écrire son deuxième roman en une seule phrase) Elle invente des récits oscillant aux frontières du plausible, en opérant une exagération des histoires de personnages ordinaires évoluant malgré la précision des lieux, dans des atmosphères étranges et cruelles. Le style désormais ciselé de Marie NDiaye est admirablement mis au service des désastres silencieux, des obscurités moites et lourdes qu'elle décrit dans des romans intenses et puissants, encore trop peu connus et reconnus par les lecteurs.
Elle a fait paraître aux Editions de Minuit : Quant au riche avenir (1985),  La femme changée en bûche (1989), En famille (1991), Un temps de saison (1994, 2004), La sorcière (1996, 2003), Hilda (1999), Rosie Carpe (2001), Papa doit manger (2003) ; Tous mes amis (2004), Les serpents (2004)


Mercredi 12 avril 2006
Cours de bilan et rencontre avec le public : retour sur les lignes de la saison
Avec  Daniel Martin et Bruno Blanckeman
Comme l'année dernière, les concepteurs du cours reviennent sur la saison littéraire et répondent aux questions des fidèles de l'université pop.



Le lieu unique

UNIVERSITE POP' cours de littérature contemporaine 2005/ 2006




Chaque mercredi de 18h30 à 20h – salon de musique
Dirigé par Daniel Martin, critique littéraire ( La Montagne Centre-France, l'Express, France Culture), et Bruno Blanckeman, professeur de littérature contemporaine à l'Université de Rennes 2, le cours continue d'explorer les écritures. Il s'éloigne de l'auto fiction pour aborder un registre de la littérature interrogeant nos représentations politiques et sociales.




5 figures du paysage littéraire contemporain

Dans ce nouveau programme, Marguerite Yourcenar et Milan Kundera font partie du patrimoine littéraire du XXè siècle. Ils seront accompagnés par 3 auteurs plus jeunes dont les oeuvres sont d'ores et déjà marquantes en ce début XXIè siècle : Antoine Volodine, Pierre Michon et Marie Ndiaye.
Des séquences de 3 cours sont consacrées à chacun de ces auteurs. Sont abordés : le livre , puis des éclairages sont donnés sur tout ou partie de l'oeuvre, suit la rencontre avec l'auteur ou l'étude d'une thématique spécifique (Les bibliographies complètes des auteurs sont distribuées à l'entrée des cours) .



3 « re-créations » : éprouver l'extrême contemporain

Les oeuvres de ces auteurs, dont les pratiques d'écriture dépassent le genre littéraire, sont représentatives d'un questionnement artistique extrêmement contemporain. Attentifs à la publicité, au web, aux médias, ils expérimentent aussi les autres arts et jouent radicalement avec les supports, les formes, créent des récits qui questionnent notre quotidien  mental.
Trois rendez-vous pour découvrir d'autres pratiques d'écriture avec  Valérie Mrejen, Eric Arlix et Patrick Bouvet .



Le cours  mode d'emploi :

Inscriptions à partir du 1er septembre en prenant la « carte à 3 spectacles » au choix du lieu unique qui donne accès à l'ensemble des cours.
Renseignements : billetterie du lieu unique / 02 40 12 14 34
Entrées payantes pour les personnes non inscrites aux cours : 2 euros par séance dans la limite des places disponibles.