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Un objet culturel à identifier

Un objet culturel à identifier

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(Mise à jour le 08/01/07)Les discours sur les bandes dessinées se réduisent souvent à la déploration (« il y en a trop de mauvaises ») ou à l’apologie (« mais certaines sont excellentes et la bande dessinée n’est pas en soi un art mineur »). Ces rengaines signalent les limites d’un processus de légitimation que les études sémiotiques ont eu le mérite d’entamer mais que, selon Jean-Paul Gabilliet, elles n’auraient pas su achever. Au-delà de la dénonciation de l’industrie BD ou du plaidoyer pour la reconnaissance du neuvième art comme objet culturel légitime, Thierry Groensteen, l’auteur du Système de la bande dessinée, analyse ce processus et ses limites dans un nouvel essai sur la place de la bande dessinée dans notre paysage culturel. Dans le flot des discours pour la définir, la défendre, la conspuer, l’analyser, la démystifier ou la célébrer, la revue Labyrinthe entend quant à elle prêter l’oreille à celui de la bande dessinée elle-même. Sa dernière livraison propose ainsi plusieurs commentaires d’œuvres considérées dans leurs singularités, dont un article (consultable en ligne) consacré à L’Ascension du Haut-Mal.  Cette œuvre de David B. fera d’ailleurs l’objet d’une intervention le 12 mars à l’université Bordeaux 3. Signalons enfin la parution prochaine du troisième (et ultime ?) numéro de L’Éprouvette, revue de théorie et de critique, parfois très polémique, qui donne en priorité la parole ou le crayon aux auteurs  et  les rencontres  sur la bande dessinée organisée au centre Georges  Pompidou les 15 et  29 janvier.