Questions de société
Un nouveau concours commun pour les khâgneux (Dossier EducPros, 28/04/10)

Un nouveau concours commun pour les khâgneux (Dossier EducPros, 28/04/10)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU)

EducPros, 28 avril 2010: dossier Un nouveau concours commun pour les khâgneux

La future banque d'épreuves littéraires (« BEL »), socle de ce recrutement commun des khâgneux, se calquera sur l'actuel concours à l'entrée des écoles normales supérieures de Paris et Lyon. Les deux ENS garderont la mainmise sur le contenu des épreuves. La nouveauté, c'est que ces futures épreuves écrites permettront aux candidats de khâgne d'être admissibles à des écoles de commerce ou à six des neuf IEP (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse), selon les cases cochées par les étudiants. Des oraux seront ensuite organisés par chaque établissement.

Si tous les partenaires se mettent d'accord, la création de la BEL sera annoncée dans les semaines à venir. Il faut dire que ce concours commun est fortement soutenu par le ministère de l'Enseignement supérieur, notamment au travers de la personne de Claude Boichot, inspecteur général spécialiste des classes prépas et ancien conseiller chargé de la formation et de l'orientation au cabinet de Valérie Pécresse. En ce moment, deux autres inspecteurs généraux, Paul Raucy et François Louveaux, planchent sur ce sujet, et doivent remettre un rapport à la ministre avant l'été 2010.

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Sur le principe, les écoles de commerce sont toutes d'accord pour ouvrir leurs bras aux brillants élèves des classes préparatoires littéraires, et utiliser la future BEL (banque d'épreuves littéraires), commune aux ENS (écoles normales supérieures) et aux IEP (institut d'études politiques). Le président du Chapitre des écoles de management, Andrès Atenza, s'est prononcé dans ce sens.

De fait, deux concours communs (BCE et Ecricome) pour les khâgneux existent déjà. En 2009, ils ont permis aux écoles de management de recruter 460 étudiants. Un chiffre que beaucoup jugent insuffisant, alors que le nombre de candidats stagne, voire diminue selon les années. « La création d'un concours commun avec les ENS apporterait une bouffée d'air, on peut imaginer que le nombre de candidats doublerait », estime Thierry Debay, directeur du concours de la BCE.

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Regroupés autour d'un concours commun d'entrée en première année, les six IEP (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse) pourraient adopter une autre voie d'admission commune. Cette fois-ci à l'entrée de la quatrième année, via la BEL (banque d'épreuves littéraires) des ENS (écoles normales supérieures).

« Une réflexion est engagée autour de la mise en place d'une voie d'accès pour les étudiants qui seront admissibles et sous-admissibles au concours des ENS », explique Pierre Mathiot, directeur de l'institut lillois. Celle-ci s'ajouterait aux divers concours proposés par les établissements pour accéder à leurs masters. Pour Sciences po Lille, cela pourrait représenter une vingtaine de places, en plus des 40 ouvertes actuellement sur concours. Un moyen supplémentaire de démocratiser l'accès aux écoles, selon Pierre Mathiot. « Il est très intéressant de remarquer que les sous-admissibles sont beaucoup plus souvent des étudiants venant de petits lycées et des boursiers », souligne-t-il. Et une bouffée d'air pour les classes préparatoires littéraires, qui disposeraient ainsi d'un débouché direct autre que l'ENS.

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