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Trames arborescentes. Confection et croissance de structures textuelles et iconographiques

Trames arborescentes. Confection et croissance de structures textuelles et iconographiques

Publié le par Marc Escola (Source : Elodie Fourcq)

APPEL À COMMUNICATION

 

21 octobre 2016, Toulouse, Université Jean Jaurès

Doctorants, jeunes chercheurs, sciences humaines et sociales

Journée d’études doctorants / jeunes chercheurs, proposée par Naïs Virenque (Doctorante en histoire de l’art à l’Université de Tours-François Rabelais – CESR) et Elodie Fourcq (Doctorante en langue et littérature française à l’Université de Toulouse 2 - Jean Jaurès – PLH)

 

Le mot « arborescence », du latin arborescere, arborescentem[1] rend compte, par son suffixe « -escent », d’un procédé en cours. Par son radical « arbor », il renvoie également à l’idée d’un réseau formant une image identifiable, l’arbre, à même d’établir des liens cohérents entre un tout et ses parties. L’arborescence apparaît à la fois comme image et structure imagée.

Une telle double lecture permet des emplois didactiques. D’une part, comme structure imagée, l’arborescence implique par sa croissance le déploiement d’une ligne conductrice, d’un ductus, qui guide l’ordonnancement d’une matière textuelle et/ou iconographique. En effet, l’image des racines, du tronc et des branches permet la mise en place d’un itinéraire visuel, mental et spirituel qui peut guider l’apprentissage. D’autre part, l’image de l’arbre peut être un outil propédeutique au sens où elle constitue une structure propre à favoriser la pédagogie. Dès lors, l’image de l’arborescence régule la lecture et offre la possibilité d’une compréhension synoptique de la matière étudiée, faisant de l’arbre et de ses composantes des outils propres à la transmission de sapience.

C’est dans une logique réflexive sur la progression que se profilent ces journées d’études sur l’arborescence : progression physique, systématique, métaphorique, symbolique qui mène par les chemins de la connaissance vers une maturation intellectuelle. Pour tenter de comprendre les divers embranchements de l’arborescence dans la littérature et dans l’iconographie, les processus étudiés pourront être envisagés en synchronie ou en diachronie. Les études pourront porter sur des ébauches momentanées à développer et/ou concrétiser, ou sur une évolution performative d’un cas d’étude, qu’il soit philosophique, littéraire, linguistique, historique, artistique ou sociétal.

Devant la variété formelle des arborescences, les études iconographiques et littéraires peuvent s’attacher aux liens entre l’adaptation d’une forme et le processus dont elle permet la mise en acte. À travers une réflexion sur la variabilité des formes et des contextes, Elles permettent également, de réfléchir sur les liens visuels entre images matérielles et images mentales. Par ailleurs, elles peuvent être l’occasion d’une interrogation sur l’efficacité de l’image dans des domaines qui ne sont pas réductibles à l’histoire de l’art et à l’histoire de la littérature. Dès lors, nous pourrons nous demander en quoi l’arborescence, à la fois image et structure imagée, peut être un outil, un instrument, un moyen d’apprendre et de faire apprendre.

Le premier volet de ce projet, limité aux études médiévales et modernes, a eu lieu à Tours le 16 décembre 2015. Il a été l’occasion d’aborder des points fondamentaux de la mise en place textuelle et iconographique du Moyen Âge et de l'époque moderne, c’est-à-dire la compositio et l’ordinatio[2].

Le deuxième volet aura lieu à Toulouse le 21 octobre 2016. Il reprendra la thématique sur un champ chronologique élargi de l’Antiquité à nos jours, en prenant soin de réfléchir à ce qu’induit la mise en place de trames arborescentes au sein de toute production culturelle.

 

Les propositions de communication feront une page maximum. Elles comprendront un titre, un résumé et une présentation sommaire de l’intervenant (Nom, Prénom, domaine de recherches, université de rattachement, adresse mail). Elles seront adressées aux deux organisatrices avant le 08/07/2016.

 

Contacts :

Naïs Virenque : nais.virenque@univ-tours.fr

& Elodie Fourcq : elodie.fourcq@gmail.com

 

 

[1] Gaffiot, Félix, Le grand Gaffiot : dictionnaire latin-français, Paris, Hachette, 2000.

[2] Traschsler, Richard, Disjointures-Conjointures : Etude sur l’interférence des matières narratives dans la littérature française du Moyen-Âge, Tübingen, A. Francke Verlag Tübingen und Basel, Romanica Helvetica, vol. 120, 2000.