Tra-jectoires, n°4, "Henry-Louis Mermod"
Sommaire :
Amaury Nauroy
Fantaisie
PREMIER TABLEAU
Gustave Roud
Jacques Chessex
Jean Planque
Florian Rodari
Présence
A propos d'un hommage
à Henry-Louis Mermod
Sur la tombe de Mermod
Extraits du journal inedit de Jean Planque
Geneve, 8 mars 2008
DEUXIEME TABLEAU
Correspondance inedite : Henry-Louis Mermod / Francis Ponge
(édition établie, annotée et presentées par Amaury Nauroy)
TROISIEME TABLEAU
Catalogue des éditions Mermod (1926-1961)
Fiche : H. L. Mermod (éléments bibliographiques)
Cahiers de Création
Pierre Chappuis
Frederic Wandelere
Pierre-Alain Tache
Francois Cheng
Jean-Pierre Lemaire
Reiner Kunze
Antoine de Meaux
Un temps pour tout
Suite de poemes
Si nommer sauve
Poemes
Par les fentes du parapluie
Unter den Baumen / Sous les arbres
Journal des pays baltes
RENE AUBERJONOIS (1872-1957)
Peintre suisse. Il étudia tout d'abord à Londres, puis à l'Écoledes Beaux-Arts et dans les ateliers de Luc-Olivier Merson et deWhistler, à Paris, où il s'établit de 1901 à 1914. C'est là qu'il selia avec l'écrivain C.-F. Ramuz, dont il exécuta le portrait (Zurich,Kunsthaus). Influencé par les pointillistes et les Nabis, il cherchaencore son style qui s'affirma à son retour en Suisse, – caractérisépar une palette sobre où dominent des ocres assourdis et les bleusacier, et par l'importance donnée à la ligne. On peut décelerl'influence de Renoir, de Cézanne, du Douanier Rousseau et du cubismede Picasso et de Modigliani. Les années de guerre furent marquées parla découverte des paysages du Valais et la collaboration à L'Histoire du soldatde Ramuz et Strawinsky (1918) pour laquelle Auberjonois brossa lesdécors. Aristocrate de nature, il marqua une prédilection pour le mondedu cheval et pour celui du cirque et des forains, dont l'authenticitél'attirait : Saltimbanque (1921). Entre 1930 et 1940 s'élabora une période « classique » aux formes d'une plus grande plénitude : La Dame italienne(musée de Bâle). L'art d'Auberjonois, qui dans ses dessins au crayonétait arrivé d'emblée à une grande maturité, ne cessa de s'approfondirpour aboutir, après une phase tourmentée influencée par Rembrandt (Autoportrait,1948, musée d'Aarau), à la reproduction des dernières années :plusieurs petits formats à dominante jaune d'une intense plénitude (L'Arène jaune, v. 1950).Ses oeuvres sont largement représentées au musée de Bâle.
MAURICE BARRAUD (1889-1954)
Peintre genevois. Il fut l'un des fondateurs du groupe d'artistesromands « Le Falot », aux côtés de son frère Gustave François Barraud,Gustave Buchet, Eugène Martin et Emile Bressler. Il fit sonapprentissage dans les Ateliers d'arts graphiques Sadag à Genève.Fortement marqué par la lumière du Sud, il chercha l'inspiration ducôté des oeuvres de Matisse, Bonnard ou Cézanne. La femme, et laféminité en général, hantent ses toiles. « Le style de Barraud estconcis. La simplicité des formes et des volumes traduit un universpossible. Sa palette est réduite, sans recherche très élaborée ; lacouleur, en harmonie avec le sujet, sert avant tout à recréer uneatmosphère. […] Quant au dessin, il joue un rôle primordial. L'aisancedu trait, la finesse et l'élégance du mouvement créent une impressionde simplicité et de spontanéité, peut-être aussi parfois de facilité.En l'absence du modelé, c'est sur la ligne que repose la composition. »(Danielle Perret, dans le Dictionnaire biographique de l'art suisse, Verlag Neue Zürcher Zeitung, Zürich, et SIK, Zurich et Lausanne, 1998, p. 77-78.)
PIERRE CHAPPUIS
Né en 1930, vit à Neuchâtel, en Suisse. Dernières publications : Éboulis & autres poèmes, éditions Empreintes, 2005 et à l'automne 2007, Dans la foulée(poèmes) ainsi qu'un ensemble de notes réunies sous le titre la rumeurde toutes choses (Corti, 2007). Collaboration à diverses revues, dont Conférence, La Revue de Belles-Lettres, L'Étrangère et le numéro 2 de Tra-jectoires.
FRANÇOIS CHENG
Né en Chine, à Nanchang, en 1929. Issu d'une famille de lettrés,il entreprend d'abord des études universitaires à Nankin, puis gagne,en 1949, la France où il s'installe définitivement. Après des études àla Sorbonne et à l'École pratique des Hautes Études, il choisit à sontour l'enseignement et occupe bientôt une chaire de professeur àl'Institut national des langues et civilisations orientales.Son oeuvre d'essayiste, de traducteur, de calligraphe, de romancier etde poète est désormais traduite dans de nombreux pays. Elle apparaîtcomme l'aboutissement d'un double itinéraire intérieur qui entendassumer son passé et la meilleure partie de sa culture d'origine, touten s'initiant, à travers l'expérience de l'exil, à la meilleure part dela culture occidentale. Itinéraire à la fois douloureux et exaltant,vécu, avec une acuité extrême et bienveillante, dans une tension detous les instants, chaque jour orientée davantage vers l'unité qui nesaurait être identifiée qu'à l'Ouvert.François Cheng a obtenu le Grand Prix de la francophonie en 2001 et aété élu à l'Académie française en juin 2002. Nous signalons : À l'orient de tout, Oeuvres poétiques, avec une préface d'André Velter, Poésie / Gallimard, 2005.
JACQUES CHESSEX
Naissance en 1934, à Payerne. Vit à Ropraz dans le Haut-Jorat.Baccalauréat à Fribourg, 1952. Licence en Lettres à Lausanne, 1960.Enseignement. Poésie, roman, essai. Prix Goncourt 1973 pour L'Ogre. Prix Mallarmé 1992 pour Les Aveugles du seul regard. Oeuvres complètes de poésie, Poésie I, II, III(Bernard Campiche, 1997). Plusieurs livres avec des peintres, Saura,Sarto, Mathys, Lecoultre, Fougeirol… Derniers ouvrages parus chezGrasset : Pardon mère (roman) en 2008, et Revanche des purs (poèmes), 2008. La même année : Grand Prix Jean Giono pour l'ensemble de son oeuvre.
REINER KUNZE
Né en 1933 dans le Erzgebirge (Allemagne) d'une famille de mineursde fond. Il a étudié la philosophie et le journalisme à l'Université deLeipzig. Pour des raisons politiques, il a interrompu brusquement sesétudes et travaillé comme aide mécanicien. À partir de 1962, il s'estconsacré entièrement à l'écriture et à la traduction (en particulier lapoésie tchèque : Jan Skàcel…). Depuis 1977, il vit au bord du Danube,près de Passau. Il a reçu de nombreux prix dont le prix Trakl et leprix Büchner en 1977 ; le prix Hölderlin en 1999. Son oeuvre a ététraduite en trente langues. Dernier recueil paru : lindenacht gedichte, Ficher Verlag, 2007. Livre disponible en français : Un jour sur cette terre, Cheyne éditeur, 2001.
JEAN-PIERRE LEMAIRE
Né le 18 août 1948 à Sallanches, en Haute-Savoie. Il est professeur de lettres à Paris. Il a publié : Les Marges du jour (La Dogana, Genève, 1981), épuisé ; L'Exode et la Nuée suivi de La Pierre à voix (Gallimard, 1982) ; Visitation (Gallimard, 1985) prix Max Jacob, épuisé ; Le Coeur circoncis (Gallimard, 1989), épuisé ; Le Chemin du cap (Gallimard, 1993), épuisé ; L'Intérieur du monde (Cheyne, 2002, rééd. 2007), Figure humaine (Gallimard, 2008) ; Marcher dans la neige (essai sur l'expérience poétique, Bayard, 2008).Le deuxième numéro de Tra-jectoires lui a été consacré.
ANTOINE DE MEAUX
Né en 1972. Il est écrivain et réalisateur de documentaires. Aprèsavoir vécu un an à Saint-Pétersbourg, il a participé à la rédaction de Saint-Pétersbourg (Robert Laffont / Bouquins, 2003) sous la direction de Lorraine de Meaux. Dernier ouvrage paru : L'Ultime désert, vie et mort de Michel Vieuchange (Phébus, 2004).
HENRY-LOUIS MERMOD
Il serait navrant que vous en cherchiez ici, en toute fin devolume, une notice biographique, et pis encore, une bibliographie. Jevous invite plutôt à retourner à la « case départ », vous souhaitantune agréable (re)lecture.
AMAURY NAUROY
Né en 1982 à Vernon. A fondé et dirige la revue Tra-jectoires. Depuis 2005, il a donné quelques notes à la Nouvelle Revue Française et à Europe. Il collabore également aux éditions genevoises La Dogana.
JEAN PLANQUE
Né en 1910 à la Sarraz, près de Lausanne. Il travailla de 1954 à1973 au service de la galerie Beyeler à Bâle, contribuant à son succès.Sa passion pour la peinture – qu'il exerçait lui-même –, exprimée en delongs et enflammés discours lui gagna la confiance et l'amitiéd'artistes aussi prestigieux que Jean Dubuffet ou Pablo Picasso.Plusieurs éditeurs, dont Mermod, essayèrent d'obtenir de lui latranscription de ses souvenirs.
FRANCIS PONGE (1899-1988)
Poète français majeur du vingtième siècle.
FLORIAN RODARI
Il a une double formation, littéraire et d'historien de l'art.Formé au Cabinet des estampes de Genève, il a dirigé de 1979 à 1983 leMusée de l'Élysée à Lausanne. Dès 1987, il est entré aux Éditions d'ArtAlbert Skira pour lesquelles il a écrit un ouvrage sur le Collageet divers livres pour enfants. Il est le conservateur de la FondationJean et Suzanne Planque, Lausanne, et de la Fondation William Cuendet& Atelier de Saint-Prex, Vevey. En tant que conservateurindépendant il a organisé de nombreuses expositions en Suisse et àl'étranger, notamment sur les dessins des poètes Victor Hugo et HenriMichaux. Parallèlement, il anime à Genève les éditions La Dogana.
GUSTAVE ROUD (1897-1976)
Il fut l'un des grands poètes romands du vingtième siècle.Discret, solitaire, il passa presque toute sa vie à Carrouge, près deMézières, dans la ferme familiale. Il publia en 1915 ses premierspoèmes dans les Cahiers vaudois et prêta son concours à de nombreuses revues qui marquèrent la vie littéraire vaudoise et romande, notamment Aujourd'hui dont il fut secrétaire. La peinture, la musique, les Romantiques allemands qu'il traduisit admirablement furent ses compagnons.
PIERRE-ALAIN TACHE
Né en 1940, à Lausanne, où il vit. Ancien juge au Tribunalcantonal de Vaud, il est l'auteur d'une trentaine de recueils de poèmesdont L'Élève du matin (1978), Buissons ardents (1990), Le Rappel des oiseaux (1997) et Nouvel État des lieux (2005). Son dernier ouvrage, Roussan, est paru chez Empreintes en 2006. Il a collaboré au deuxième numéro de Tra-jectoires.Sur son oeuvre : Une poétique de l'instant, Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, 2006.
FREDERIC WANDELERE
Né à Fribourg le 7 mars 1949. Licencié ès Lettres de l'Université de Genève.
Derniers poèmes parus :
- « La Mort distraite », 30 poèmes, L'Atelier contemporain n° 5, Besançon, printemps-été 2002.
- « Petits poèmes sous-marins et de surface », 11 poèmes, La Revue de Belles-Lettres, 1-2, 2004.
- « Formentera, Leucade, Formentera » avec des aquarelles de Gérard de Palézieux, revue Trou, n° XV, 2005.
- « Baleines, libellules & Cie », 5 poèmes, La Revue de Belles-Lettres, 1-4, 2006.
- « L'Interminable Hiver », 14 poèmes, Théodore Balmoral, n° 55, automne 2007, p. 57-70.