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Théories et Regards sur la Dissidence de la Renaissance aux Lumières

Théories et Regards sur la Dissidence de la Renaissance aux Lumières

Publié le par Laurent Zimmermann (Source : Nathalie Rivere de Carles)

Programme « La Dissidence dans les Îles Britanniques, de la Renaissance à nos jours »,

Journée d'Etudes N°1 : « Théories et Regards sur la Dissidence de la Renaissance aux Lumières »

22 octobre 2010

Université de Toulouse 2 Le Mirail

(Groupe A.R.T. ; Laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes, EA 180)

 

 

 

 

 

Cette journée d'études ouvrira le diptyque (22 et 29 octobre 2010) consacré au thème de la dissidence dans les Îles Britanniques de la Renaissance à nos jours. Considérant la question dans une perspective à la fois disciplinaire (Etudes du Monde Anglophone) et comparatiste (littératures et histoire européennes et américaines dans leur relation avec les îles britanniques), cette journée réunira des chercheurs de divers horizons et diverses langues pour échanger leur réflexion sur la formation et l'évolution du concept de dissidence durant la période de la première modernité et ce jusqu'aux Lumières.

 

 

 

 

 « Si on ne leur donne rien, si on ne leur obéit point,

 sans combattre, sans frapper,

ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien ».

Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1548

 

 

 

Dans ce texte, La Boétie entame une réflexion sur la tyrannie et sa réception. Il propose non pas d'éliminer le tyran, mais opte pour une stratégie oblique : retirer son appui au tyran et ainsi tarir la source de son pouvoir, pouvoir qui repose sur l'obéissance et la soumission.  Il ajoute : « Soyez résolus de ne servir plus et vous voilà libres. Je ne veux pas que vous le poussiez ou l'ébranliez, mais seulement ne le soutenez plus, et vous le verrez, comme un grand colosse à qui on a dérobé sa base, de son poids même, fondre en bas et se rompre ».  L'intérêt est dans la réflexion posée ici comme oblique : loin d'une révolution, La Boétie propose une stratégie avant tout politique de stabilisation du pouvoir et place le débat au sujet de ce que l'on appela d'abord la désobéissance avant qu'elle ne devienne dissidence sur le plan d'un équilibre des forces paradoxal. Ainsi la nécessité d'un contrepoids certes dangereux à l'exercice excessif du pouvoir est une thématique qui non seulement fonde la dynamique philosophique et politique de la première modernité, mais aussi pénètre sa culture populaire et influence ses modes d'expressions esthétiques et économiques.

Ainsi, cette journée d'étude propose de confronter diverses perspectives sur la notion de dissidence depuis ses prémisses aux XVI et XVII° s jusqu'à l'élaboration théorique du concept de dissidence au XVIII° siècle. Nous considérerons la notion de dissidence selon diverses perspectives : esthétiques, religieuses, sexuelles, sociales et politiques.

 

Disciplines: littérature en langue anglaise, littérature comparée, histoire, histoire des idées, philosophie.

Langue de la manifestation: français / anglais.

 

Thématiques souhaitées (liste non exhaustive) :

 

A) POLITIQUE ET RELIGION :

- Désobéissance, société et individuation : prémisses de réflexion sur la dissidence

- formes de dissidence : entre tolérance et répression

- dissidence : crime et nécessité

- perspectives géographiques : îles britanniques, relations entre îles britanniques et le continent, relation transatlantique (époque coloniale et révolutionnaire)

B) ESTHETIQUE ET SOCIETE : ARTS ET LITTERATURE

- représentations populaires du dissident : théâtre, « chapbooks », pamphlets…

- dissidence, principe esthétique

- mythes de dissidence : entre reprise de figures classique de ‘dissidence' avant la lettre et formation de nouveaux archétypes mythiques de la dissidence.

- la langue de la dissidence

- le mensonge comme forme de dissidence : l'art de contrefaire.

- dissidence et genre / sexualité

- formes d'industries dissidentes : l'imprimerie…

 

 

 

 

Les propositions de communication (250 à 500 mots) seront à envoyer à Nathalie Rivere de Carles (nrivere@club-internet.fr) avant le 30 juin 2010.