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Thémis et Flore, les savoirs de Malesherbes

Thémis et Flore, les savoirs de Malesherbes

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Michèle Crogiez Labarthe)

Colloque sur Malesherbes : 29 et 30 septembre 2011,

Université de Berne et jardin botanique de Neuchâtel

 

 

« Thémis et Flore, les savoirs de Malesherbes »

Le titre du colloque est tiré d'une lettre de Pourret à Malesherbes de 1781, où le botaniste déclare son admiration à Malesherbes en ces termes figurés « vous qui ne dédaignez pas de venir faire la cour à Flore après avoir tant mérité de Thémis ».

Malesherbes (1721-1794) appartenait à une famille de magistrats et succéda très jeune à son père, le chancelier de Lamoignon. Il acquit à la Direction de la Librairie une autorité et une influence respectées, ainsi qu'on excellente connaissance du monde des lettres. Son rôle à la Cour des Aides, qui lui valut l'exil, comme à tous ses confrères dont il mena la fronde, le magnifia dans l'opinion au point de lui valoir le surnom d'« homme le plus vertueux de son siècle ».

Membre depuis 1751 de l'Académie des Sciences avant d'être reçu en 1775 à l'académie française, il fit prouve toute sa vie d'un vrai engouement pour le savoir. Les livres qu'il a publiés rendent une image minime de son immense labeur, dont témoignent des archives manuscrites colossales. Et encore faut-il compter sans les archives restées privées et dont on sait qu'elles sont égalament d'un volume considérable.

Ces deux passions déclarées pour le droit et pour la botanique, passions bien connues de son temps, cachent une curiosité absolument encyclopédique, pour les livres, anciens ou modernes, comme pour les expériences ou les voyages.

Le colloque tend à faire un état des lieux de ce que pouvait être, dans un de ses représentants les plus achevés, la libido sciendi dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : ses objets, ses méthodes, ses moyens, ses ambitions, ses rapports avec la culture héritée du passé.

Au moment où les sciences se spécialisent, où le latin et la théologie sont soudain moins étudiés, où Linné publie son Système de la nature, où son ami Rousseau ébranle les concepts politiques et la sensibilité de son époque, où les hommes de lettres sont de plus en plus présents dans l'opinion publique, la cohérence du parcours intellectuel de Malesherbes demande à être réexaminée dans sa riche variété.

Les propositions de communications sont à adresser avant le 15 mai 2011 à

michele.crogiez@rom.unibe.ch

ou à Valérie André : vandre@ulb.ac.be