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“Théâtre et langue(s) : interactions, créations, perspectives” (Synergies France n° 8)

“Théâtre et langue(s) : interactions, créations, perspectives” (Synergies France n° 8)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Synergies France - Dominique Ulma)

Appel àcontributions

Synergies France n° 8

Le numéro 8 de SynergiesFranceportera sur :

“Théâtreet langue(s) : interactions, créations, perspectives”

Pratiqueartistique, pratique culturelle, performance scénique, évènement spectaculaire,genre littéraire…, le théâtre est de toute évidence un objet complexe. Et cettecomplexité s'est accrue au cours des dernières décennies : les écrituresdramatiques se sont diversifiées et émancipées des conventionsdramaturgiques ; les formes scéniques, dont certaines ont intégré les artsdu visuel et les nouvelles technologies, se sont singularisées au point derendre vaine toute classification esthétique et de désarçonner un public nonaverti. Si l'on admet par ailleurs que le texte de théâtre a pour spécificitéd'être constitué d'une « parole qui agit » (Vinaver, 1993) et que lesécritures contemporaines tendent à « construire une dramaturgie de laparole » (Azama, 2003), on peut s'interroger sur ce que le texte dethéâtre a à nous dire sur la langue que cette parole véhicule. Commentdramaturge, metteur en scène, spectateur et même lecteur s'approprient-ilscette langue, qui peut parfois être bien éloignée de ses usages académiquesvoire de son usage parlé ordinaire ? Comment sensibiliser les jeunesgénérations à une écriture multiforme, qui hésite entre dire l'intime et direle monde ? Comment leur faciliter l'appropriation de créations théâtralescontemporaines qui se plaisent à déconstruire tout ce qui, à leurs yeux,constitue l'essence même de l'art dramatique ?

Ducôté de l'école, l'histoire des relations entre les traditions pédagogiques etle théâtre n'est pas identique d'un pays à l'autre. L'iconoclasme etl'intellectualisme “protecteurs” de certains systèmes éducatifs ont souventcontribué à préserver l'espace scolaire des effets compromettants du théâtrealors qu'ailleurs, la culture scolaire l'a intégré de façon de plus en plusaffirmée tout au long de la seconde moitié du xxesiècle. Outre sa propension à favoriser le plaisir de l'émotion envers etcontre les dispositifs pédagogiques, le théâtre a ceci de particulier qu'ilpropose des « schèmes d'intellection » (Bonnefoy), des schèmes durapport entre la conscience individuelle et le monde. Or l'histoire del'individu n'est pas non plus la même d'une culture à l'autre et cela orientede façon décisive les priorités et les choix éducatifs. Réduit au statut demoyen, le théâtre est souvent déporté dans les marges des programmes et descursus pour servir des idéaux désuets ou difficilement mesurables (la socialisation,l'épanouissement personnel, l'ouverture à l'autre etc.), pour faire office desupport à des apprentissages dits fonctionnels ou techniques (lexique, syntaxeetc.) ou pour être platement mis au service des capacités premières decommunication ou d'argumentation.

Maisà l'école aussi, les formes et les pratiques se diversifient et serenouvellent : éducation du spectateur (spectacle vivant, travail duplateau, partenariat, exercice de l'analyse chorale, implication émotionnelleet distanciation intellectuelle) ; lecture dramaturgique pour briser lehiatus entre texte et représentation ; lecture à haute voix (laprofération) ; travail du corps et de la voix (en classe et dans laformation des enseignants) ; travail sur l'adresse, l'implicite, le nondit, le non montré… Quelle est l'histoire des rapports entre les orientationspédagogiques et le théâtre ? Comment se manifestent cesinteractions ? Quelle place est accordée à la culture et à la dimension dela parole dans ces pratiques ? Quelles oeuvres théâtrales apparaissent leplus souvent dans les corpus scolaires et de formation ? Lesquelles ensont exclues ? Pour quelles raisons ? Quels dispositifs de formationfaut-il prévoir pour que les disciplines contributives du théâtre soient mieuxmaitrisées par les candidats à l'enseignement, celui des languesnotamment ?

Autantde pistes qui pourront être explorées dans les contributions à ce nouveaunuméro de Synergies France, dans lequel nous aimerions montrer que lescréations contemporaines, au sens d'écritures dramatiques et/ou d'écrituresscéniques, renouvellent les formes traditionnelles du théâtre et requièrent parconséquent d'autres approches que celles majoritairement privilégiées.

Plusieursaxes d'analyse pourront être développés.

On s'intéresserapar exemple à l'écriture dramatique contemporaine en soulignant notamment lescontinuités et les ruptures que celle-ci établit avec les formes théâtralesplus traditionnelles (intertextualité, topoï théâtraux, épicisation…).L'hétérogénéité formelle et linguistique qui marque l'écriture théâtrale pourraêtre interrogée dans une perspective de formation des jeunes publics. Ladimension interculturelle voire multiculturelle qui caractérise certainesécritures dramatiques sera aussi à envisager.

Onpourra également étudier la place et le rôle du metteur en scène, des acteurs,de la critique et du spectateur dans la réception des créations contemporaines.On réfléchira aux modalités selon lesquelles un partenariat culturel avec lesprofessionnels du théâtre permet de concilier éducation artistique et éducationculturelle.

Lesphénomènes d'hybridation générique ainsi que le recours aux arts du visuel etaux nouvelles technologies inviteront à se questionner sur la porosité desfrontières entre l'art théâtral et les autres formes du spectacle vivant. Onréfléchira aux modalités de production et de réception de ces nouvelles formesscéniques.

Diversesapproches tendant à sensibiliser le jeune public à la théâtralité pourront êtreprésentées et analysées. On pourra ainsi montrer comment conjuguer une approchelittéraire et une approche dramaturgique des textes de théâtre, comment lierapprentissages linguistiques et apprentissages culturels. On s'interrogeranotamment sur la place que l'apprentissage d'une langue, qu'elle soitmaternelle, seconde ou étrangère, peut prendre dans le cadre de pratiquesdidactiques misant sur les interactions entre théâtre et langue(s).

Lescontributions s'appuieront sur les créations théâtrales contemporainesdestinées au jeune public et aux adultes. Elles devront :

- s'attacherexplicitement au genre théâtral ;

- s'inscriredans une problématique clairement définie (historique, littéraire,linguistique, culturelle, artistique, didactique…) ;

- s'inscriredans l'époque contemporaine ;

- décrirele corpus d'étude ou, à défaut, situer l'étude.

Coordinationdu numéro : Sylviane Ahr (Université de Cergy-Pontoise-IUFM, EA 4507 EMA) et Soumya El Harmassi (Université Mohamed V Souissi,Rabat)

Les articlesseront prioritairement rédigés en langue française.

Les doctorants et jeunes chercheurs sontcordialement encouragés à proposer des articles.

Les auteurs sont invités à envoyer leurspropositions de contributions (article complet) par courrier électronique à larédaction (synergies.france@gmail.com) avant le 31 mars 2011. Lespropositions devront comporter les références institutionnelles etscientifiques des auteurs, un titre explicite, un résumé significatifprésentant notamment la démarche de recherche suivie et ses principauxrésultats, de 3 à 5 mots-clés ainsi qu'une bibliographie permettantd'identifier le cadre théorique.

Chaque article sera évalué anonymement par deuxmembres du comité de lecture et un retour sera communiqué à tous les auteurs depropositions. Pour celles recueillant au moins un avis favorable, des consignescomplémentaires sur le format de soumission des articles et des demandesd'éventuelles modifications seront indiquées aux auteurs et l'article dans saforme définitive devra être envoyé à la rédaction pour le 30 juin 2011 au plus tard. Ilsubira alors une seconde évaluation en double anonymat avant avis définitif sursa publication.

La parution du numéro est prévue pour octobre2011.

Pour la rédaction des articles, les auteursseront priés de bien vouloir se conformer dès l'envoi des propositions aux Spécificationsrédactionnelles ci-après.

Comme de plus enplus de revues francophones, Synergies France applique les rectifications orthographiques proposées en 1990par le Conseil supérieur de la langue française, recommandées par l'Académiedans sa dernière édition. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter lesite : http://www.orthographe-recommandee.info/


Spécifications rédactionnelles pour la publication dansles revues

Synergies des Pays

Texte

· Lapolice de caractères unique à utiliser pour les articles est Times New Roman,taille de police 12.

· Les articlesauront entre 15 000 et 20 000 signes maximum, espaces, notes etbibliographie compris.

· Nepas utiliser pas les majuscules (ex. DUPONT), les caractères gras ni le soulignement.

· Utiliserles symboles de l'alphabet phonétique international disponibles gratuitementsur le site : http://scripts.sil.org/cms/scripts/page.php?site_id=nrsi&item_id=DoulosSILfont

· Les graphiqueset les schémas doivent figurer sur des fichiers séparés (cf. infra,Iconographie).

Présentation de l'article

· Titrede l'article, taille 12, en gras et en petits caractères (bas de casse), avecmajuscule uniquement à la première lettre, centré.

· Nomde l'auteur en petits caractères, l'affiliation de l'auteur en petitscaractères, e-mail.

· Lerésumé (200 mots maximum) – en français et en anglais – en italiques.

· Lesmots clés (de 3 à 10) – en français et en anglais – en petits caractères, enitaliques.

Mise en page

· La plus claireet simple possible (elle sera de toute façon entièrement remaniée). La revuea son propre standard de mise en forme.

· Letexte, sur fichier Word au format .doc exclusivement (pas de .docx), doit êtresaisi au kilomètre, justifié à droite et à gauche.

· Éviter lessauts de page et les sauts de section.

· Utiliser desalinéas pour distinguer facilement les paragraphes (proscrire les tabulations).

· Les citationsextraites doivent être clairement repérables.

· Ne pas oublierque les guillemets, les parenthèses et les crochets s'utilisent toujours parpaire.

Titres et intertitres

· Bien préciserleur hiérarchie en les numérotant, et ne pas faire plus de 3 niveaux.

· Ne pas mettrede point à la fin d'un titre ou d'un intertitre.

· Sous-titres– en gras, pas d'italiques, pas de lettres majuscules (CONCLUSION).

· Ne pas faire derenvois à des intertitres (ex. : cf. 1.1) car leur numérotation serasupprimée.

Références à un article ou à un ouvragedans le corps du texte

· Encas de citation d'un extrait d'article ou d'ouvrage, à la fin de la citationfaire figurer le nom de l'auteur, l'année de publication et la page :« De quelle liberté dispose le professeur au moment de réaliser un projetd'enseignement ? Les contraintes sont nombreuses » (Salers,1997 : 39).

· Sile texte ne comporte pas de citation mais une idée contenue dans unouvrage : Comme le permettent les conclusions de travaux récents (Sensevy,2007) ; Brousseau (1986) présente les fondements de la théorie dessituations.

Citations

· Courtes : en caractères romains (droits) et entreguillemets, dans le corps du texte. Choisir les guillemets « à lafrançaise » (comme ici).

· Longues : les présenter comme un paragraphe normal,mais avec un saut de ligne avant et après, entre guillemets.

· Toutesuppression ou coupure dans une citation doit être signalée par […] ; demême tout raccord ou commentaire personnel doit être placé entre crochets.

Guillemets et ponctuation

· Le début de lacitation est fondu dans le texte mais elle se termine sur une phrase complète (pointfinal à l'extérieur). Ex. :Mme Lepic compare les cheveux de Poil de Carotte à des « baguettes detambour. Il userait un pot de pommade tous les matins si on lui endonnait ».

· La citationdébute par une phrase complète ; elle est introduite par deux points sielle fait suite au texte ; son premier mot prend alors une capitaleinitiale (point final à l'intérieur). Ex. : deux siècles avant notre ère, le poèteTérence affirmait : « Je suis homme et rien de ce qui est humain nem'est étranger. »

Appels denotes

· L'appel de notese place avant tout signe de ponctuation. Exemples :

- Comment dois-jeplacer mon appel de note1 ?

- Le placement del'appel de note s'effectue ainsi2.

- Ainsi :« Placez correctement votre appel de note3. »

- Il dit quevotre « appel de note4 » est bien placé.

Notes de fin d'article

· Les notesdoivent être placées en fin de l'article, avec appel de note automatiquecontinu (1, 2…).

· Elles doiventêtre brèves.

· Ne pas utiliserde notes pour des références à une oeuvre ou un auteur.

· Ne pas faire derenvois à des numéros de notes.

Sigles, acronymes etabréviations

· L'usage actuelest de ne pas mettre de points entre les lettres. Ex. : SNCF (et nonS.N.C.F.).

· Les abréviationsrestent dans la plupart des cas en bas de casse (vol., t., n°, ms., mss – etnon Vol., T., N°)…

· Quelquesabréviations courantes :

- 1er,1re, 2e, 3e (et non 1ier, 1ère,2ème, 3ième).

- xvesiècle (chiffre en petites capitales) (et non XVième).

- chap. (et nonch., celui-ci signifiant chant).

- éd. (éditeur,édition) (et non eds.).

- etc. (et nonetc…).

- p. (et nonpp.).

Bibliographie

Bibliographieen fin d'article, dans l'ordre chrono-alphabétique, selon la norme :

Baume,E., 1985. La lecture – préalables à sa pédagogie. Paris : Association Française pourla lecture.

Gaonac'h,D. et Golder, C., 1995. Manuel de psychologie pour l'enseignement. Paris : HachetteÉducation.

Fayol,M. et al.,1992. Psychologie cognitive de la lecture. Paris : PUF.

ChauletAchour, C., 2005. « Banlieue et littérature », in M.-M. Bertucci et V.Houdart-Merot (dir.), Situations de banlieue. Enseignement, langues,cultures.Lyon : INRP. 129-150.

Un article de revue :

Kern, R. G., 1994. « The Role of Mental Translation in SecondLanguage Reading », Studies in Second Language Acquisition 16. 441-61.

Internet : mettre l'adresse complète et citer la date deconsultation entre crochets droits [ ].

Iconographie

L'iconographie(papier, diapositive, numérique…) devra être d'excellente qualité.

Lesfigures complexes, les photos seront envoyées si possible en format .gif ou.jpg avec une bonne résolution (300 dpi minimum) ou réalisées à l'aide d'un logiciel dedessin compatible avec Word.

Ellesseront numérotées et fournies dans un fichier séparé et sous forme papier detrès bonne qualité de façon à permettre, si nécessaire, la reproductiondirecte. Dans le corps du texte, on indiquera : « Insérer la figure Nici ».

À proscrire :

· les documentsen RVB (utiliser le mode CMJN si le document est destiné à une impressioncouleur) ;

· la couleur dansles documents à insérer dans le texte (tout passer en niveau de gris ou enbitmap) ;

· les documentsinsérés dans Word (fournir parallèlement les fichiers sources) ;

· les documentsde basse résolution (inutile de transformer une image 72 dpi en 300 dpi, le malest fait) ;

· les documentsde très petite taille (leur agrandissement nuira à leur qualité).