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Thalie dans tous ses états: le comique hors de la comédie dans la littérature latine

Thalie dans tous ses états: le comique hors de la comédie dans la littérature latine

Publié le par Frédérique Fleck (Source : Robin Glinatsis)

Thalie dans tous ses états: le comique hors de la comédie dans la littérature latine

Université de Lille III - Maison de la Recherche

vendredi 1er juin 2012

Dans la continuité logique du colloque qui, organisé les 20 et 21 juin 2008 à l’Université de Lille III, avait pour but d’examiner, au sein de la littérature latine, les manifestations du tragique en dehors du champ de la tragédie[1], nous voudrions désormais interroger les modalités d’incursion du comique dans des cadres génériques autres que celui de la comédie. Ce registre présente, lui aussi, une grande plasticité. Il s’intègre volontiers à des oeuvres relevant de genres thématiquement proches, telles la satire ou l’épigramme, mais on le voit aussi investir des poèmes de facture lyrique, élégiaque ou épique, des développements historiographiques, des performances oratoires ou même des pièces tragiques.

          Il s’agira par conséquent d’étudier, à travers une large déclinaison de formes littéraires, les marqueurs de la tonalité comique. On pourra ainsi s’attarder sur la convocation de thèmes précis, traditionnellement attachés à l’art de Thalie, ou sur l’évocation de situations particulières, auxquelles les personnages d’Aristophane, de Ménandre, de Plaute ou de Térence sont régulièrement confrontés. La comédie favorisant par ailleurs l’émergence de types, comme l’esclave, le parasite, la courtisane ou le vieillard amoureux, il conviendra d’analyser, au moyen d’exemples significatifs, la présence de ces personnages archétypaux au sein de contextes génériques « étrangers ». La réflexion pourra également se porter sur l’emploi de vocables qui, quelle que soit leur catégorie grammaticale, signalent de manière plus ou moins explicite un emprunt ou une référence à l’univers de la comédie.

          D’une manière générale, on apportera une attention particulière à la question du rapport aux modèles, grecs et latins. Cette question est d’autant plus pertinente que l’on distingue communément trois grandes phases dans l’évolution de la comédie grecque (comédie ancienne, comédie moyenne et comédie nouvelle) et que la comédie latine repose sur la dichotomie de la fabula palliata et de la fabula togata. L’éventail des sources se révèle donc particulièrement vaste, et il sera intéressant de mettre en lumière d’éventuelles affinités entre les modèles comiques et les genres.

          Le temps imparti à chaque communicant sera de 25 minutes, afin qu’une place suffisante soit réservée à la discussion. Les articles qui découleront de ces communications seront soumis à l’approbation d’un comité de lecture constitué pour l’occasion, en vue d’une publication dans la revue électronique Mosaïque.

          Nous tenons par ailleurs à préciser que, pour des raisons budgétaires, la manifestation ne saurait s’étendre sur plus d’une journée. Nous ne pourrons donc accueillir qu’un nombre limité de participants. Nous vous prions de bien vouloir nous faire parvenir vos propositions de communication (une demi-page environ) avant le 15 décembre 2011 aux adresses électroniques suivantes : laurie.lefebvre59@gmail.com ; robin.glinatsis@gmail.com.

[1] Actes du colloque publiés dans la revue électronique Mosaïque et disponibles à l’adresse suivante : http://revuemosaique.net/?p=11.