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Appels à contributions
Tchicaya U Tam'si

Tchicaya U Tam'si

Publié le par Sabrina Roh (Source : Dr Adama Samaké)

Appel à contribution pour un ouvrage collectif sur Tchicaya U Tam’si

 

         Décédé le 22 Avril 1988 à Bazancourt (Oise) en France, Tchicaya U Tam’si était et demeure une référence majeure dans la littérature africaine d’expression française ; non seulement parce que son œuvre en est l’une des plus fournies, mais également parce que sa voix « s’est affirmée comme la plus importante qui se soit révélée depuis celle de Césaire et celle trop tôt interrompue de David Diop. »[1]

            Les exégètes de cette littérature le considèrent avant tout comme poète, hermétique, le plus virulent pourfendeur de la Négritude. Pourtant, ils ne manquent pas de souligner qu’il est « un auteur crucial pour les approches postcoloniales qui cherchent à échapper à la dualité fixiste tradition/modernité. »[2] Sony Labou Tansi va plus loin en soutenant que « Tchicaya est pour l’Afrique ce que Pablo Neruda est pour l’Amérique latine (…). Il est le père de notre rêve ». [3] Alors questions : pourquoi cette controverse ? Pourquoi ses œuvres prosaïques, particulièrement les romans sont moins connues et peu sollicitées ?  

C’est le lieu de souligner qu’il est l’auteur de plusieurs œuvres dramaturgiques et romanesques. En effet, il a publié trois œuvres théâtrales : Le destin glorieux du maréchal Nnikon Nniku prince qu’on sort (Paris, Présence Africaine, 1979), Zulu suivi de Vwéné le fondateur (Paris, Nubia, 1977), et Le bal de Ndinga, (Lausanne, Editions L’âge d’homme, 1987). Grâce à Robert Sabatier de l’académie Goncourt, Tchicaya U Tam’si publia une tétralogie romanesque chez Albin Michel : Les Cancrelats (1980), Les Méduses ou les orties de mer (1982), Les Phalènes (1984), Ces Fruits si doux de l’arbre à pain (1987 & 1990).

            Le présent projet d’étude de ses œuvres se limitera aux romans, pour enclencher des relectures, des lectures renouvelées aux fins de réévaluer son impact (possible) sur l’esthétique romanesque négro-africaine d’expression française et de découvrir éventuellement ses facettes méconnues.

            Aussi, le Groupe de Recherche « Littérature et Société » de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) dont les Professeurs KOUI Théophile et KOUAME Kouamé sont les co-fondateurs invite-t-il les intellectuels qui se reconnaissent en cet auteur à quelque titre que ce soit de bien vouloir lui soumettre une contribution d'essence théorique ou analytique.

 Les contributions  s'organiseront autour des orientations (non exhaustives) suivantes :

  • L’écriture de soi

  • L’écriture de la transgression

  • L’écriture de la révolte, du refus

  • La quête identitaire

  • La question coloniale

  • L’histoire africaine etc.

Il s’agira donc d’étudier tous les codes du texte romanesque utam’sien : rhétoriques, narratifs, linguistiques, stylistiques, idéologiques… .

CONSIGNES DE REDACTION

- Les contributions (15 pages maximum= environ 30000 signes) sont à adresser au Docteur Adama Samaké, responsable du comité de coordination, à l'adresse suivante : adamasamake81@yahoo.fr avant le 30 Novembre 2015. Chaque article sera soumis avant publication à l'approbation du comité de lecture.

- Numérotation numérique automatique continue à partir du chiffre 1. Logiciel utilisé Word 2003 ou 2007.

- On utilisera exclusivement le Times New Roman, la taille de caractères 14 (pour le titre), 12 pour le texte principal et 10 pour les notes et les citations plus étendues, l'interligne 1,5. Les citations seront inclues dans le texte.

- Merci de bien vouloir accompagner vos textes d'une brève notice biobibliographique.

 

Comité de coordination

 Responsable : Dr. Adama Samaké, Université Félix Houphouët Boigny de Cocody/Abidjan,                                                             (Côte d’Ivoire)

UFR Langues, Littératures et Civilisations, Département de Lettres Modernes

06 BP 2102 Abidjan 06 Côte d'Ivoire (225) 07 75 09 59

adamasamake81@yahoo.fr

 

 

 

 

[1] - cf. wikipedia.org/wiki/Tchicaya U Tam’si consulté le 27/06/15.

[2] -Xavier Garnier, « Le roman familial des ‘‘morts-vivants’’ in Culture Sud : Tchicaya passion, Paris, culturesfrance, Octobre-Décembre 2008 p. 54.

[3] - Sony Labou Tansi, « Tchicaya U Tam’si : le père de notre rêve » in Notre Librairie N° 92-93 Mars – Mai 1988.