Essai
Nouvelle parution
T. Kolderup, Le goût de l'inachèvement. Esthétique et narration dans l'oeuvre de Marivaux

T. Kolderup, Le goût de l'inachèvement. Esthétique et narration dans l'oeuvre de Marivaux

Publié le par Marion Moreau (Source : Trude Kolderup)

Trude Kolderup, Le goût de l'inachèvement. Esthétique et narration dans l'oeuvre de Marivaux

Paris : L'Harmattan/ Solum, 2011.

275 p.

Prix : 27EUR. 

EAN : ISBN9782296103313.

Présentation de l'éditeur :

Pourquoi Marivaux n’a-t-il pas achevé La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu ? À partir de cette simple question, cet essai propose un voyage dans l’esthétique et la pratique narrative du romancier dont la manière originale d’exprimer l’inépuisable attrait du je-ne-sais-quoi a permis de forger un nouveau mot, le marivaudage. Si les chercheurs ont déjà bien exploré l’univers marivaudien, l’originalité de ce nouvel essai est de penser l’inachèvement des deux romans majeurs de Marivaux suivant une double optique, l’étude de son esthétique, puis celle de la narration des romans en question. Marivaux développe une esthétique réaliste, qui consiste à cultiver l’expression des mouvements surprenants de la vie humaine oscillant entre l’esprit et le coeur, la stabilité et l’inconstance, le sérieux et le comique, le général et le particulier, et à mettre en valeur l’amour et toutes ses tergiversations qui donnent la mesure des infinies variations de la vie. Plusieurs éléments dans ses écrits – leur vision de la nature, du beau, du temps, et de la philosophie – reflètent son goût de l’inachèvement. Ses deux derniers romans se présentent comme une mise en pratique exemplaire de cette esthétique, en exprimant l’expérience de jeunes gens, qui, à la recherche de leur identité, se trouvent au centre d’un monde toujours à redécouvrir. Par leur narration, ces romans installent l’inachèvement à tous les niveaux de l’oeuvre, chez les héros narrés, dont les chemins et les discours sont interrompus, chez les personnages indéfinissables que ces héros rencontrent, enfin, chez les narrateurs qui n’en finissent pas de nuancer leurs histoires, suggérant que l’on peut toujours cerner de plus près la vérité du coeur humain.