Essai
Nouvelle parution
T. Groensteen, Entretiens avec Joann Sfar

T. Groensteen, Entretiens avec Joann Sfar

Publié le par Nicolas Geneix

Thierry Groensteen, Entretiens avec Joann Sfar

Bruxelles : Les Impressions Nouvelles Editions, coll. "Réflexions faites", 2013.

288 p.

EAN 9782874491580

22,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

La personnalité baroque de Joann Sfar domine le paysage de la création contemporaine en bande dessinée. En quinze ans de carrière, il a constamment été sous le feu des projecteurs, bâtissant une oeuvre généreuse, tentaculaire, protéiforme. Le Chat du rabbin, Petit Vampire, Pascin, Donjon, Klezmer sont quelques-unes des oeuvres phares d'un auteur qui ne cesse d'écrire, pour lui-même ou ses complices (David B, Emmanuel Guibert, Lewis Trondheim, Christophe Blain, José Luis Munuera, Hervé Tanquerelle, Pénélope Bagieu, Clément Oubrerie).

Sfar est aussi réalisateur de films (quatre César et un Grand Prix du festival d Annecy), il est devenu directeur de collection chez Gallimard et commissaire d'exposition (Brassens à la Cité de la Musique), et il se prépare à investir massivement le champ romanesque.

Recordman des interviews, il va plus loin dans ce livre de conversations et se livre comme jamais. Thierry Groensteen l'interroge méthodiquement sur sa vie et son oeuvre (l'explication par la biographie étant, chez Sfar, déterminante) et, en grand spécialiste de la bande dessinée, met le doigt sur tous les aspects de son art poétique, le faisant inlassablement parler de sa passion : le dessin.

Sommaire :

Introduction

Lever de rideau

 

I. La Vie

« J’ai eu deux modèles d’hommes super-virils. »
L’enfance, la jeunesse, le deuil

« Mon père avait engagé une lutte démographique contre Hitler. »
La judéité

« Mes dessins ont inquiété les conseillers d’orientation de l’école. »
Formation artistique

« J’étais assez bête pour penser que les idées étaient plus importantes que les histoires. »
Philosophie

« On ne se rend pas compte du moment où on devient intelligible. »
Les débuts

« Nous nous moquions complètement que nos livres se vendent ou pas. »
L’Association

« J’ai été élevé dans la terreur de tout ce qui se passe sur cette planète. »
La Thaïlande

« J’ai cessé d’être dépressif quand je suis devenu père. »
La paternité

II. Des Carnets au Journal de merde

« Je m’insurge quand on me dit que mes carnets ressemblent à des blogs. »
Une drôle de drogue

« Je fais en sorte que ma famille ressemble le plus possible aux Simpson. »
Le domaine réservé

« C’est à cause d’une colère que j’ai dit oui. »
Le Journal de merde

« La gauche m’énerve, mais je n’attends rien de la droite. »
Politique

III. La Fiction

« Le récit de genre est intéressant quand il est signé par quelqu’un qui ne parvient pas vraiment à en faire. »
Ossour Hyrsidoux

« Est-ce qu’un travail baroque peut éviter que ça ne dégénère ? »
Principes d’écriture

« Les animaux comptent parmi les choses les plus amusantes à dessiner. »
Des chiens et des chats

« Les enfants sont les lecteurs les plus importants. »
S’adresser aux enfants

« Adolescent, j’avais sûrement le fantasme de la perdition. »
Le sexe de Pascin et celui du Mousquetaire

 

« Je suis le plus grand fan de Lewis sur la planète. »
Donjon : le projet monstre

« J’ai brodé à partir des souvenirs de ma grand-mère. »
Le Chat du rabbin

 

« Une opérette sur une tragédie. »
Les Lumières de la France

 

« J’essaie de provoquer des chocs visuels. »
Tokyo

« J’ai une faim insatiable de dessin. »
Projets en cours

IV. Le dessin

« Quand on raconte une histoire, ce qui compte, c’est la dramaturgie. »
À la recherche du dessin juste

« Je prends le pinceau quand j’ai envie d’une image plus picturale. »
L’importance de l’outil

« Les femmes que je dessine me ressemblent. »
Dessiner la femme

« Je commence le plus souvent par dessiner la dernière case. »
Questions de méthode

« Le dessin est une soupape que je mets entre le monde et moi. »
Le dessin et la vie

« Ce qu’on apprécie chez un coloriste, c’est la façon dont il a regardé. »
La couleur

« J’ai besoin de travailler à l’ombre de grands arbres. »
Le travail en atelier

« Un temple s’est écroulé. »
Digression sur Moebius

« Le dessin de Pratt m’a toujours hypnotisé. »
Admirations

V. Sur d’autres fronts

« J’étais terrorisé à l’idée de me perdre, de m’éparpiller. »
La surchauffe

« Je n’ai jamais été aussi heureux que sur le tournage du film de Gainsbourg. »
Le cinéma

« J’avais envie de mettre en scène un personnage dionysiaque, un peu faune, furieusement attachant. »
L’exposition Georges Brassens

« J’ai envie qu’on me lise sans que mon dessin s’interpose et fasse obstacle. »
Les romans

« C’est le seul domaine dans lequel je suis timide. »
Quelques notes de musique

VI. Pour conclure

« On peut dire qu’en bande dessinée je lis à peu près tout. »
Lecteur de bandes dessinées

« Je suis particulièrement ému quand des enfants m’écrivent. »
Le rapport aux lecteurs

« J’avais identifié un lieu en librairie où je voulais placer de la bande dessinée. »
La fonction d’éditeur

« Peut-être que le langage de la bande dessinée a eu son temps. »
Envoi

Lire un extrait : http://www.lesimpressionsnouvelles.com/catalogue/entretiens-avec-joann-sfar/

Thierry Groensteen a dirigé les Cahiers de la bande dessinée dans les années quatre-vingt et le Musée de la bande dessinée d'Angoulême dans les années quatre-vingt-dix. Fondateur de la revue Neuvième Art et des éditions de l'An 2, il poursuit aujourd'hui son travail d'éditeur au sein du groupe Actes Sud, tout en enseignant à l'Ecole supérieure de l'Image, à Angoulême. Il est l'auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine d'ouvrages sur l'histoire, l'esthétique ou la sémiologie de la bande dessinée, dont Système de la bande dessinée (PUE 1999), Un objet culturel non identifié (L'An 2, 2006) et La Bande dessinée, mode d'emploi (Les Impressions Nouvelles, 2008)