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Sur-vivre: regards nouveaux sur l’œuvre de Marie-Célie Agnant (Calgary, Canada)

Sur-vivre: regards nouveaux sur l’œuvre de Marie-Célie Agnant (Calgary, Canada)

Publié le par Marie Minger (Source : Jorge Calderón)

Colloque annuel de l'Association des professeur(e)s des universités et collèges canadiens

Congrès des sciences humaines du Canada

Université de Calgary, Alberta, Canada 

 

Sur-vivre : regards nouveaux sur l’œuvre de Marie-Célie Agnant

28 au 31 mai 2016

 

Publiée au Québec, en Haïti et en France, et traduite dans de nombreuses langues, l’œuvre de Marie-Célie Agnant, composée de romans, de poèmes, de contes et de textes pour la jeunesse, jouit aujourd’hui d’une notoriété internationale.

Pour cette native de Port-au-Prince installée au Québec depuis 1970, la littérature permet de redonner une voix aux oubliés de l’histoire et de poser le doigt sur la réalité sociale contemporaine. Si les textes d’Agnant abordent régulièrement les thèmes de l’exil et du rapport au passé et à la mémoire, ils dépassent l’expérience individuelle pour toucher d’une manière ou d’une autre des lecteurs désormais conscients de la fragilité et de la singularité de l’expérience humaine. Un grand nombre d’essais critiques abordent l’œuvre d’Agnant sous les perspectives postcoloniale, métaféministe ou encore mythocritique. De la poétique de l’errance à la mise en discours d’une altérité complexe en passant par la figure de Médée, les textes d’Agnant dénoncent, interrogent et inspirent.

Notre époque est aussi marquée par la fin d’une ère que par une ère de la fin, comme en témoignent les réflexions philosophiques contemporaines (Slavoj Žižek et la fin du capitalisme; Michel Serres et le temps de la crise; le sentiment de la fin chez Paul Chamberland; les vieux attachements affectifs chez Berlant). Une réactualisation du discours apocalyptique est désormais omniprésente dans le domaine tant de la culture populaire que des arts littéraires. Nous aimerions ainsi nous pencher sur la matrice de la survivance dans l’œuvre de Marie-Célie Agnant.

Par conséquent, nous vous invitons à réfléchir, entre autres, aux questions suivantes:

Qui survit?

Comment les textes d’Agnant abordent-ils la question de la survie? Quelles vies sont valorisées, plus dignes d’être vécues, comme le suggère Judith Butler (Precarious Life, 2004)?

La «survie» comme stratégie de «vie»

Des personnages éponymes de Sara à Rosa, en passant par Emma, comment la résilience habite-t-elle l’œuvre d’Agnant? Quels moyens et stratégies sont entrepris?

L’espace de la survie

En quoi la survie est-elle liée à l’espace et à la temporalité? Comment Agnant évoque-t-elle le concept d’habitabilité ou encore de chronotope (Bakhtine, Foucault)?

Une poétique de la survie?

Comment la matrice de la survivance est-elle mise en discours? Quel rôle la poétique du cri joue-t-elle? Est-ce que dire l’indicible, c’est déjà survivre? Est-ce suffisant?

Responsables de l’atelier:

Adrien Guyot – aguyot@ualberta.ca

Marie Carrière – carriere@ualberta.ca University of Alberta

Date limite pour l’envoi des propositions: le 15 décembre 2015