À la faveur du développement d'internet, la pratique qui consiste à user d'un autre nom que le sien semble devenue monnaie courante et le pseudo se situe désormais au cœur de nombre de pratiques qui façonnent notre relation à l'écrit et à sa diffusion publique. Qu'en est-il des écrivains qui ont conféré à ce geste d'écriture un degré de sophistication toujours plus prononcé ? Telle est la question posée par le volume supervisé par David Martens La pseudonymie dans la littérature francaise (PU Rennes, La Licorne), qui réunit des études portant sur la littérature française du XVIIe s. à nos jours. Fabula vous invite à lire dans l'Atelier de théorie littéraire l'introduction de David Martens et à découvrir la présentation des différentes contributions. Rappelons à cette occasion une précédente livraison des Lettres romanes : "La pseudonymie dans les littératures francophones" (en ligne), et l'essai de Claude Burgelin, Les Mal nommés (Seuil), qui analyse l’invention d’un pseudonyme comme acte d’une création de soi comme auteur et, tout à la fois, de mise à distance du nom du père.