Collectif
Nouvelle parution
S. Hibbs et J. Ballesté (dir.), Le voyage comme source de connaissance et d’utopies aux XIXe et XXe siècles  

S. Hibbs et J. Ballesté (dir.), Le voyage comme source de connaissance et d’utopies aux XIXe et XXe siècles

Publié le par Emilien Sermier (Source : Carole Fillière)

Le voyage comme source de connaissance et d’utopies aux XIXe et XXe siècles 

Sous la direction de Solange Hibbs et Jacques Ballesté

Lansman, collection "Hispania", 2013

EAN13 : 9782872829552

16,00 EUR

 

 

Présentation de l'éditeur:

L’aspiration au voyage sous toutes ses formes, matérielle, géographique mais aussi fictive, celle qui se matérialise dans le roman d’aventure ou utopique, n’est certes pas nouvelle et elle renoue, au XIXe siècle, avec les utopies prospectives et rétrospectives issues de la fin du XVIIe siècle et du Siècle des Lumières. C’est à la fois le voyage dans l’espace et dans le temps. Le voyage dans l’espace commun du déplacement parcourt les forêts, les fleuves, les océans et les déserts, le cosmos à la recherche de ce qui est différent, nouveau, de ce qui peut être un modèle. La conséquence de ce voyage matériel est la connaissance et l’idéal utopique, une trajectoire ascendante supposée mener vers l’enrichissement intellectuel ou l’instauration d’une société exemplaire. Mais le voyage dans l’espace répond aussi à des motivations moins avouables lorsque explorations géographiques et expéditions scientifiques ne sont, tout compte fait, que des vagues successives d’appropriation, de conquête où l’utopie est détournée : voyage dystopique ou du désenchantement qui marque la fin des aspirations utopiques comme celui que nous transmet la production tardive d’un Jules Verne. Dans le voyage de la connaissance et de l’initiation, qui s’inscrit dans la tradition héritée des Lumières, périple qui convoque à la fois la dimension spatiale et la dimension temporelle, le voyageur traverse ses propres aventures et épreuves, marquées par un rituel qui répond souvent à la double loi de la déception et de la métamorphose. Le voyageur venu chercher une vérité qu’il pressentait mais qu’il ne trouve pas car c’est celle de son désir et de sa curiosité, découvre une réalité révélée : lui-même et le monde transformé. Le voyage immatériel comme aventure intime et intérieure marque la fin d’un siècle qui abandonne progressivement la foi absolue dans le progrès et la raison et qui part à la conquête d’une autre utopie : celle du renouveau spirituel.