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Situations de banlieue : enseignement, langues, cultures

Situations de banlieue : enseignement, langues, cultures

Université de Cergy-Pontoise,
UFR lettres et sciences humaines, département de Lettres modernes, 33, bd du Port, Les Chênes II, 95011 Cergy-Pontoise cédex
Centre de Recherche Texte / Histoire
Colloque
Situations de banlieues : enseignement, langues, cultures
24-25 novembre 2004


Comité scientifique : Christiane Chaulet-Achour, Dominique Fattier, Romuald Fonkoua, Jean Pruvost
Comité dorganisation : Marie-Madeleine Bertucci, Violaine Houdart-Merot
Appel à communication
Le développement urbain à travers le temps sest traduit par différentes formes : faubourgs, banlieues industrielles, villes nouvelles... souvent marquées par la dépendance et la ségrégation. Dabord lieu de villégiature puis espace interstitiel de transition, entre ville et campagne, les banlieues constituent aujourd'hui un espace hétérogène, souvent mal connu, servant de prétexte pour parler dune crise plus générale, crise de la culture et crise de lécole. De nombreux stéréotypes se développent à leur sujet.
Depuis le début des années 80, les difficultés de certaines banlieues se sont accrues et ont été largement médiatisées comme en témoignent de nombreux ouvrages. Les conditions denseignement, notamment, ont fait lobjet de multiples publications, rapports, analyses, témoignages, reportages télévisés qui saccordent pour pointer les difficultés sur un ton plus ou moins alarmiste sans pour autant parvenir à offrir une image globale de la situation, prenant en compte lensemble des paramètres culturels, sociaux, éducatifs, linguistiques et géographiques.
Or, quen est-il réellement ? Peut-on poser pertinemment la question de lenseignement en banlieue sans la poser dans un contexte plus large ?
Faut-il considérer quà une situation spécifique répondent ou doivent répondre des pratiques spécifiques ? Lécole prend-elle en compte le plurilinguisme et le pluriculturalisme de certaines banlieues ? Y a-t-il une territorialisation des savoirs enseignés et des pratiques pédagogiques, avouée ou non ? Quelles conséquences par rapport au principe déducation « nationale » ?
On peut dès lors aborder les points suivants :
Comment définir la notion de banlieue dun point de vue géographique, économique et sociologique ? Comment se construit la représentation de la banlieue dans la culture médiatique et littéraire ?
Quelle(s) analyse(s) propose-t-on du multiculturalisme, du plurilinguisme en vue dune politique dintégration culturelle, condition de linsertion sociale?
Aborde-t-on différemment la notion de patrimoine culturel et littéraire ?Quel corpus de textes pour créer une culture commune et du lien social ? Quelle est la place des langues et cultures dorigine des élèves ? Leur réserve-t-on un traitement particulier ?
Comment enseigne-t-on à des publics de milieux défavorisés en banlieue? Les savoirs enseignés sont-ils différents ? Y a-t-il une didactique spécifique en français répondant au profil des élèves et à leurs difficultés dapprentissage ? La didactique du Français Langue étrangère ou du français langue seconde est-elle mise à contribution ?
Quel traitement apporte-t-on à la violence en milieu scolaire ( au sein de létablissement, à lextérieur, en partenariat avec les instances sociales) ? Quel rôle joue lurbanisme par rapport aux problèmes de la délinquance ?
Existe-t-il ou devrait-il exister des modes de formation spécifiques pour les enseignants de banlieues difficiles ? Faut-il repenser la question de la formation initiale et continue des enseignants en fonction de ces données, notamment en tenant compte des littératures francophones et étrangères ?Quel rôle doit jouer luniversité dans cette perspective ?
Lampleur de ces questions exige une approche pluridisciplinaire quune université comme celle de Cergy-Pontoise, université de ville nouvelle, semble particulièrement à même dassumer, sil est vrai que lune de ses missions est de former de futurs enseignants destinés pour la plupart à enseigner dans lacadémie de Versailles. Il importe que la réflexion soit menée conjointement par des universitaires (linguistes, littéraires, géographes, des économistes, sociologues) mais aussi des représentants dinstitutions extérieures à la recherche et à léducation nationale: justice, police, santé. Ces réflexions se situent dans la continuité des recherches du CRTH (séminaire « dire, écrire et penser la violence », journée détude « français des banlieues / français populaire », journée de Lieux de littérature sur la notion de patrimoine littéraire et de chefs duvre et colloque sur « les enseignants et la littérature : la transmission en question".
Réponse avant le 30 janvier
(titre, résumé dune vingtaine de lignes par mel ou courrier) à
Violaine Houdart-Merot violainehoudartmerot@ifrance.com
Ou Marie-Madeleine Bertucci
Marie-Madeleine.Bertucci@wanadoo.fr