S. Jişa & I. Costaş (dir.), Univers des arts-univers de la famille : interférences et divergences
Univers des arts-univers de la famille : interférences et divergences
Sous la direction de Simona Jişa et Ioana Costaş
Cluj-Napoca : Casa Cărţii de Ştiinţă, coll. « Romanul francez actual », 2014.
EAN 9786061705757
222 p.
Présentation de l'éditeur :
La psychologie et ses domaines connexes (pédagogie, psychiatrie, sociologie) a toujours soutenu l’importance du milieu familial dans le développement de l’être humain. Du stéréotype de « cellule familiale », plus ou moins bourgeoise, jusqu’au cri d’André Gide « Familles, je vous hais ! », un réseau complexe de relations transparaît à travers la lecture des romans des XXe et XXIe siècles sur lesquels les analyses sont restreintes.
Les articles qui suivent tentent de montrer les empreintes laissées par les parents dans la formation de leurs enfants, retrouvées des années plus tard dans la structure de l’Artiste, dans ses choix esthétiques et existentiels. La « redevance » envers la parentèle est parfois positive, parfois négative, la famille stimulant ou, au contraire, bloquant l’épanouissement du futur Artiste.
S’étendant sur des genres littéraires divers, mais relevant surtout des « écritures du moi » (Gusdorf), tels que l’autobiographie, la biographie, les romans biographiques ou non, le journal, etc., cette littérature pose comme figure centrale celle de l’Artiste aux prises des conflits intérieurs que la création peut intégrer, résoudre ou sublimer. Qu’il s’agisse des relations « horizontales » entre les membres de la famille (la fratrie) ou « verticales » (la filiation), l’Artiste semble faire figure à part, être perçu comme différent et marginalisé. Le plus souvent sa vie de famille est vouée à l’échec, alors que souvent une carrière artistique de succès apporte la reconnaissance attendue et parfois absente de la part de la famille.
Un cliché peint l’Artiste sous l’image d’un être humain tourmenté, méprisé par ses proches, déconsidéré et ridiculisé, souffrant de ne pas être compris par sa famille, tel le génie des romantiques. Ou bien faut-il faire l’effort, à l’exemple de Camus, d’imaginer l’Artiste heureux ?
Table des matières
Au nom de la mère
Anna Ledwina, Le retour à la mère comme une caractéristique de l’autobiographie féminine et un moyen de s’épanouir chez S.-G. Colette, S. de Beauvoir et M. Duras 9
Ioana Costaş, Wilhelm de Kostrowitzky ou Guillaume Apollinaire? 27
Carmen Sîrbu, La révolte entre acte d’écrire et sentiment personnel 36
Vlad Dobroiu, La biographie fictionnelle de l’artiste Adolf H. d’après Éric-Emmanuel Schmitt 45
L’esprit de la famille et la création du moi
Lavinia Margea, Le rôle de la famille algérienne, dans La goutte d’or de Michel Tournier : Idriss, le jeune berbère à la recherche d’une identité occidentale 61
Anca Porumb, L’univers de la famille sous le signe du judaïsme 71
Ela Vălimăreanu, La Jeune fille et la mort. Tel un quatuor schubertien… 80
Luana-Codruţa Turcu, Le moi et l’extime 94
Emanuel Turc, Daniel Pennac, Chagrin d’école ou les tribulations familiales d’un cancre 110
L’héritage familial pour le devenir de l’artiste
Alexandra Lidia Ionel, Le salon du Wurtemberg de Pascal Quignard – journal d’une quête artistique 127
Mihaela Iuliana Marari, L’écriture le clézienne : entre autobiographique et biographique 139
Eduard-Iustin Ungureanu, La condition de l’artiste dans le roman de Nancy Huston 152
Simona Jişa, Ars photographica et Opéra muet (Sylvie Germain) 164
La famille spirituelle
Luminiţa-Roxana Bucur, Perspectives culturelles et ontologiques en Lettre d’été de Pascale Roze 176
Alina-Liana Pintican, La question de la filiation dans l’œuvre de Pierre Michon 184
Andreea Raţiu, Héritages littéraires dans l’œuvre de Pierre Michon 200
Anamaria Curea, Je, tu, il...MOI(X). Jeu de masques et construction identitaire dans l’incipit du roman Naissance de Yann Moix 208
Pour toute commande ou information sur le livre s’adresser à Simona Jişa (simonajisa@yahoo.fr)