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Séminaire TISSEURS :

Séminaire TISSEURS : "Words, music and beyond"

Publié le par Matthieu Vernet (Source : organisatrice)

Deuxième séance du Séminaire TISSEURS 2010-2012 :TranstextualISationS&intErcUltuRalitéS, université Paris13, CRIDAF

Quels outils théoriques pour penser latranstextualisation et les interculturalités ?

Vendredi 27 mai 2011, 13h-17h, salle S208,bâtiment de l'IUT, 1er étage
99, av. Jean-Baptiste Clément - 93430 Villetaneuse

Pour se rendre à Paris13 (20' de la Gare du Nord):

http://www.univ-paris13.fr/acces-aux-campus.html

Words,music, and beyond

Poursa deuxième séance, le Séminaire TISSEURS 2010-2012 « Quels outilsthéoriques pour penser la transtextualisation et lesinterculturalités ? » aura le plaisir d'entendre, sur le thème« Words, music, and beyond », trois chercheuses européennestravaillant sur la question des rapports entre la chanson, le cinéma et lethéâtre musical, notamment dans le passage des oeuvres entre les airesculturelles francophones et anglophones.

L'entréeest libre et gratuite. Veuillez simplement nous contacter par mail pour quenous estimions le nombre de participants : agathetorti@yahoo.fr

Alice Defacq, Doctorante de l'UniversitéCatholique d'Angers :

Onomastiqueet référents culturels : les Américains parlent aux Français.

Lorsquela Franceaccueille des comédies musicales anglo-américaines, elle est amenée à lesadapter dans sa langue, le français en l'occurrence. De nombreux changementssont ainsi perceptibles dans le texte d'arrivée. En règle générale, cestransformations sont faites pour « séduire » le public français etl'attirer dans une salle de spectacle. Le public apparaît alors comme l'élémentdéterminant aux yeux de l'adaptateur. Nous centrerons notre analyse autour dedeux axes : l'onomastique et les référents culturels. Il est effectivementintéressant de constater que des prénoms seront transformés pour répondre à labase musicale et rendre le livret « beau », et que des référencesculturelles seront remplacées pour « parler » aux Français. Lespasseurs adaptent ainsi le texte de départ en fonction des goûts du spectateurfrançais. Nous illustrerons nos dires par des exemples provenant de neufcomédies musicales adaptées au moins une fois pour la scène française : AnnieGet Your Gun, Cabaret, Chicago, Fiddler on the Roof, Hello, Dolly!, Nunsense,Man of la Mancha,Sweeney Todd, The Sound of Music".

Cristina Johnston, MCF, University of Stirling, Écosse :

Chansonset hypervisibilité cinématographique, le cas du « film gay ».

Sans mettreen doute l'importance des dialogues parlés dans les films dits ‘gay', nous nousintéresserons ici au rôle que jouent les paroles de chansons que l'on entenddans ces mêmes films. Plus spécifiquement, nous nous concentrerons sur troisfilms de langue française sortis au cours de ces deux dernières décennies. Cesfilms utilisent tous, certes, une bande sonore à des fins plus ou moinstraditionnelles. Mais ce qui nous intéressera plus particulièrement ici, cesera les scènes à travers lesquelles des personnages offrent leur propreinterprétation d'oeuvres musicales, qu'il s'agisse de tubes bien connus (voir,par exemple, Patrick Timsit chantant Mylène Farmer dans Pédale douce) ou bien de numéros écrits pour le film en question (la BO fictive du Monde de Pam et Ben dans Ma Vie en rose, par exemple). Il nes'agit pas ici de ‘comédies musicales' à proprement parler, mais de films danslesquels des interventions musicales servent à faire avancer l'un des thèmesprincipaux, c'est-à-dire la visibilité, et plus précisément, l'audibilité del'homosexualité, et des homosexualités.Nous nous concentrerons sur un trio de films: Pédale douce et Belle maman(1996, 1999, tous deux de Gabriel Aghion) et Ma Vie en rose (Alain Berliner, 1997). Prenant comme point dedépart les écrits de Julianne Pidduck sur l'hypervisibilité des homosexualités,nous examinerons, en nous servant à la fois d'outils théoriques basés dans lesQueer Studies et dans les études cinématographiques, le développement d'unehyper-audibilité des ces mêmes sexualités.

Isabelle Marc Martínez, MCF, UniversidadComplutense, Madrid :

L'intertextualitécinématographique dans la chanson française contemporaine.

Nousnous intéresserons ici à l'intertextualité discursive / verbale dans la chansonfrançaise contemporaine, notamment à celle qui puise ses référents dans lecinéma. Après une introduction à la chanson comme texte et aux conceptsd'intertextualité et de transphonographie, nous étudierons l'intertextualitécinématographique dans un corpus incluant des genres et des artistes différentstels qu'Étienne Daho, IAM ou Claude Nougaro. Comme le démontreront les analysesconcrètes, le cinéma constitue l'un des intertextes primordiaux de la chansonfrançaise contemporaine. En effet, nous verrons que par l'inclusion depersonnages filmiques, mais aussi par l'évocation de genres ou de films précisservant de support imaginaire et narratif aux textes, le cinéma (commeallusion, comme référence ou comme modèle pour la parodie ou le pastiche),notamment le cinéma américain, subit un processus de transmédialisation envertu duquel il vient à intégrer l'univers esthétique et verbal de la chansonfrançaise. Les conclusions mettront en évidence la logique de la transmédialitéet de la transculturalité dans les rapports entre les arts populairescontemporains.