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Séminaire TIGRE : Revues grecques, revues européennes (ENS Paris)

Séminaire TIGRE : Revues grecques, revues européennes (ENS Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Evanghelia Stead)

Séminaire TIGRE : Revues grecques, revues européennes

Kalliopi Sfakianaki (Université de Crète, doctorante en histoire de l’art), «Tériade et son réseau de revues d’art pendant l’entre-deux-guerres»

12 novembre 2016

Ecole Normale Supérieure, salle Simone Weil, 10h-13h

Critique d’art et éditeur d’art renommé du XXe s., Tériade (Efstratios Eleftheriadis, 1897-1983), fut un collaborateur principal dans l’édition de la revue Cahiers d’art, le directeur artistique de la revue Minotaure, le coéditeur de la «petite revue» La Bête noire, le consultant artistique de la revue Voyage en Grèce, et l’éditeur de la revue luxueuse Verve. L’objectif de ma conférence consiste à examiner l’apport de Tériade à la promotion des idées du modernisme au sein d’un réseau dynamique composé d’artistes, de critiques d’art, d’éditeurs, de marchands, etc. D’un côté, le cas de Tériade, comme cas exemplaire d’un médiateur d’art au sein de la presse artistique, révèle le jeu complexe d’interactions et d’interdépendances entre les acteurs du monde de l’art qui présuppose l’échange du capital économique et symbolique. D’un autre côté, il démontre le rôle essentiel que les revues jouent en tant qu’institutions culturelles pour la circulation et la réception des idées du modernisme au niveau national et international. 

Lucile Arnoux-Farnoux (Université de Tours), «Réseaux de revues entre la Grèce et la France dans les années 1930»

L’entre-deux-guerres en Grèce voit la création d’un grand nombre de revues littéraires, de longévité et de diffusion très variables. Si beaucoup de ces revues adoptent une attitude helléno-centriste, d’autres au contraire s’ouvrent largement à l’étranger. Cette ouverture se manifeste bien sûr par la publication d’œuvres en traduction, mais aussi par un intérêt grandissant pour les revues étrangères. Cette intervention, qui s’appuie sur le dépouillement d’une quinzaine de revues littéraires ayant paru en Grèce entre 1918 et 1934, mettra en lumière l’existence de relations privilégiées entre revues grecques et revues françaises comme vecteurs de transferts culturels – qu’il s’agisse de la reprise de modèles éditoriaux ou de la circulation de textes, d’idées ou même de collaborateurs –, d’évaluer la part que la traduction prend dans l’établissement de ces relations et enfin de déterminer si on peut ou non parler dans ces cas de «réseau de revues», comme cela a été fait dans d’autres contextes européens.