Agenda
Événements & colloques
Séminaire sur la pensée diagrammatique

Séminaire sur la pensée diagrammatique

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Groupe Gilles Châtelet)

Séminaire du groupe Gilles Châtelet

Le samedi 29 janvier 2011. Université Paris 8, salle D143 (bâtiment D)

Il sera question lors de cette journée des avancées que la pensée diagrammatique a contribué à opérer dans divers champs disciplinaires.


Matin

9h30-11h00
Penser diagrammatiquement c'est habiter avec contemplation ce qui nous habite (Philippe Roy)

Mon intervention consistera à commenter cette phrase issue du livre que j'ai consacré à Gilles Châtelet. Je rendrai compte de sa consistance philosophique et j'en ferai l'épreuve dans le champ du physico-mathématique mais aussi du politique sur lequel je travaille actuellement.

11h00-12h30
Le diagramme dans l'architecture de Peter Eisenman (Alexis Meier)


Après-midi

14h30-16h
Du noeud au noeuf : Sur une esquisse de Gilles Châtelet (Franck Jedrzejewski)


La théorie des noeuds et des entrelacs occupe dans la pensée de Gilles Châtelet une place déterminante. L'esquisse que viennent de publier Charles Alunni et Catherine Paoletti dans L'Enchantement du virtuel (Les Presses de l'Ecole) mérite plus qu'un long commentaire. D'une part parce qu'on y retrouve les thèmes principaux du philosophe des diagrammes et stratagèmes allusifs dans le physico-mathématique contemporain, de la métaphore-orchestre aux centres d'indifférence et noeuds d'ambiguïté. Mais aussi et d'autre part parce que les zones de grammaticalité, l'agencement des flux, l'assujettissement et les forces de résistance situent l'enjeu diagrammatique des figures mathématiques qui la composent selon les quatre axes du quadrilatère épistémique qui sont : la virtualité, la fonctorialité, l'universalité et la dualité. Ces concepts sont liés les uns aux autres et marquent les deux grandes discontinuités de l'épistémè des sciences physico-mathématiques de la seconde moitié du XXe siècle : celles qui inaugurent le tournant diagrammatique de la physique et celles qui donnent aux mathématiques la puissance d'une machinerie qui ne repose que sur des mouvements de flèches et d'objets. Sur l'exemple de cette esquisse, le fonctionnement du quadrilatère dénoue partiellement l'écheveau et a le pouvoir de faire éclore le champ du noeuf.

16h-17h30
De la “diagrammatisation” du sens artistique (Noelle Batt)

Dans la continuité du travail entrepris sur la notion de diagramme dans le numéro 22 de TLE (PUV, 2004) tout d'abord, puis dans l'article : « Diagrammatic Thinking in Literature and Mathematics» (EJES, vol. 11, n°3, 2007), je voudrais poursuivre ma réflexion sur les opérations de pensée mises en jeu par l'activité de « diagrammatisation » du sens artistique, à l'interaction du travail de l'auteur et du lecteur, ainsi que sur le potentiel de cette activité pour théoriser la relation entre le « plan de composition esthétique » et le « plan de composition technique » (Deleuze et Guattari, Qu'est-ce que la philosophie ?), en relation avec les notions de fiction, de dispositif, et de lecture empathique.

Site du groupe Gilles Châtelet : http://www.groupe-chatelet.com/