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Séminaire "Politiques des sciences": Recherche et société

Publié le par Marielle Macé

École des Hautes Études en Sciences Sociales
Séminaire « Politiques des sciences » 2010-2011
Septième séance: Recherche et société
« De l'inégalité des moyens accordés aux premiers cycles de l'enseignement supérieur au développement de la précarité dans l'enseignement supérieur et la recherche »
Jeudi 24 février de 17h à 19 h
, salle M. et D. Lombard, 96 boulevard Raspail, Paris 6 

Intervenants:
* Pierre Dubois (Sociologue, chercheur au CNRS de 1969 à 1980, professeur de 1980 à 2008 dans 3 universités (Lille 3, Paris 10 Nanterre, Marne-la-Vallée). En retraite depuis novembre 2008, tient le blog « Histoires d'universités » http://blog.educpros.fr/pierredubois/) : « Sortir le cycle Licence de l'université et créer des Instituts d'enseignement supérieur »* Isabelle Clair (chargée de recherche en sociologie au CNRS, laboratoire CRESPPA-GTM (UMR 7217), Paris.) et Annick Kieffer (ingénieure de recherche en sociologie au CNRS, laboratoire CMH (UMR 8097), Paris) : « Les suites de l'Enquête Précarité : un livre pour dénoncer la précarisation des personnels et des savoirs »
Modérateur 
: Michel BarthélémyDeux axes principaux pour cette séance : Pierre Dubois présente une approche globale de l'enseignement supérieur tant du point de vue des études, organisées en deux niveaux : le cycle de licence, rassemblant l'ensemble des formations actuelles de niveau bac+3 : CPG, STS, DUT, licences générales, en-dehors de l'université, et celui des masters et doctorats, effectués au sein de l'université, que de celui des enseignants : non titulaires d'un doctorat au niveau licence, et docteurs au niveau supérieur, le seul directement concerné par l'association active de la recherche à la formation même. L'unité entre ces deux niveaux principaux étant assurée par un corps professoral recruté parmi les titulaires d'une agrégation. De leur côté, à partir d'une enquête sur la précarité dans l'enseignement supérieur et la recherche, Isabelle Clair et Annick Kieffer analysent le phénomène de la précarité de plus en plus perçu comme un mode normal de la structure de l'emploi scientifique. Elles soulèvent plusieurs aspects liés à ce thème et à sa valorisation et justification dans le discours public.

Comptes-rendus et fichiers audio des séances de l'année 2009-2010 et des séances précédentes de l'année en cours sont disponibles surhttp://pds.hypotheses.org

Et après ?

Huitième séance, 10 mars

"Nouvelle production du savoir et formation des communautés scientifiques dans les rapports Nord/Sud"

Intervenants:

* Rigas Arvanitis, sociologue (Institut de Recherche pour le Développement),
* Dominique Vinck, sociologue (PACTE, Université de Grenoble),

* Patrice Yengo, socio-anthropologue (CEAf/EHESS), IEA-Nantes

Modérateur : Michel Agier
En dehors des pays puissants scientifiquement, des pays riches en histoire scientifique et dominant les flux scientifiques au niveau mondial, les pays non-hégémoniques ont connu à la fois un processus d'institutionnalisation de la recherche, et son insertion dans les réseaux internationaux. Plus qu'ailleurs, ces pays subissent la mise en place de nouvelles normes de compétition et d'évaluation de la recherche, où un modèle du financement de projets sur appel d'offre prend le relais de la fragile constitution des institutions où se déroule la recherche. La « nouvelle production du savoir » dans les pays non-hégémoniques semble ainsi paradoxalement plus sensible à la mise en place d'un paradigme du marché, avec un poids grandissant des acteurs privés et des organismes financeurs étrangers.

Rigas ARVANITIS, directeur de recherches à l'IRD, sociologue (UMR 201 « Développement et Société », IRD-Paris I), rédacteur en chef de la Revue d'Anthropologie des Connaissances. Il étudie les communautés scientifiques dans les pays en développement et l'apprentissage technologique des entreprises, notamment au Venezuela, au Mexique et en Chine.

Dominique VINCK est Professeur des Universités en sociologie à l'Université de Grenoble (Université Pierre Mendès France et Grenoble Institute of Technology). Il est membre du laboratoire PACTE Politique – Organisations (CNRS / Université de Grenoble) dont il co-dirige l'axe « Sciences – société ». Ses recherches portent sur la sociologie des sciences et de l'innovation, en particulier dans le domaine des micro et nanotechnologies. Il a publié notamment : Ingénieurs au quotidien. Ethnographie de l'activité de conception et d'innovation (PUG, Grenoble, 1999) (édition américaine, MIT Press, 2003), Sciences et sociétés. Sociologie du travail scientifique (A.Colin, Paris, 2007), et Les nanotechnologies (Le Cavalier Bleu, 2009).

Patrice YENGO, (Université Marien Ngouabi de Brazzaville) est chercheur associé au CEAf/EHESS et actuellement en résidence à l'Institut des Etudes avancées (I.E.A.) de Nantes où il prépare un livre sur « Mutations de l'entreprise sorcière et pouvoir politique dans le bassin du Congo ». Directeur de la série Mutations et défis en Afrique centrale aux éditions Karthala, il est l'auteur de La guerre civile du Congo Brazzaville, 1992-2002. Chacun aura sa part. (Karthala, Paris 2006), Le venin dans l'encrier : les conflits du Congo-B au miroir de l'écrit, (éditions Paari, Paris, 2009)