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Seconde profondeur

Seconde profondeur

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À l'opinion répandue qui veut que la poésie soit intraduisible, les poètes qui ont traduit d'autres poètes ont apporté un démenti éclatant, particulièrement tout au long du XXe siècle. Dans La Seconde Profondeur. La traduction poétique et les poètes traducteurs en Europe au XXe s. (Les Belles Lettres), Christine Lombez examine les cas exemplaires de quelques éminents poètes traducteurs : P. Albert-Birot, S. Beckett, Y. Bonnefoy, A. Guerne, Guillevic, P. Jaccottet, R. M. Rilke, B. Pasternak, H. Thomas, M. Tsvetaïeva, mais aussi des personnalités à redécouvrir comme J. Prévost ou A. Robin. La traduction poétique pose en réalité des questions essentielles à la compréhension de l'art de la traduction en général. Dans quelle mesure le poème, une fois traduit, appartient-il encore à son auteur ? Le poète traducteur peut-il (et doit-il) s'effacer derrière celui qu'il traduit ? Entend-il le servir, ou cherche-t-il à s'approprier son œuvre ? N'est-ce pas lui-même qu'il recherche dans l'autre ? Et qu'advient-il quand un poète se traduit lui-même ? On peut d'ores et déjà lire la recension de cette enquête dans Acta fabula, sous la plume de P. Vinclair et sous le titre "Fidèles infidèles".