Essai
Nouvelle parution
Romain Gary et la pluralité des mondes

Romain Gary et la pluralité des mondes

Publié le par Nathalie Fortin

SACOTTE Mireille dir., Romain Gary et la pluralité des mondes, Paris, P.U.F., 2002.

 

Quatrième de couverture:

Tel est bien le paradoxe: Romain Gary est l'un des très grands écrivains du XXe siècle et son domaine est en jachère. L'une des clefs d'explication est peut-être à trouver du côté du phénomène, extravagant, qu'il représente dans l'histoire littéraire: les jurés du Goncourt l'ont couronné deux fois. En 1956 pour Les Racines du ciel, et 1975 pour La vie devant soi. Ils ont ainsi reconnu à deux reprises une oeuvre remarquable mais, d'un livre à l'autre, ils n'ont pas reconnu l'auteur, la plume, et ont cru couronner deux lauréats.

Reconnu et non-reconnu dans un même geste, ce Gary a donc des torts: toujours à contre-pied, toujours différent, loin de l'endroit où on l'attend, autre, inclassable, courant d'une identité, d'un nom, d'un pays, d'une langue à l'autre. Insaisissable. À contre-courant et en plus moqueur, iconoclaste et volontiers porté à l'autodérision. "Minoritaire né", comme il se définit lui-même: dès qu'il y a groupe, école, majorité, il s'enfuit, de peur de participer à ce qu'il combat, la puissance, de peur de s'installer dans le camp des vainqueurs.

Avec des textes de Firyel Abdeljaouad, Paul Audi, Pierre Bayard, Jorn Boisier, Jean-François Hangouët, Denis Labouret, Jacques Lecarme, Jean-François Pépin, Astrid Poier-Bernhard, Mireille Sacotte et Tzvetan Todorov.