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Richard II de Shakespeare : mise(s) en scène / mise(s) en perspective

Richard II de Shakespeare : mise(s) en scène / mise(s) en perspective

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Pascale Drouet)

Organisées par le laboratoire FORELL EA 3816, deux journées d'études sur Richard II de Shakespeare se dérouleront à l'université de Poitiers,
les vendredi 6 & samedi 7 janvier 2006, sous l'angle :

King Richard II de Shakespeare : mise(s) en scène / mise(s) en perspective.


Le choix de l'intitulé permet le rapprochement de la mise en scène et de la mise en perspective, permettant de faire ainsi doublement ressortir le côté éminemment spéculaire de la pièce on prendra donc également en compte ses antécédents et ses prolongements iconographiques. On s'intéressera aussi à deux modes qui favorisent une « transcription visuelle » du texte à notre époque : l'illustration et la traduction à but de mise scène, c'est-à-dire pour laquelle « il faut que les mots aient une force de frappe », pour reprendre les termes de Jean-Michel Déprats.

On souhaite, par le biais de ce choix, montrer que Richard II (pièce historique où rhétorique et poétique se partagent le devant de la scène) est avant tout une pièce de théâtre destinée à être mise en scène, et ce d'autant plus que sa structure dramatique comme son langage s'articulent autour de renversements de perspectives, de trompe-l'oeil et autres illusions optiques (dont Richard lui-même est friand). Ce qui se met en scène, au sein même de la mise en scène, c'est donc aussi le regard et le pouvoir tantôt imaginaire (poétique) tantôt performatif (rhétorique) de la langue.

Les glissements de points de vue pourront également être perçus comme manifestation de dualités, celle du double corps du roi, celle de l'histoire d'un individu et de l'Histoire d'Angleterre, celle de la régénération optimiste et celle de la répétition tragique, soit ce que Ernest B. Gilman appelle « the right view » par opposition à « the wry view ».

On s'intéressera enfin au paradoxe de la représentation de la perte et du néant, de ce qui relève d'une perspective en « creux ». On pourra établir un lien avec ce paradoxe et la mise en scène dépouillée, ce que Peter Brook entend par « the empty space ». En s'appuyant sur des mises en scène contemporaines avec, notamment, les travaux de Peter Brook, Ariane Mnouchkine et Deborah Warner, on prendra en compte la perspective scénographique.


Merci d'envoyer toute proposition de communication (abstract + bio / biblio de quelques lignes) avant le 30 octobre prochain à pascale.drouet@neuf.fr