Congrès de la SEMEN-L
Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, les 11-13 octobre 2012
« Rhétorique, stylistique et poétique : entre théorie et pratique »
La Société d’Études Médio- et Néo-Latines (SEMEN-L) organise les jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 octobre 2012 à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3 son sixième Congrès sur le thème : « Rhétorique, stylistique et poétique : entre théorie et pratique ».
On pourra s’interroger, entre autres, sur les domaines suivants :
• La réception de la rhétorique antique
Du Moyen Âge au XVIe siècle, l’héritage rhétorique, d’abord essentiellement latin, cicéronien et horacien, mais déjà chargé d’une dette énorme envers la culture grecque illuminée par Aristote, se transforme complètement avec la redécouverte progressive des rhéteurs antiques, d’Aristote aux rhéteurs de la période impériale. Il importe de faire le point sur ces données, sur les transformations et le devenir de la rhétorique antique, de souligner les propos théoriques dont la compréhension est pour nous problématique, dont nous ne percevons pas l’intérêt. La tradition rhétorique est-elle en l’occurrence un boulet que l’on traîne ou un ferment dynamique ?
• Les artes
Entre la fin du XIe siècle et celle du XIVe siècle, apparaissent en Europe des traités spécialisés qui relèvent de façon spécifique d’un enseignement de la grammatica et qui ont pour objet l’art d’écrire : les artes dictandi concernant l’art d’écrire en prose (des lettres mais aussi tout document juridique ou administratif) ou de composer un discours ; les artes poeticae, qui sont spécifiquement consacrés à la composition d’ouvrages fictionnels versifiés ou non ; les artes praedicandi, qui concernent la façon d’écrire et de délivrer un sermon et dont le contenu évolue considérablement dans le temps. La longévité exceptionnelle de certains de ces traités médiévaux, jusqu’au XVIe siècle attire l’attention : il s’agira de mettre à jour leur intérêt autant que leur originalité intrinsèques.
• Études de cas : l’art et la manière
La rhétorique (au sens le plus large) est une ressource et un courant alimentant nécessairement l’écriture poétique, que celle-ci soit fictionnelle ou non : la formation des écrivains en porte la trace, que ceux-ci se déterminent par rapport à ce qu’on leur a appris ou en opposition à elle. Des études textuelles précises seront ainsi les bienvenues, qui mettront en évidence des applications précises de la théorie rhétorique.
Chaque communication durera 25 mn. Les chercheurs intéressés sont invités à proposer avant le 15 avril 2012 un titre et une douzaine de lignes de présentation (environ 1000 caractères) à Anne Bouscharain ou à Danièle James-Raoul :
Contacts :
Anne Bouscharain <anne.bouscharain@gmail.com>
Danièle James-Raoul <daniele.james-raoul@wanadoo.fr>