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Revue Seachange, Automne 2010  :

Revue Seachange, Automne 2010 : "le choix"

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Aurélie Barjonet)

Revue Seachange, Automne 2010  : "le choix"

Jusqu'à présent, le concept de choix s'estrégulièrement imposé dans le champ de recherche qui comprend autant lesétudes des médias et l'histoire de l'art que la philosophie politiqueet les « diaspora studies ». Mais le choix ne fait pas encore l'objetd'une théorie contemporaine englobante. Pourtant, il suffit deconsidérer les systèmes qui gèrent les menus d'ordinateurs ou encorecette manie qui consiste à personnaliser les produits dans la cultureconsumériste, pour voir que le choix multiple est un élément récurrentet fondateur qui intervient dans la vie contemporaine. On peut penser àune notion ancienne : les choix de vie conçus dans une perspectivemorale — notion illustrée par Friedrich Hegel avec son concept de la «belle âme » (La Philosophie de l'Esprit, 1807) ou par Søren Kierkegaarddans L'Alternative (1843). Aujourd'hui, au-delà de cette conceptionmorale, l'acte de choisir se réfère de plus en plus à tout un ensemblede processus différenciés et à des événements dont l'application estplus pratique que théorique.

Dix ans presque se sont passésdepuis que Lev Manovich publiait The Language of New Media (2001).Parmi les nombreux aspects de la révolution numérique, il mettait enavant les opérations liées à la logique des menus et à la mémoire àaccès aléatoire (RAM), en rappelant que ce sont de puissants modèlescognitifs qui se sont imposés à plus d'un niveau de la viecontemporaine. Transcendant les frontières disciplinaires des étudesdes nouveaux médias, ce deuxième numéro de SEACHANGE a l'intentiond'examiner le large champ social et culturel au sein duquel le conceptde choix joue un rôle fondamental. À un niveau socio-politique, onpourrait dire que ce rôle correspond à la tension qui existe entre laprolifération et l'absence de choix. La question primordiale est alorscelle de l'égalité d'accès au choix : qui est libre de choisir, jusqu'àquel point, et qui ne l'est pas ? Comment évaluer le rapport entre agiret choisir — surtout si l'acte de choisir se banalise constamment ? Unequestion analogue concerne les arts : dans la mesure où la composanteparticipative prédomine depuis quelques dizaines d'années, est-ce quele choix de participer suffit à revitaliser et la visée politique et lavisée artistique, dans une ère caractérisée par un accès à la foisinégal et inégalé au choix ? C'est ainsi que — dans la perspectiveofferte par ces différents points de vue disciplinaires — il s'agiraitde préciser, en vue des conditions actuelles, ce qui serait susceptiblede constituer les principes fondateurs d'une théorie du choix.

SEACHANGEest une revue internationale de l'Université McGill qui publie desarticles relevant de nombreuses disciplines. La revue voudraitcontribuer à reconfigurer les discours critiques dans le domaine desarts, des médias, de la culture et des nouvelles technologies. Chaquenuméro s'organise autour d'un événement d'ordre théorique et affectif.Cet événement est conçu comme un « moment intellectuel » au coursduquel des interactions et des réajustements se produisent au niveaudes discours critiques. SEACHANGE paraît au printemps et à l'automne,sous forme numérique. La revue présente des articles novateurs ainsique des discussions et des prises de position qui dépassent lesfrontières nationales, disciplinaires ou hiérarchiques. S'y ajoutent unchoix d'entrevues, ainsi que des traductions ou des commentaires surd'importants textes anciens ou récents. SEACHANGE se donne pour missionde promouvoir un haut niveau de créativité académique. Nous souhaitonsrecevoir des contributions qui s'appuient sur les approches les plusdiverses. Pour prendre des exemples, les articles peuvent se focalisersur des événements qui surviennent aussi bien dans les nouveaux médias,le cinéma, les arts, la musique, que dans la littérature ou laphilosophie sociale. S'il est vrai que la revue s'investit dans uneconception du choix en tant qu'événement d'ordre théorique et affectif,ce numéro de SEACHANGE voudrait être aussi un laboratoire de recherchesur les cultures académiques sujettes à une évolution rapide.

Lesarticles peuvent être écrits en français ou en anglais. Ils ne doiventpas, si possible, dépasser 25 pages en double interligne. Lesinstructions concernant les références se trouvent sur le siteseachangejournal.ca mis à jour le 31 juillet, 2010. Les auteurs doiventaccompagner leur article de deux courts résumés (en anglais et enfrançais) ainsi que d'une courte notice biographique. Les auteurs sontresponsables de la gestion du copyright concernant traductions etillustrations. Adresser questions et articles à caroline.bem@mail.mcgill.ca ou à rafico.ruiz@mail.mcgill.ca avant le 30 septembre, 2010.

FALL 2010 | CHOICE

Eventhough choice has been regularly acknowledged in writings spanningfields from new media studies and art history to political philosophyand diaspora studies, there exists, at present, no overarchingframework for a contemporary theory of choice. Yet, from the menu-logicof computer operating systems to the customization craze of consumerculture, choice is a recurrent—and arguably foundational—aspect ofcontemporary life. Beyond the older notion of alternative morallife-paths, exemplified for instance in G. W. F. Hegel's concept of the"beautiful soul" in The Philosophy of Mind (1807) or in SørenKierkegaard's Either/Or (1843), the act of choosing is increasinglycoming to stand for a variety of nuanced processes and events morepractical than conceptual in their application.

Almost a decadehas passed since Lev Manovich published his The Language of New Media(2001), where, amongst other aspects of the digital turn, operationslinked to menu-logic and random-access memory were identified aspowerful cognitive models pervading multiple levels of contemporarylife. Transcending the disciplinary boundaries of new media studies,this second issue of SEACHANGE proposes to examine a wide range ofsocial and cultural fields wherein choice plays a fundamental role. Ona socio-political level, this role could be formulated as arising fromthe tension between a proliferation and an absence of choice. The mostpressing question, then, becomes that of equality of access tochoice—who is free to choose, to what extent, and who is not? How mightagency be assessed in relation to choice, especially if the act ofchoosing is becoming evermore trivialized? Similarly, within the arts,where participation has become a dominant term over recent decades, isthe choice to participate enough to revitalize both political andartistic purpose in an age of both unequal and unequalled access tochoice? Thus approached from a range of disciplinary vantage points,what could constitute the foundational principles of a theory of choiceunder our present conditions?

SEACHANGE is an internationaljournal based at McGill University which welcomes contributions from awide range of disciplinary backgrounds. Its mission is to reconfigureinherited critical discourses in art, media, culture, and technology.Each individual issue is structured around a singular theoretical andaffective event, conceived as an "intellectual moment,'' where criticaldiscourses react and readjust themselves. SEACHANGE is electronicallypublished in the Spring and Fall of every year, and presentsnorm-challenging scholarly articles, discussions, and statements ofposition occurring across national, disciplinary, and hierarchicalboundaries. These are enriched through a selection of interviews, andtranslations or commentaries of noteworthy past and presentpublications. The foremost mission of SEACHANGE is to promote a highdegree of scholarly creativity. Contributions based on a wide range ofapproaches are welcome. By way of example, these could focus on eventsin new media, cinema, art, music, literature, or social philosophy.Beyond an engagement with choice as a theoretical and affective event,the present issue of SEACHANGE might also act as a laboratory for theexamination of rapidly evolving academic cultures.

Contributionscan be in English or French and should ideally not exceed 25double-spaced pages. Citation guidelines can be found atseachangejournal.ca as of July 31, 2010. Contributors should provide anabstract in both English and French as well as a short biography withtheir contribution. Authors are responsible for clearing all copyrightto any translations submitted or illustrations used. Please direct allqueries and contributions to caroline.bem@mail.mcgill.ca or rafico.ruiz@mail.mcgill.ca by September 30, 2010.