"Les querelles musicales dans les écrits esthétiques et littéraires après 1750" (Revue Musicorum, 2016)
Référence bibliographique : Revue Musicorum, Laurine Quetin, 2016. EAN13 : 9791094472019.
Les querelles musicales dans les écrits esthétiques et littéraires après 1750
sous la direction éditoriale de Laurine Quetin et Suzel Esquier.
Avant propos Laurine Quetin
Préface Suzel Esquier
Lire le Dictionaire de musique de J.J. Rousseau :
l’article « Dissonnance » Nathan John Martin
On Genius, Taste, and Melody in Rousseau’s Dictionnaire:
Responses by Chastellux, Framery and Momigny Ora Frishberg Saloman
Chabanon e la querelle sulla « sinfonia degli Antichi »
nei Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles lettres
di Parigi Maria Semi
La musique est une langue à part entière :
la réflexion inaugurale de M.P.G. de Chabanon Violaine Anger
Polymnie de Marmontel et la guerre des deux musiques Sophie Lefay
« Le remords est dans la quinte » :
Les Querelles musicales dans la comédie
de Billardon de Sauvigny (1782) Cécile Champonnois
Tudomèle ou Alétha ? Une querelle musicale
à la mode de chez nous Laurine Quetin
Il n’est pas aisé de parler de musique au siècle des Lumières. Pour de nombreux auteurs, la référence à la musique serait la langue mais le sentiment placé au cœur de la musique définit aussi la conception musicale de cette époque : création du mythe d’une langue originelle d’un côté et exaltation de la sensibilité de l’autre. Les multiples tensions existant entre la pensée de Rameau, Rousseau et Chabanon à propos du rapport entre langue et musique expliquent les nombreux conflits qui ont jalonné leur siècle. Gluck est un cas à travers lequel peuvent se lire les querelles et les fantasmes qui, fondés sur l’art lyrique, ont façonné le visage de l’Europe à la fin du XVIIIème siècle. C’est aussi par le biais de la question des identités et susceptibilités nationales que la querelle de personnes (Gluck et Piccinni) va s’envenimer et donner naissance à de nombreux écrits littéraires, parmi lesquels des poèmes et pièces de théâtre, que les études ici rassemblées, ont analysés minutieusement.
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Talking about music was no easy task in the Enlightenment. For many writers language was the reference to music, even though the musical conception of the time was also defined by sentiment: the myth of an original language thus cohabited with the exaltation of sensibility. The many tensions in the way the language-music relation was seen by Rameau, Rousseau and Chabanon account for the numerous conflicts that marked the period. Gluck,who crystallised all the quarrels and fantasies that shaped Europe in the late eighteenth century, is a case in point. It is also through the issues of national identity and susceptibility that personal quarrels (Gluck and Piccinni) were to get worse and give rise to literary writings (plays, poems…), some of which are thoroughly analysed in this collection.