Revue
Nouvelle parution
Revue des sciences humaines n° 292 : Affinités électives

Revue des sciences humaines n° 292 : Affinités électives

Publié le par Florian Pennanech (Source : Gérard Farasse)

Revue des sciences humaines, n° 292 : Affinités électives, textes réunis par Gérard Farasse

Villeneuve d'Ascq,Presses universitaires du Septentrion, 2009, 236 p.

  • ISBN : 978-2-913761-39-1
  • Prix : 23 €
  • Université de Lille III - Presses universitaires du Septentrion
  • http://www.septentrion.com/



Barrès, Barthes, Bataille, Calet, Diderot, Duke Ellington, James Ensor,Félix Labisse, Lautréamont, Leiris, Michaux, Michon, Ponge, CatherinePozzi, Proust, Réda, Rilke, Valéry : on se demandera quels rapportsentretiennent tous les noms de ce petit Panthéon hétéroclite, hormisqu'il rassemble des artistes. Il est permis pourtant de les ranger. Carils forment, le plus souvent, des couples.

C'est la lecture des Chants de Maldoror qui redonne à Michaux le « besoin, longtemps oublié », d'écrire. Labisse peint Bonjour, Monsieur Ensoret s'approprie certains des motifs de son oeuvre, masque ou squelette.Réda s'attache à Duke Ellington ou fait l'excursion du Mont Ventoux, oùil croise Pétrarque et Cingria. Quant à Proust, après avoir rencontréla Berma, Bergotte ou encore Elstir, c'est lui-même qu'il finit partrouver. Voilà à quoi servent parfois les médiateurs : ils révèlent. Laliste est longue de ces rencontres, qu'elles aient eu lieu dans lemonde de tous les jours – à Ostende ou Paris – ou par oeuvre interposée.

L'art se transmet ainsi d'homme à homme, passe de la main à la main,dans une relation intime et forte, quasi familiale, qui commence parune reconnaissance, soit que l'artiste en herbe élise un de ses aînéspour le constituer en parrain ou en père, soit que, plus confirmé, ilcroit voir son reflet dans un égal et se sente avec lui dans uneconnivence fraternelle qui lui permet d'entamer un dialogue. Toutes cesrencontres donnent lieu à des scènes légendaires que la littérature oula peinture fixent, mais aussi à des récits plus ou moins édifiants,ceux d'amitiés heureuses ou tumultueuses. Il y est question d'héritage,de filiation, de reniement, de rencontres réussies ou de mauvaisesrencontres. Les écrivains, les artistes ont, eux aussi, leurs histoiresde famille. Ce numéro de la Revue des Sciences Humaines se proposed'explorer quelques configurations exemplaires de ces affinitésélectives*.


*Ce numéro de la Revue des Sciences Humaines réunit les actes du colloque intitulé Affinités électivesqu'a organisé à Dunkerque, les 11 et 12 mai 2006, avec le soutien decette dernière, le Centre de Recherche « Modalités du fictionnel »(HLLI, EA 4030) de l'Université du Littoral-Côte d'Opale dans la sériedes Nouvelles Rencontres du Littoral.



Sommaire

Gérard Farasse
Affinités électives

Duos

Anne Richardot
Du bienfait des mauvaises fréquentations
(Diderot)

Serge Bourjea
Pozzi / Valéry / Rilke : un « divertissement »

Anne-Élisabeth Halpern
« Il se croit Maldoror » et il n'a pas tort

Gérard Farasse
Ponge et Calet : entre la lettre et le cri

Dolorès Lyotard
Judas
(Bataille et Leiris)

Au rendez-vous des amis

Denis Pernot
Chez M. Barrès

Anne Simon
« Un rendez-vous urgent, capital, avec moi-même »
(Proust)

François Berquin
« Les yeux dans les yeux »
(Pierre Michon)

Marie Joqueviel-Bourjea
Jacques Réda : rencontres au sommet.
Le Mont Ventoux ou le démon de l'analogie

À la rencontre des arts

Pascale Rougé
« Petite suite pour piano à quatre mains »
(Jacques Réda-Duke Ellington)

Myriam Boucharenc
Labisse ensorcelé

Jacqueline Guittard
Roland Barthes : une aventure avec la photographie