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Colloque :

Colloque : "Représentations modernes de l'humanisme dans la littérature et les arts" (Errachidia, Maroc)

Publié le par Université de Lausanne (Source : khouya el omari el alaoui)

Colloque : "Représentations modernes de l'humanisme dans la littérature et les arts" (Errachidia, Maroc) 

 

Les 22 et 23 novembre 2018 

Faculté polydisciplinaire d’Errachidia- Université Moulay Ismaël- Maroc.

 

PRESENTATION

L’Humanisme et la Renaissance ont bien préparé la naissance des Temps Modernes (1492). En effet, le XVIe siècle se place sous le signe du renouveau et de la critique : critique de la religion et plus tard la réforme religieuse, critique de la politique et des idées scolastiques.

Les idées des humanistes (Rabelais, Erasme, Du Bellay, Montaigne) essaient de mettre l’homme au centre du monde. Leur mission fondamentale se résume dans la réalisation du projet de              « la connaissance universelle » et la valorisation de l’homme par l’éducation, l’enseignement, la liberté de penser et de juger tout en revisitant la sagesse et la philosophie des penseurs gréco-latins.

Les idées humanistes gagnent encore en ampleur avec l’avènement des Lumières. Ainsi, Voltaire, Diderot et Montesquieu ont pour ambition de fonder un nouveau regard progressiste portant sur le statut de l’homme et ce, en essayant de le libérer du joug imposé par le discours ecclésiastique obscur tout en favorisant un nouveau modèle de culture basé sur les droits naturels de l’homme.

Depuis lors, le combat et l’engagement se renforcent pour créer une nouvelle image de l’homme dans le monde moderne caractérisé par les atrocités des guerres (les deux Guerres mondiales), les aliénations causées par l’ère de la modernité et de la mécanisation, la montée en puissance au XXème siècle des régimes totalitaires (le Nazisme, le Fascisme, le Communisme et le Fondamentalisme religieux), de la xénophobie et du rejet de l’autre. Ces formes d’intolérance mettent en cause le projet initial de l’Humanisme.

Les immenses changements qu’a connus le XXème  siècle et les nouveaux défis du XXIème siècle qui s’ouvre sur la globalisation, les nouvelles technologies, la dégradation environnementale, les guerres, la migration les pluralismes, les découvertes de l’Autre et les « identités meurtrières » … nous permettent de nous interroger sur les questions des humanismes et des antihumanismes dans le contexte de la modernité.

Que reste-t-il encore de l’esprit humaniste des textes fondateurs ? Si nous pouvons confirmer que la littérature, la culture et les arts s’éloignent de plus en plus des questions humanistes, comment pouvons-nous, alors, imaginer le devenir de l’être humain et ses rapports avec les autres ?

La modernité littéraire est un concept confus et équivoque que les philosophes et les hommes des lettres (Baudelaire, Nietzsche, Gautier, Foucault…) des XIXème et XXème siècles ont amplement défini et abordé.

La modernité « est un mode de civilisation caractéristique, qui s’oppose au mode de la tradition, c’est-à-dire à toutes les autres cultures antérieures ou traditionnelles (…) et qui connote globalement toute une évolution historique et un changement de mentalité »  (Encyclopoedia Universalis).

En s’opposant à la tradition, au conformisme, à la beauté absolue, la modernité affiche son projet de rupture, « d’universalisme, de progressisme, de rationalisme ou même d’humanisme » (Habermas). Alors, la relecture des textes fondateurs des écrivains humanistes et ceux des écrivains de la modernité demeure une nécessité absolue pour déceler les liens d’interférence entre les deux visions du monde. Dans ce contexte de globalisation et d’interculturalité, chacun cherche à culturaliser l’humanisme et la modernité, alors pouvons-nous parler d’un seul ou de plusieurs humanismes ?Qu’en est- il des expressions représentatives de l’antihumanisme dans les sociétés modernes et postmodernes ? Pouvons-nous parler d’un nouvel Humanisme qui s’intéresse aux droits des minorités et des cultures marginalisées et périphériques (Le Clézio et Lotman…) ? En quoi les frontières culturelles, identitaires et raciales représentent-elles des obstacles à une nouvelle humanisation du monde ? Jusqu’à quel point l’apprentissage des langues étrangères a-t-il contribué à humaniser et à renouveler notre regard, à enrichir notre culture et à transformer nos visions et nos convictions ?

 

AXES DE RECHERCHE

-Représentations modernes de l’Humanisme dans la littérature et les  arts du spectacle.

-Humanisme et antihumanisme dans la littérature et les arts modernes.

- Humanisme et culture.

- Modernité et Humanisme, quels rapports ?

- Humanisme et philosophie.

-Humanisme et postcolonialisme.

- Humanisme, plurilinguisme et enseignement/ apprentissage des langues.

-Multiculturalisme et écritures de l’humain.

- Humanisme et traduction.

- Interculturalité, postmodernité et nouvel humanisme.

- Diversité et hybridation dans la littérature.

- Nouvelles voies d’humanisme  et croisement des cultures dans le monde arabe et occidental.

- Humanisme et modernité dans la littérature arabe.

- Argent, guerre, mal…dans la littérature.

- Humanisme et droits de l’homme.

- Etc.

 

CONTRIBUTIONS

Ce colloque pluridisciplinaire s’adresse aussi bien aux chercheurs qu’aux doctorants.

Les propositions ne doivent pas dépasser les 300 mots (la bibliographie comprise) et devront comporter le titre de la communication, l’axe choisi, les coordonnées du participant (nom et prénom, université de rattachement, statut, courriel, courte bio-bibliographie, 5 mots-clés, etc.)

Les propositions feront l’objet d’une double évaluation anonyme. Elles devront être adressées à l’adresse suivante : colloquehumanismeerrachidia@gmail.com.

 

CALENDRIER

Diffusion du colloque : juin 2018.

Date limite d’envoi des propositions : 15 août 2018.

Décision du comité scientifique : 30 août 2018.

Envoi de la version intégrale des communications: 15 octobre 2018

Déroulement du colloque : 22 et 23 novembre 2018.

La publication des actes du colloque : une publication des communications sélectionnées par le comité scientifique est prévue.

Langues du colloque : français, arabe, anglais.

Comité scientifique :

 Ahmed AMRANI, Khalil BABA, Abdellah BERRIMI, Mehdi BERRIMI, Atmane BISSANI, Mohamed EL BOUAZAOUI, Saïda BOUBAKOUR, Abderrahman EL OMARI EL ALOUI, Khouya EL OMARI EL ALAOUI, Abderrahim KAMAL, Saïd KARIMI, Mustapha KHIRI, Saïda LAMARA, Brahime LAROUZ, Zohra LHIOUI, Abeltif MAKAN, Ezddine NOZHI, Mohamed OUHADI, Jaouad ROCHDI, Mohamed SEMLALI.

Comité d’organisation :

 Hasnae ARRIFI, Nour elhouda ARBAOUI, Abdellah BERRIMI, Mehdi BERRIMI, Saïd KARIMI, Mounir BOURRAY, Mohamed BOUAZA, Rida CHALFI, Saïda DAHBI, Khouya EL OMARI EL ALOUI, Abderrahman TEMARA, Bouchra SAÏDI.

Coordination : Khouya EL OMARI EL ALAOUI

Responsable : l’équipe de recherche sur l’herméneutique et critique des systèmes culturels.

Adresse :

Université Moulay Ismaël- Faculté polydisciplinaire- Errachidia- Maroc.