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Représentations littéraires, artistiques et médiatiques des sexualités

Représentations littéraires, artistiques et médiatiques des sexualités

Publié le par Emilien Sermier (Source : Catherine Dussault Frenette)

7e Congrès des recherches féministes dans la francophonie, UQÀM

Montréal, 24 au 28 août 2015

 

La relation entre représentation et sexualité se transforme dans les sociétés organisées autour d'une communication médiatique intensifiée. On assiste à une sexualisation accrue des productions littéraires, artistiques et médiatiques. La sexualité, d’enjeu moral ou scientifique qu’elle a déjà été, devient un enjeu social et politique, auquel sont directement rattachées des questions de reconnaissance, d’agentivité, d’auto-définition individuelle, d’affirmation identitaire. Si la sexualisation est parfois le signe d’un envahissement des aspects sexuels dans la présentation et l’expression de soi, qui peut être collectivement jugé comme “déplacé”, elle peut aussi signifier une appropriation de l’expression sexuelle de soi comme partie intégrante et pleinement assumée, et même parfois résistante de l’identité individuelle. Cette ambigüité résulte en partie des formes de domination, de stigmatisation, de marginalisation, de visibilité / invisibilité sociale véhiculées par la société hétéronormative et patriarcale à travers des impératifs « normalisateurs ».

Dans ces ateliers, on s’intéressera aux représentations littéraires, artistiques et médiatiques des sexualités, en s’attachant aussi bien aux versions négatives, dystopiques qu’aux versions positives, utopiques. Certaines représentations perpétuent les usages phallocentrés de la sexualité, qui asservissent les femmes lesbiennes, queer, trans et hétérosexuelles aux « scripts » sexuels normatifs. Parfois, le but est de rendre visibles ces usages et ainsi les dénoncer; parfois il s’agit de relais qui reproduisent sans questionner. D’autres représentations s’emploient à formuler et mettre en circulation de nouveaux scripts, qui transforment l’imaginaire et inaugurent de nouveaux types de relations. Comme ces objets culturels sont une « technologie du genre », ils sont à ce titre aptes à perpétuer l’ordre établi et valoriser les normes conservatrices, mais ils ont également le pouvoir de les subvertir.

 

Les propositions (titre et résumé de 300 mots) doivent être envoyées au plus tard le 30 janvier 2015, accompagnées de vos coordonnées complètes et du nom de votre institution d’attache à chacune des trois responsables aux adresses suivantes :

Isabelle Boisclair (Université de Sherbrooke) isabelle.boisclair@usherbrooke.ca

Julie Lavigne (UQÀM) lavigne.julie@uqam.ca

Chiara Piazzesi (UQÀM) piazzesi.chiara@uqam.ca