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Représentations de l'exil

Représentations de l'exil

Publié le par Marielle Macé (Source : Bernadette Rey Mimoso-Ruiz)

INTERLIGNES N° 3

 

 

 

Représentations de l'exil

 

 

 

La définition de l'exil caractérise l'expulsion de quelqu'un hors de sa patrie, ou, plus simplement, de son lieu de résidence. L'exil peut aussi recouvrir le sens d'un séjour plus ou moins long, loin de sa région d'origine, de sa famille ou dans un espace étranger. Les synonymes dont il est entouré réfèrent au départ involontaire, au bannissement, à la déportation, à diverses formes de séparation.

Ainsi, l'exil se révèle-t-il au premier degré, géographique et violent : le rejet d'une communauté envers un individu (d'Ovide exilé en Thrace à Soljenitsyne déporté en Sibérie ou Lévi de Fossoli à Auschwitz ) ou la nécessité vitale de fuir (Chateaubriand, Chamisso, Nabokov de Russie à Berlin et à Londres, Edward Saïd de Jérusalem au Caire, etc.)

 

 

 

Mais il peut aussi relever d'un choix résultant de diverses causes : celles où le politique se mêle à une attraction intellectuelle (Cortázar, Ben Jelloun ou Makine à Paris ; Goytisolo au Maroc) ou d'autres, consécutives à la colonisation et/ou à des contraintes économiques (Kateb, Chraïbi) ou encore d'aléas professionnels (Claudel à Canton). Une autre forme d'exil  résulte d'une volonté pleine et entière d'élire une nouvelle terre d'accueil (Hearn au Japon) ou encore du sentiment de la perte irréparable d'un moment privilégié.

 

 

 

Le présent numéro se donne pour finalité les représentations de l'exil dans la littérature, la musique ou le cinéma, dans leurs composantes variés : la réécriture nostalgique d'un temps et d'un espace ou d'une langue à jamais enfuis, les vicissitudes d'un déracinement (la déchirance derridienne), la révolte de l'impuissance à préserver son libre arbitre, les souffrances de l'exclusion et les humiliations dans le pays dit d'accueil, l'enfer des camps concentrationnaires ou exterminateurs dont on sort pour un autre exil, celui des survivants, autant de figures pour lesquelles de nouvelles formes d'écriture apparaissent.

 

 

 

Les textes (25 000 caractères, espaces non compris) accompagnés d'un résumé (5 lignes, mots-clés, en français, espagnol et anglais) devront être adressés avant le 30 juin sous forme imprimée :

Bernadette Rey Mimoso-Ruiz

Inter-Lignes

Faculté des Lettres et des Sciences humaines

I.C.T

31 rue de la Fonderie BP 7012

F 31068 Toulouse cedex 7

 

 

 

Contact : bernadette.reymr@wanadoo.fr