Poésie, prose et analyse
Rencontre avec Esther Tellermann, poète et psychanalyste, suivie d'unelecture
« Au-delà de la chose désignée par le mot, il faut entendredans le crépitement des sons accolés quelque chose qui ne peut être dit et qui palpite.C'est le vide que toute désignation du monde souligne pour échouer dans sonprojet totalisant.»
(NU(e), 39)
Jeudi 1er octobre 2009 de 14h à 19h
à la Maison des Langues et Cultures, salle Jacques Cartier,
Campus universitaire (tramways B ou C, arrêt : "Bibliothèquesuniversitaires")
Intervenants : Patrick Née(Forell, Poitiers), FrançoiseRouffiat (Traverses 19-21/É.CRI.RE), Pauline Vachaud (Traverses 19-21/É.CRI.RE).
Après-midi présidée par Daniel Lançon
Perspective :
« Tout artiste »écrit Esther Tellermann dans un récent entretien, « sait être dansl'immanence ».
Cet aveu d'immanence,articulé à la prise en compte d'un « impouvoir » fondamental, inviteà considérer la dimension éthique d'une écriture marquée par le vide, lemanque, le « trou » : l'écrivain « sait que son sentimentde faire coïncider sa subjectivité et un fragment de réel dans la temporalitéde l'écriture n'est qu'un semblant ».
En présence d'EstherTellermann, l'après-midi d'études se propose d'interroger cette conceptionéthique de l'écriture, à la fois dans l'oeuvre poétique et dans l'oeuvre en prosede l'auteur. Au croisement de ces deux pratiques scripturaires, se découvre unprojet fondamental, celui de « redonner sa juste place au langage dans uneformule qui noue l'énigme du sujet à l'énigme du monde ».