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Rencontre avec Catherine Coquio au Reid Hall le 19 mai à 19h30

Rencontre avec Catherine Coquio au Reid Hall le 19 mai à 19h30

Publié le par Laure Depretto (Source : Editions L'Arachnéen)

À l’occasion de la parution de son livre aux éditions L'Arachnéen, La Littérature en suspens. Écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres,

Catherine Coquio s'entretiendra avec Tiphaine Samoyault, Claude Mouchard et Heinz Wismann, le 19 mai 2015 à 19h30 dans le cadre d'une rencontre organisée par la librairie Tschann au Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006 Paris.

La Littérature en suspens, consacré aux littératures relatives aux camps et au génocide nazis, réfléchit le statut des œuvres témoignant de la «désappartenance» et tente de comprendre, à travers les discours théoriques (souvent prescriptifs), puis dans les textes eux-même, les effets d’une tension : ceux produits par l’intention de témoigner de cette rupture d'humanité à l’intérieur du système de valeurs qu’est la «littérature». Non un adieu à la littérature, mais sa crise et sa critique à la manière d’une mise en «suspens» : cette notion, utilisée par Imre Kertész lors de sa réception du Nobel de littérature (2002), est le fil rouge du livre. 
L'auteur interroge les effets de canon et canonisation dans ce domaine aujourd'hui sacralisé et académisé, et fait émerger les continents littéraires enfouis d'Europe de l'Est (Pologne et URSS), tout en revenant à des oeuvres plus connues pour les lire autrement : David Rousset, Charlotte Delbo, Jean Cayrol, Primo Levi, Etty Hillesum, Piotr Rawicz, Jean Améry, Imre Kertész, Danilo Kis, Aharon Appelfeld, Georges-Arthur Goldschmidt, Louis Begley, Cordelia Edvarson... Elle tente de saisir le rapport de ces auteurs au témoignage mais aussi au jeu et au mythe, à la métaphysique et à la pensée critique, en recueillant la puissance philosophique et poétique de ces textes aujourd'hui. Le livre s'achève en interprétant le mythe poétique d'une "langue des enfants", en confrontant les fictions tardives d'Appelfeld et Goldschmidt aux journaux, poèmes et lettres des enfants eux-même.