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Relations théâtre/photographie. Tadeusz Kantor, Mémoires imaginaires et filiations inconscientes (Paris7)

Relations théâtre/photographie. Tadeusz Kantor, Mémoires imaginaires et filiations inconscientes (Paris7)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Suzanne Fernandez)

Argument

L'œuvre théâtrale de Tadeusz Kantor continue d’influencer de nombreuses personnes qui ont pourtant été privées de contact direct avec ses spectacles et les ont connus seulement par le biais d'archives. Lors de cette journée d’étude, nous souhaitons réfléchir à la manière dont se constitue, consciemment ou inconsciemment, par la consultation et la circulation des images, une « mémoire inventée ».

L’idée de Wielopole-­Wielopole venait, en partie, d’une photographie d’un groupe de soldats, parmi lesquels le père de Tadeusz Kantor, sur le point de partir à la Grande Guerre, et, dans le spectacle, un extraordinaire appareil-­‐mitrailleuse tuait ses modèles au rythme d’une musique militaire, matérialisant l'analogie entre la photographie et la mort. Lors des répétitions d’Aujourd'hui c'est mon anniversaire, Kantor avait retouché une photo de sa famille, qui devait trôner sur sa table. Photographies inspiratrices et photographies en scène, ces images existent toujours, au milieu d’une multitude d’archives, parmi lesquelles des photographies de ses spectacles. Participant au brouillage des frontières entre la réalité et l'illusion, la vie et le théâtre, comment agissent-­‐elles dans la transmission et dans la construction d’un espace imaginaire, hanté par les ombres de Kantor et de ses acteurs, par leurs faux souvenirs ?

Se succèderont au cours de cette journée les voix de quelques grands témoins du travail de Tadeusz Kantor et celles de chercheurs et pédagogues qui dans leurs tentatives d’appréhender son œuvre ou de transmettre un héritage sont confrontés aux effets de cette «mémoire inventée» dans ce qu’elle peut produire de sentiment de proximité et d’illusion de (re)connaissance, de bouleversement émotionnel ou de rejet esthétique.

Suzanne Fernandez, Brigitte Joinnault 

 

Programme

9h15-9h30 : Ouverture et modération par Evelyne Grossman (Université Paris Diderot) 9h30-10h00 : Suzanne Fernandez (Université Sorbonne Nouvelle), les faux souvenirs du spectateur

10h-10h30 : Cosimo Chiarelli (Centro de la fotografia dello spettacolo, San Miniato), la mémoire du présent/le présent de la mémoire. Buscarino photographe de Kantor

Pause

11h-11h30 : Brigitte Joinnault (Université de Nice Sophia Antipolis), Existe-t-il des images interdites ? Le cas de Batailles et de Re-Batailles d’Alice Laloy, du processus de création aux phénomènes de réception.

11h30-12h : Eloi Recoing (Institut International de la Marionnette et Université Sorbonne Nouvelle) , Les images d'un spectacle peuvent-elles effacer le souvenir d'un processus de travail ?

Pause repas
14h-14h30 : Shirley Niclais (Université Paris Diderot), Pour une muséification vivante du Théâtre de la mort.
14h30-15h : Jacquie Bablet (photographe et réalisatrice), Je ne reviendrai jamais, l’évolution du spectacle, de sa création en juin 1988 à Berlin, à sa forme modifiée, filmée à l'automne à Majorque. 

15h-16h30 : projection en split screen d’un film inédit de Jacquie Bablet sur Je ne reviendrai jamais

16h30-16h45 : Débat et conclusion.