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Appels à contributions
Regards croisés sur l'Europe dans la littérature contemporaine de langue allemande (revue Germanica)

Regards croisés sur l'Europe dans la littérature contemporaine de langue allemande (revue Germanica)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Andrée LEROUSSEAU)

 GERMANICA N° 56/2015

Regards croisés sur l’Europe dans la littérature contemporaine de langue allemande

Appel à contribution

 

Depuis quelques années, on remarque un intérêt accru pour le discours sur l’Europe et l’image de l’Europe véhiculés par la littérature. L’attention se portera ici sur l’Europe actuelle et en particulier sur la façon dont des écrivain(e)s contemporain(e)s écrivant en allemand appréhendent par le biais de la littérature la crise qui ébranle l’Union Européenne et le malaise qui en résulte. On considèrera les écrits d’auteur(e)s dont l’histoire s’enracine en Europe ou qui sont issu(e)s de l’immigration, ainsi que des expérimentations théâtrales en marge de la littérature au sens strict du terme, qui sont l’occasion de rencontres inédites avec l’Europe et de la réalité européenne (on songe par exemple à la performance artistique Europa ! Europa ! en 2009 au Theater im Bahnhof de Graz pour laquelle le Traité de Lisbonne fut utilisé comme « matière dramatique » et traduit en langue théâtrale pour une meilleure compréhension du public).

On s’attachera plus particulièrement à l’analyse de la dimension critique et de la dimension performative des œuvres concernées. Les regards croisés, la diversité des approches et des perceptions permettront tout d’abord d’esquisser un panorama de l’Union Européenne et de relever une multiplicité de comportements face à celle-ci. On étudiera à cet effet la façon dont les auteur(e)s appréhendent cet espace et se confrontent à cette réalité, et la façon dont la littérature reflète les tensions, les peurs, les blocages et les frustrations, mais également les espoirs et les attentes, dont elle développe le cas échant des utopies ou élabore des stratégies de fuite. On tentera d’évaluer les effets de cette littérature et de mesurer sa force d’élucidation et son pouvoir thérapeutique (citons à ce propos la pièce de l’auteure berlinoise Katja Hensel, intitulée Wie Europa gelingt. Eine EU-Familienaufstellung). Il conviendra enfin de réfléchir à la contribution possible de cette littérature à la constitution d’un imaginaire européen. Dans son discours prononcé le 22 février 2013, Joachim Gauck, Président de la République Fédérale, déplorait l’absence de mythes fondateurs européens et insistait sur le besoin urgent qu’avait l’Europe actuelle d’un tel mythe. On peut ainsi s’interroger afin de savoir si la littérature est en mesure de combler ce manque et si elle est à même de construire un monde imaginaire dans lequel tout Européen et tout ‟postulant à l’Europe” pourrait se projeter. Si cet imaginaire devait faire défaut, on peut alors craindre que perdureront le malaise généré par l’Europe, l’absence de pouvoir d’identification et le déficit d’affection et d’amour dont souffrent l’Europe et l’Union Européenne.

Modalités

Les propositions de contribution, sous forme d’un résumé d’environ 15 lignes (maximum 1000 signes), accompagné d’une notice bio-bibliographique, sont à envoyer à Andrée Lerousseau (andree.lerousseau@univ-lille3.fr) et Annick Carlier (annick.carlier@univ-lille3.fr) pour le 15 mai au plus tard.

La publication du numéro est prévue pour juin 2015 et les manuscrits devront parvenir au conseil de rédaction au plus tard le 15 décembre 2014.

 

GERMANICA Nr56/2015

 

Gekreuzte Blicke auf Europa in der zeitgenössischen deutschsprachigen Literatur

Call for paper

 

 

Seit ein paar Jahren gilt ein gesteigertes Interesse dem Europa-Diskurs und dem Europa-Bild, die durch die Literatur vermittelt werden. Die Aufmerksamkeit wird sich hier auf das gegenwärtige Europa und insbesondere auf die Auseinandersetzung zeitgenössischer, deutsch schreibender SchrifstellerInnen mit der EU-Krise und dem daraus entstehenden Unbehagen mit Europa durch das Medium der Literatur richten. Man wird die Schriften von Autoren/Autorerinnen mit europäischen Wurzeln oder mit Migrationshintergrund, und auch Theaterexperimente am Rande der literarischen Produktion im engeren Sinn, die besondere Erfahrungen mit Europa und der europäischen Realität vermitteln, in Betracht ziehen (man denke z. B. an die künstlerische Performance Europa! Europa! im Theater im Bahnhof in Graz im Jahre 2009, wofür der Vertrag von Lissabon als « tragisches Material » verwendet wurde und zum besseren Verständnis des Publikums in Theatersprache übersetzt wurde). 

Eine besondere Beachtung wird man der kritischen und der performativen Dimension der Werke schenken. Die gekreuzten Blicke und die Vielfalt des Approachs und der Wahrnehmungen ermöglichen es zunächst, ein schlichtes Panorama der EU zu entwerfen und die verschiedenen Haltungen gegenüber der EU zu registrieren. Zu diesem Zweck wird man untersuchen, wie sich die verschiedenen Autoren/Autorinnen den Raum aneignen und sich kritisch mit der Realität auseinandersetzen, wie die Literatur die Spannungen, die Ängste, die Blockaden und Frustrationen, aber auch die Hoffnungen und Erwartungen reflektiert, und wie gegebenenfalls Utopien entfaltet oder eskapistische Strategien ausgedacht werden. Man wird versuchen, die Aus– und Nachwirkungen dieser Literatur abzuwägen, und ihre aufklärerische Macht und heilende Kraft (man denke z. B. an das Stück Wie Europa gelingt. Eine EU-Familienaufstellung von der Berliner Autorin Katja Hensel) zu ermessen.  Schlieβlich gilt es, über den möglichen Beitrag dieser literarischen Produktion zur Herausbildung eines europäischen Imaginären nachzudenken. In seiner am 22. Februar 2013 gehaltenen Rede bedauerte Bundespräsident Joachim Gauck den Mangel an europäischen Gründungsmythen und er legte den Akzent auf das dringende Bedürfnis des heutigen Europas nach einem solchen Mythos. Dann lässt sich fragen, ob die Literatur diesem Mangel noch abhelfen kann, und ob sie eine Vorstellungswelt konstruieren kann, in die jeder Europäer und jeder ‟EU-Anwärter” sich hineinprojizieren könnte. Fehlt dieses Imaginäre, dann ist zu befürchten, dass das Unbehagen an Europa und das Defizit am Identifikationsvermögen,  an Anhänglichkeit und an Liebe zu Europa und zur EU fortbestehen wird.  

Bitte schicken Sie Ihre Beitragsvorschläge (ca. 15 Zeilen) sowie eine bio-bibliographische Notiz bis zum 15 Mai 2014 an Andrée Lerousseau (andree.lerousseau@univ-lille3.fr) und Annick Carlier (annick.carlier@univ-lille3.fr). Das Redaktionskomitee entscheidet über die Annahme der Vorschläge.

Die Nummer soll im Juni 2015 erscheinen.

Deadline für die Abgabe der Manuskripte ist der 15. Dezember 2014.