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Regard, altérité et culture dans la littérature africaine

Regard, altérité et culture dans la littérature africaine

Publié le par Vincent Ferré (Source : Bi Kacou Parfait DIANDUÉ )

REGARD, ALTÉRITÉ ET CULTURE DANS LA LITTÉRATURE AFRICAINE

Colloque international à l’Université Omar Bongo de Libreville

Les 12 et 13 Novembre 2015

Le thème tel que libellé imbrique et interroge le triptyque Regard-Altérité-Culture dans l’étendu de la littérature africaine. Notons que ce sujet de réflexion appelle la convergence des littératures du monde dans leur contradiction avec la littérature africaine. S’ouvre ainsi le champ de l’hétéroclite et du divers ferment de la création et de la dé-spatialisation essence des cultures modernes que charrient les littératures actuelles dans le flot des regards sans cesse renouvelés.  Ce colloque s’affiche et se veut pluridisciplinaire et s’inscrit au confluent de tous les domaines. Sa structure ternaire en appelle à une organisation axiologique calquée sur trois stade que sont « le perçu », « le conçu » et le « rendu ». Le premier stade étant lié au regard et à la sensorialité; le second relevant de l’environnement et le troisième s’arrimant au culturel et aux mots pour le dire. La représentation est le propre de la création littéraire et artistique car le mot/signe/mimique est une présentification de la pensée; la perception en devient le point phatique. Le regard, dans sa diffraction polyfocale, crée la figuration qui induit l’interprétation. L’altérité en ressort une construction supra objective. L’altérité différentielle du regard formant /déformant est ainsi le lieu de matérialisation de la différence. L’œil témoin se fait le scrutateur de l’Autre. Il est alors intéressant de se demander quelle est la fiabilité d’un discours artistique sur l’altérité d’autant que la différence est au cœur de sa construction et que toute culture a droit à sa différence autant qu’elle secrète sa propre grille d’évaluation. C’est pourquoi l’Art se saisit dans la trajectoire du voyageur comme le moyen de créer des valences entre les cultures pour les dire, les figurer et les déguster. Car l’œil du découvreur est trahi par ses convictions et ses certitudes fixées par son horizon d’attente ; élément qui incurvent son rendu dans l’immobilité de l’estampe mentale du voyageur.

Trois Axes se dégagent :

  • Regard

Regarder c’est prendre une emprunte oculaire d’un objet, d’une chose, d’un être, d’un phénomène perceptible du point de vue de l’œil. En tant que tel, regarder c’est se représenter ou figurer un spectre transparent. Le regard ne saurait alors être véridique ou mensonger il est objectif ou subjectif parce qu’il est lié à l’évaluation. C’est par le regard qu’on découvre et éprouve les autres cultures; c’est par le regard qu’on découvre sa spécificité et sa différence. La métaphore de l’œil établit la partialité du regard qui donne sens à la restriction culturelle. En effet, l’œil du regardant ne voit que partiellement le regardé dans sa totalité annoncée. Le regardant déforme par son regard le regardé pour se prospecter et se regarder lui-même. Il est Narcisse ainsi sur le rivage donnant l’impression de fixer la face transparente de la rivière alors qu’en réalité, il se satisfait de son image.

  • Altérité

S’autoriser à produire un discours sur l’altérité c’est ouvrir la dialectique du regard alternativement à l’objectivité et à la subjectivité. C’est aussi écrire l’étrange et l’étranger selon les modalités de la représentation de l’altérité. Car, l’altérité est certes l’Autre dans toute la majesté de sa culture originelle et/ou revendiquée; mais elle est surtout une construction anthropologique et fictionnelle. L’altérité en devient la somme de l’étrange car de l’inconnu, de l’étranger car distant, du fantasmé car sublimé et/ou détesté. Créée par la distance et le regard, l’altérité est le fondement et la nécessité de la diversité.

  • Culture.

Entendons « culture » ici dans sa double entrée d’atavisme structurel et anthropologique et par ailleurs de modulations exogènes de savoir et d’acquis. Elle est l’unité de pondération du réel, le critère d’évanescence du virtuel et l’extension du possible, du fictionnel. Elle favorise la géocritique du possible qui intègre les mouvements de traversées de frontières dans les couples opératoires oral/écrit, tradition/modernité, naturel/culturel et impulse dans l’espace-temps la variabilité du réel, la relativisation de l’évidence et des sens et la superposition entre réel, fiction et virtuel. La culture est englobante.

 

Vous adresserez votre résumé avec titre et mentionnerez votre  institution de rattachement avant le 30 Mai 2015, délai de rigueur, au contact suivant :

Colloquerealiture2015@gmail.com

Porteurs du projet

Pr. DIANDUÉ Bi Kacou Parfait, Université Félix Houphouet-Boigny, Abidjan

Pr. MONGUI Pierre-Claver,  Université Omar Bongo, Libreville

 

  • Responsable :
    Bi Kacou Parfait DIANDUÉ
  • Url de référence :
    http://www.nodusciendi.net
  • Adresse :
    Université Omar Bongo (Libreville)