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Redéfinition et devenir de l'idée de nature dans l'art contemporain.

Redéfinition et devenir de l'idée de nature dans l'art contemporain.

Publié le par Florian Pennanech (Source : Marion Duquerroy)

There is no such thing as nature!

Redéfinition et devenir de l'idée de nature dans l'artcontemporain.

Journée d'étude, 31 mai et 1er juin 2010, université Paris 1Panthéon-Sorbonne, INHA.

Alors qu'en décembre, les Nations Unies organisent leur15ème conférence sur les changements climatiques à Copenhague, dans cette mêmeville, le Statens Musem for Kunst met en place l'exposition Nature Strikes Backaccompagnée d'un colloque international abordant les relations qui lient l'artet la nature aux technologies. Peu de temps auparavant, la Barbican Art Galleryà Londres exerçait avec Radical Nature un retour sur la production artistiquede ces quarante dernières années confrontées à une planète en constanteévolution avec, entre autres, les artistes clef du Land Art, de l'activismeenvironnementaliste et de l'architecture expérimentale ainsi que quelquesreprésentants de la nouvelle génération. Paris emboîtait le pas, avec(In)habitable ? L'art des environnements extrêmes à la Maison Européenne de laPhotographie. Les artistes présentés cherchent, par quelque moyen qui soit, etsouvent grâce aux nouvelles technologies, à explorer et à se réapproprier avechumour, la poésie et l'utopisme inhérents au concept de nature.

Bien que le questionnement sur l'idée de nature ne soit enrien une originalité, force est de constater que, face à la montée desproblèmes écologiques et à l'apparition des nouvelles sciences, il s'actualiseet revêt de nouvelles formes. L'aporie apparaît lorsque les nouvellestechnologies, boostant l'industrialisation de masse et ainsi déclenchant lesproblèmes écologiques connus aujourd'hui, deviennent simultanément le possibleguérisseur de ces mêmes maux. Foi en la science ou adepte de la décroissance,l'opinion s'égare dans ces paradoxes et ne trouve de réponse convenable. Alorsque jusque dans les années 80, les artistes revendiquaient le retour à unenature originelle, nos contemporains n'apparaissent nullement sous une bannièrecommune. La nature n'est alors plus uniquement utilisée pour des raisonsécologiques mais comme un matériau reflétant l'éventail des problèmessociétaux. Ce qui amène Kin Levin, dans le catalogue Trans'Plant : Livingvegetation in contemporary art (Hatje Catz Publishers, 2000) à déclarer « Artists using plants today havelittle in common except they share the crucial anxieties of our time ».Angoisse de la dégradation de notre environnement, terreur des nouvellessciences qui, à force d'avoir aidé l'humain à dominer la nature, sa nature,l'ont rendue incontrôlable. Comment pouvons-nous alors la définir, ou plutôt laredéfinir, confrontée à ces nouvelles formes de créations, d'hybridations, demanipulations ?

Cette journée tentera de proposer une définitioncomplétée/nouvelle de l'idée de nature en ciblant les interventions sur laproduction artistique contemporaine. Elle s'intéressera dans un premier temps àpenser le paysage contemporain en évoquant les notions de paysage culturel etde paysage comme métaphores des problèmes de société. Dans un second temps,nous nous interrogerons sur la relation qu'entretiennent les hommes à la naturealors que les manipulations génétiques vont bon train, confondant régulièrementles limites entre l'homme et l'animal.

Parmi les multiples pistes de réflexions possibles, nouspourrons s'intéresser aux suivantes :

- Lescultural landscapes/emerging landscapes

- Relationart /Science Fiction.

- Décadenceet attirance pour les nouvelles technologies

- Désenchantement

- Ecologie

Merci d'envoyer votre proposition de communication (300mots) à Marion Duquerroy (marionduquerroy@yahoo.fr) avant le 28 février 2010.Les présentations ne devront pas dépasser 30 minutes.

There is no such thing as nature!

Redefining the Concept & Future of Nature inContemporary Art

Symposium, 31st of May and 1st of June 2010, universitéParis 1 Panthéon-Sorbonne, INHA.

In December, the United Nations will host its 15thConference on climate change in Copenhagen. In this same city, the StatenMuseum for Kunst opens its exhibition entitled Nature Strikes Back, twinnedwith an international symposium addressing the relationships between art,nature and technology. This follows a precedence set by the Barbican ArtGallery, London, which recently looked back over the last few years of artisticproduction. The Barbican's exhibitors were also faced with the notion of anendlessly changing planet, and included Land Artists, active environmentalists,experimental architects and representatives of the new generation. Parisfollowed with (In)habitable ? L'art des environnements extrêmes, held at theMaison Européenne de la Photographie. The exhibiting artists tried throughvarious means, and by exploiting new technologies, to explore andre-appropriate with humour, the poetry and utopia inherent within the conceptof Nature.

The idea of questioning the idea of Nature is far from original,nevertheless when confronted with increasing ecological problems and theemergence of new science; the concept is constantly renewed and forced to takeon new forms. Paradoxes appear when damaging new technologies, such as theperpetration of mass industrialisation, simultaneously hold the answer tohealing their own assaults on our ecology. Public opinion becomes lost in theseparadoxes and finds no answer, whether we have faith in science, or aresupporters of sustainable de-growth. Up until the 1980s, artists were unitedunder their wish for a return to original Nature, whereas our contemporariesare no longer gathered under a common banner.

Nature is then not uniquely used for promoting ecology, butas a material to reflect the wide ranging scope of society's problems. This haslead Kin Levin, in the catalogue Trans'Plant : Living vegetation incontemporary art (Hatje Catz Publishers, 2000), to conclude: ‘Artists usingplants today have little in common except they share the crucial anxieties of ourtime.' Anxiety for the deterioration of our environment, fear for new scienceswhich, by dint of helping humans dominate nature, their nature, have lead toits uncontrollability. The question is how can we define Nature, or ratherredefine it, confronted as we are with these new forms of creation,hybridisation and manipulation?

This symposium will aim to propose a new and/or completeddefinition of the idea of Nature by focusing all papers on contemporary art.Firstly, it will take issue with an idea of contemporary nature, evokingnations of cultural landscape alongside the metamorphosis of society'sproblems. Secondly, it will question the relationship which binds us withNature, even whilst genetic manipulations proceed apace, frequently blurring thelines between human beings and the animal kingdom.

Topic may include but are not limited to:

- culturallandscapes/emerging landscapes

- relationshipart/Science Fiction

- decadenceand attraction to new technologies

- disenchantment

- ecology

Abstract (300 words) should be submitted to Marion Duquerroy(marionduquerroy@yahoo.fr) before the 28th of February 2010. Presentations willbe expected not to exceed 30 minutes.