Questions de société
Rassemblement le 18 septembre devant le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

Rassemblement le 18 septembre devant le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

Publié le par Sophie Rabau

demander l'ouverture de réelles négociationssur les statuts, l'emploi et les carrières.

Une politiqueclaire se dessine subrepticement (puisque le Ministère ne veut rien dire desannonces que la Ministrese prépare à faire après le 18 septembre) mais avec un calendrier précis etprécipité puisque la Révisiongénérale des politiques publiques « modernisées » fixe à janvier 2009les décisions sur les statuts des fonctionnaires. On le perçoit plus nettementde jour en jour, cette politique aura pour effet de bouleverser radicalementl'organisation du travail et les statuts des personnels de l'enseignementsupérieur et de la recherche. A cet égard, les conséquences de la loi LRU vontdevenir de plus en plus visibles dans la vie quotidienne des universités maisaussi tout simplement dans celle des enseignants-chercheurs et des membres dupersonnel administratif, technique.

Toute forme decollégialité tend à disparaître au profit de décisions unilatérales desprésidences. Dans la gestion des personnels et dans les choix budgétaires, ledésengagement du ministère s'annonce d'ailleurs radical et il s'apprête àrenvoyer systématiquement toute protestation sur les statuts, les services oules primes aux instances locales dites « autonomes ». Le socle del'organisation des « ressources humaines », selon le vocabulaire envogue, sera dans l'enseignement supérieur un contrat individuel constammentrévisable, assorti d'un système de primes et de modulations de service au bonvouloir de la hiérarchie locale, avec augmentation du nombre d'heuresd'enseignement dès lors que l'on considérera que l'activité de chercheur n'estpas suffisante. Que devient dans cette logique la notion d'« équipepédagogique » si chère au plan licence et au Ministère ? Et Qu'enest-il de l'articulation entre enseignement et recherche, dès lors que l'onsemble considérer qu'un chercheur « insuffisant » ferait un« bon » enseignant, voire que l'enseignement serait une sorte depunition ? Le seul recours pour les individus sera alors le Tribunal Administratifet il n'est même pas exclu d'envisager en cas de conflit insoluble des tempspartiels imposés.

Comme celaétait prévisible depuis le vote de la loi LRU la précarité connaîtra uneextension infinie, à l'université comme dans les grands organismes, avec lamise en place d'un système dual où s'articulerons un nombre d'emplois - toujoursplus limité - de titulaires de la fonction publique (dont les différentes corpsseront rapprochés ou fondus) avec une masse de précaires aux statuts aussi multiplesque fragiles.

Parallèlement,le poids des agences (ANR et AERES) continuera à grossir et le pilotagegouvernemental direct et permanent de la recherche stratégique aux dépens de laliberté et de l'indépendance des chercheurs ne cessera de s'amplifier comme lemontrent abondamment les dernières décisions estivales sur les Instituts auCNRS et la mise en place par la Ministre de nouvelles instances d'orientation de l'innovationet de la recherche où ne siègent que des personnes choisies par legouvernement.

Contrairementà ce que l'on veut nous faire croire, ces choix ne relèvent pas d'une sorte defatalité, qui s'expliquerait par l'« économie de la connaissance » etla concurrence féroce entre les universités du monde entier. Il est plus quetemps de réagir et de manifester clairement que nous ne voulons pas de cettepolitique, et que nous en refusons non seulement le calendrier mais aussi la logiqueet les principes.

Rejoignez-nousdevant le Ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur (21 rueDescartes) le jeudi 18 septembre à 16 h à l'appel de l'ensemble desorganisations syndicales, de SLR et de SLU !