Débats | Points de vue

Rapport Le Méner (27/10/09) - Mastérisation et revalorisation des carrières (Poolp 02/11/09)
sur le site du collectif Poolp:
Mastérisation et revalorisation de l'enseignement scolaire : le rapport Le Méner
Un rapport propose de lier la revalorisation des enseignants à leur performance. Les Echos, le 2 novembre 2009.
La proposition est sensible. Alors que le ministère del'Education nationale et les syndicats sont actuellement en pleinenégociation sur la revalorisation des carrières des enseignants, unrapport rendu public vendredi par le député UMP Dominique Le Mènerpropose de récompenser davantage « la performance de l'enseignantdevant les élèves ». Critiquant le système actuel de notation desenseignants -ceux-ci sont inspectés tous les trois à cinq ans dans lepremier degré et tous les six à sept ans dans le second degré selon lerapport-, le député propose deux pistes d'action : soit mettre en place« une évaluation moins formelle et plus qualitative, conduiteconjointement par le chef d'établissement et l'inspecteur », soit noterla valeur ajoutée « collective » de l'établissement, en évaluant ce quecelui-ci a apporté de plus à ses élèves par rapport à desétablissements comparables. Dans tous les cas, il s'agirait de verser« des rémunérations complémentaires » à ceux « dont l'actionpédagogique est jugée exceptionnelle ».
- Lire le rapport de Dominique Le Méner, 27 octobre 2009, 80 pages. publié sur le site de l'Assemblée nationale.
Extraits du rapports :
I- Un budget intégrant la réforme de la mastérisation
(...) D'autre part, le schéma d'emplois du projet de budget est directementissu de cette réforme, dont l'un des effets est d'affecter, à compterdu 1er septembre 2010, dans les écoles et les établissements scolaires,les enseignants nouvellement recrutés. En conséquence, en venants'ajouter à la suppression de 600 emplois administratifs, cette mesureentraînera la suppression, à compter de cette date, de :
- 9182 emplois d'enseignants stagiaires (soit 3 061 équivalents temps plein travaillé ou ETPT) dans le 1er degré,
-6733 emplois d'enseignants stagiaires (soit 2 244 ETPT) et 411 emploisde conseillers principaux d'éducation stagiaires (soit 137 ETPT) dansle 2nd degré,
- 1876 emplois de stagiaires dans l'enseignement privé (soit 625 ETPT).
Leschéma d'emplois intègre toutefois des mesures de créations de postesliées à la démographie scolaire et à relance de la politiqued'éducation prioritaire. Ainsi, dans le 1er degré, qui enregistre unehausse des effectifs d'élèves (+ 5700 élèves prévus en 2010), lesmoyens augmenteront de 2182 emplois d'enseignants (soit 728 ETPT),tandis que, dans le 2nd degré, 144 emplois supplémentaires, soit48 ETPT, seront affectés aux établissements situés dans des zonesdéfavorisées sur le plan socio-économique. En application du principede parité, les moyens de l'enseignement privé des 1er et 2nd degrésaugmenteront de 476 emplois (soit 158 ETPT)."
(...)
"Cettereconnaissance se heurte, pour l'heure, à l'obstacle des décrets du25 mai 1950 qui définissent le service des enseignants du secondaireuniquement en horaires hebdomadaires d'enseignement (18 heures pour lesprofesseurs certifiés et 15 heures pour les professeurs agrégés).Autrement dit, ces décrets ne disent rien des missions essentiellesauxquelles les enseignants consacrent pourtant de plus en plus detemps, qu'il s'agisse du soutien qu'ils peuvent accorder à des petitsgroupes d'élèves ou du temps pris pour encadrer des travaux derecherche.
- Un rapport propose de lier la revalorisation des enseignants à leur performance - Les Echos, 2 novembre 2009
Laproposition est sensible. Alors que le ministère de l'Educationnationale et les syndicats sont actuellement en pleine négociation surla revalorisation des carrières des enseignants, un rapport rendupublic vendredi par le député UMP Dominique Le Mèner propose derécompenser davantage « la performance de l'enseignant devant les élèves ».Critiquant le système actuel de notation des enseignants - ceux-ci sontinspectés tous les trois à cinq ans dans le premier degré et tous lessix à sept ans dans le second degré selon le rapport -, le députépropose deux pistes d'action : soit mettre en place « une évaluation moins formelle et plus qualitative, conduite conjointement par le chef d'établissement et l'inspecteur », soit noter la valeur ajoutée « collective »de l'établissement, en évaluant ce que celui-ci a apporté de plus à sesélèves par rapport à des établissements comparables. Dans tous les cas,il s'agirait de verser « des rémunérations complémentaires » à ceux « dont l'action pédagogique est jugée exceptionnelle ».
Voir en ligne : http://www.lesechos.fr/journal20091...