Questions de société
Rapport du 14/01/10 élaboré par le Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (CDHSS)

Rapport du 14/01/10 élaboré par le Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (CDHSS)

Publié le par Marc Escola

On lira ci-dessous (document pdf) le "Rapport d'étape remis à Madame Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche", le 14 janvier 2010, et intitulé "Pour des sciences humaines et sociales au coeur des universités"

Installé en sept. 2009, le CDHSS est présidé par Marie-Claude Maurel, Edouard Husson en est le rapporteur.

Voir aussi: "Entre ellipse et utilitarisme: le rapport d'étape du CDHSS", par  F. Delarue (Papera 17/01/10), Un“nouveau” Conseil pour les sciences humaines et sociales - AssociationNationale des Candidats aux Métiers de la Science Politique, 13 janvier2010 et "Un coup de poignard dans le dos". Analyse du premier rapport d'étape du CDHSS (SLU 07/02/10)

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Lu sur le site du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 18 janvier 2010.
Voir le sommaire du rapport sur le site de La Documentation française.

Développerun enseignement généraliste et pluridisciplinaire en licence desciences humaines et sociales (S.H.S.), intensifier les actionsd'insertion professionnelle des diplômés universitaires de S.H.S., ou encore, créer une Alliance. Telles sont les principales recommandations figurant dans le premier rapport d'étape que le Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales (C.D.H.S.S.) [par Marie-Claude MAUREL et Edouard HUSSON, 111 p.] a remis à Valérie Pécresse le 14 janvier 2010.
Installéen septembre 2009 par Valérie Pécresse, le Conseil pour ledéveloppement des humanités et des sciences sociales (C.D.H.S.S.) apour objectif de répondre aux attentes des étudiants en scienceshumaines et sociales et de préparer les universités à assumer toujoursmieux leur mission de recherche dans ce domaine. Marie-Claude Maurel,présidente du C.D.H.S.S. a remis à la ministre un premier rapportd'étape intitulé "Pour des sciences humaines et sociales au coeur desuniversités". 
Ce rapport articule ses recommandations autour dedeux thématiques : l'insertion professionnelle des étudiants et lacoordination des structures de recherche. Deux autres axes serontexplorés ultérieurement, l'évaluation, d'une part, et les orientationsde la recherche française en S.H.S. dans un contexte d'internationalisation, d'autre part.

Développer un enseignement généraliste et pluridisciplinaire en licence S.H.S.
Ilfaut faire évoluer les contenus des enseignements de licence ensciences humaines et sociales afin de les adapter à un public étudiantqui ne vient plus uniquement chercher une formation professionnelle àl'enseignement. La ministre a souligné, conformément auxrecommandations du Conseil, que les licences de S.H.S. étaient appeléesà devenir des formations plus généralistes et comportant une large dosede pluridisciplinarité.
Elle a placé les recommandations duC.D.H.S.S. dans la continuité du "plan licence" et de l'élaborationd'un "référentiel pour la licence", soulignant la nécessité de trouverun équilibre entre noyau disciplinaire et pluridisciplinarité etl'acquisition de compétences propres aux S.H.S. (culture générale,esprit de synthèse, capacité à rapprocher les points de vue). Elle ainsisté sur la rigueur méthodologique propre à ces disciplines et lanécessité d'apprendre à constituer une information vérifiée à l'heured'internet. 

Favoriser l'insertion professionnelle des diplômés en S.H.S.
L'aide à l'insertion professionnelle, déjà remarquable dans certaines universités, doit être intensifiée et généralisée. 
Ilfaut passer à la vitesse supérieure, élaborer, comme le suggère leC.D.H.S.S., une charte des bonnes pratiques de l'insertionprofessionnelle des diplômés S.H.S. La ministre a repris l'idée d'unlabel de qualité de l'insertion professionnelle qui pourra êtreattribué aux universités à partir des indicateurs de l'insertionqu'elles doivent désormais fournir dans le cadre de l'enquête lancéepar le ministère
Elle a annoncé que, pour rendre opérationnelles lesrecommandations du C.D.H.S.S., une réunion des acteurs de l'insertionprofessionnelle (étudiants, employeurs, responsables universitaires)sera organisée le 18 février 2010.

Mieux prendre en compte toutes les facettes du métier d'enseignant-chercheur
Soulignantl'intérêt des réflexions du CDHSS sur le métier d'enseignant-chercheuren sciences humaines et sociales, la ministre a déclaré : "Il fautappliquer pleinement aux enseignants-chercheurs les potentiels dunouveau statut". Ainsi, le temps consacré à la formation des futursenseignants, l'accompagnement des projets professionnels des étudiants,l'exercice de responsabilités administratives, ou la direction etl'animation des centres de recherche doivent être pensés et rythmésdans la durée d'une carrière d'enseignant-chercheur. En échange del'engagement au service des étudiants et des établissements, il fautque, sous diverses formes (congés sabbatiques, délégations, déchargesd'enseignement) les temps pleins de recherche offerts aux enseignantspar le nouveau décret statutaire soient pleinement utilisés. 

ValériePécresse demande à ce que 25 % des chaires d'excellence soientattribuées aux S.H.S. Elle a rappelé aussi que 30% des places àl'Institut universitaire de France allaient aux SHS, et cela dans uncontexte de doublement des postes attribués.

Créer une Alliance des sciences humaines et sociales
Pourdonner toute sa place au renforcement de la mission de recherche desuniversités, il faut une meilleure coordination des établissements avecles organismes acteurs de la recherche avec la  créationd'une "Alliance des sciences humaines et sociales". Elle demande à lacommunauté des S.H.S. de s'en saisir très vite, au C.D.H.S.S. d'aider àpréciser les missions d'une Alliance des S.H.S., son périmètre, sagouvernance. 

Valérie Pécresse a souligné combien la créationde cette Alliance serait un message fort au moment où il faut rappelerque "les sciences humaines et sociales ont toute leur place dans leGrand Emprunt". La ministre a souligné l'urgence, pour toutes lesuniversités, de pouvoir accéder gratuitement à des bases de donnéeinternationales ; les enjeux de la numérisation et la nécessairemodernisation des bibliothèques universitaires. La ministre fixe commeobjectif de développer une politique de double publication, en françaiset en anglais, pour assurer le plus grand rayonnement possible à larecherche française de sciences humaines et sociales. Elle a demandé auC.D.H.S.S. de lui faire des propositions concrètes sur ce sujet.