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Appels à contributions
Ralentir, travaux (la fabrique surréaliste)

Ralentir, travaux (la fabrique surréaliste)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : H. Béhar)

Centre de recherches sur le surréalisme de Paris 3 GDR 2223 CNRS. (Directeur : Henri BEHAR)


APPEL A COMMUNICATIONS pour le séminaire 2006-2007
Thème : « Ralentir travaux » (la fabrique surréaliste)

Le prochain thème proposé est celui des surréalistes au travail ou « La fabrique surréaliste ». Ce thème centré sur le faire surréaliste et sur la pratique de l'échange permet d'explorer des pistes diverses, de croiser les approches poétiques et sociologiques et de réunir les Lettres et les Arts autour de trois grands axes : l'écriture et ses supports, les rapports entre les arts, l'écriture et ses avant-textes.
1. L'écriture et ses supports. Le travail collectif. Les surréalistes ont souvent travaillé ensemble : Dali et Bunuel, Breton et Soupault, Breton et Éluard, pour ne donner que ces seuls exemples. Le travail ludique implique plusieurs joueurs : cadavres exquis, jeu de tarots. Dans les pratiques collectives on inclut aussi des initiatives telles que création de revues, travail éditorial, séances collectives, tracts et manifestes dont les archives sont conservées et peuvent être étudiées.
2. Rapports entre les arts. Parmi les pratiques collectives, on privilégiera celles qui relèvent du rapport entre les arts : collaboration entre un écrivain et un artiste plasticien pour une oeuvre commune (films, expositions thématiques, livres réalisés à deux ou à plusieurs, illustrations et mêmes illustrations tardives des oeuvres par un peintre surréaliste)
3. L'écriture et ses avant-textes. La genèse des oeuvres. En ce qui concerne l'oeuvre de chaque artiste, on pourra explorer le « métier d'écrire » ou le « métier de peindre ». L'écriture automatique de ce point de vue semble au carrefour des questions : est-elle irréductible à cette notion de métier et à celle de travail ? Relève-t-elle d'autres mécanismes, en ce cas lesquels (n'oublions pas qu'on parle de « travail » du rêve ou du « travail » de l'inconscient) ? Comment se « fabrique » une oeuvre surréaliste ? Cette dernière question sollicite une approche génétique : l'étude des manuscrits nous renseigne-t-elle sur le « work-in-progress » surréaliste et sur la nature réelle de l'écriture automatique ? Au-delà du travail déjà entrepris par Michael Riffaterre sur la métaphore surréaliste, nous sollicitons très vivement des interventions qui utiliseraient les méthodes de la critique génétique et les ressources de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, partenaire privilégié de Paris 3.

Vos suggestions et propositions de communications seront les bienvenues. Si vous êtes intéressé par ce thème, veuillez adresser votre proposition pour la fin septembre 2006, par mail ou par courrier postal, à Maryse Vassevière