Questions de société
Radicalisation

Radicalisation

Publié le par Sophie Rabau (Source : Christine Noille-Clauzade)

Un texte de Christine Noille-Clauzade, PR, Grenoble 3.

Quand trop, c'est trop :

- Lundi 20 Avril, devant le CNESER MadamePécresse a fait annoncer, toute honte bue, que les rares maquettes demaster « métiers de l'enseignement » remontées au ministère seraientdirectement évaluées par la DGES (Direction générale de l'enseignementsupérieur), c'est-à-dire par un service dépendant directement duMinistère.

- Mardi 21 Avril, le projet de décrêt sur le statut est présenté devant le Conseil d'Etat, qui donne son feu vert.

-Aujourd'hui Mercredi 22 Avril, invité de France Inter dans la tranchematinale, François Fillon a déclaré que l'université recevait unmilliard de plus par an, que le statut avait été largement renégocié etfaisait l'objet d'un consensus, que tout le monde approuvait lamastérisation car elle permettrait une amélioration de la rémunérationet de la compétence des enseignants, et qu'il n'y avait plus qu'unepetite vingtaine d'universités mobilisées (sur combien en vacances ?).

- Aujourd'huiencore Mercredi 22 Avril, le Président de la République a arrêtél'ordre du jour suivant pour le conseil des Ministres:

Sur la proposition de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Décretmodifiant le décret n° 84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositionsstatutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portantstatut particulier du corps des professeurs des universités et du corpsdes maîtres de conférences et portant diverses dispositions relativesaux enseignants- chercheurs.

Et demain ? Quelle nouvelle provocation nous attend ?

Nouslaisserons-nous ainsi bafouer, et continuerons-nous à jouer les élèvesdisciplinés qui font tout pour sauver l'année universitaire et lavalider dans l'intérêt de la formation des étudiants ?

Continuerons-nous la comédie des examens ? la flatterie de l'opinion ? la pédagogie aux médias ?

C'est à nous d'en décider.